« La seule descendance de
Robespierre qui vaille, à ce jour, c’est Guevara et Castro, chacun
à sa manière : éduquer en politique en même temps que gouverner
n’est pas donné à tout le monde. Chavez et Correa sont sur les
mêmes traces. Robespierre serait content d’eux. Saint-Just et
Marat aussi. Pourvu qu’ils tiennent et qu’ils continuent. Et
pourquoi ne fait-on pas comme eux, au lieu de regarder en comptant
les points ? »
« Pour Pol Pot, qui leur dit
qu’ils ne vont pas le voir un jour réhabiliter ? Car qu’en
savent-ils ? RIEN. J’adore cette habitude des Cafés du Commerce
occidentaux de donner leur avis urbi et orbi sur des gens du bout du
monde dont ils ne savent que dalle et de distribuer des bons et des
mauvais points à la ronde comme si on leur avait demandé quelque
chose. Pour qui et pour quoi se prennent-ils ?
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@Catherine
Merci pour ces deux morceaux de
bravoure. Ainsi, le « petit boucher de la Cabana »serait
l’exemple même de ce qui peut résulter de la postérité
intellectuelle et politique de l’Incorruptible. Tiens, je vais pour
l’occasion citer un extrait d’une page de l’Université de
Liverpool, qu’on trouve à cette adresse :http://www.histoire-en-questions.fr/personnages/che%20execution.html
« Les exécutions sont non
seulement une nécessité pour le peuple de Cuba mais également un
devoir imposé par ce peuple. Telle est la réponse, datée du 5
février 1959, signée de Ernesto Che Guevara, à une lettre de son
compatriote, l’Argentin Luis Paredes, qui s’inquiète des exécutions
quotidiennes et massives que rapporte la presse internationale. »
Encore un (le « petit boucher ») qui considérait qu’on ne
peut pas faire d’omelette sans casser des oeufs... Et dans la plus
pure tradition robespierriste. C’est vous qui le dîtes, vous auriez
mauvaise grâce à le nier.
Vous avez probablement raison
concernant Pol Pot, on finira bien par le réhabiliter, c’était un
brave homme, et qui a beaucoup fait pour le Kampuchea démocratique :
plus de 250 000 morts selon l’estimation la plus basse. Pour les
bourreaux, ça fait un sacré travail, et pour ceux qui pilotent d’en
haut le processus, une tâche écrsante et une bien lourde
responsabilité. A Belleville, je vais souvent dîner chez des
restaurateurs cambodgiens qui sont arrivés en France on ne sait trop
pourquoi à la fin des années 70. Vous devriez leur proposer de
lancer une souscription pour qu’on puisse enfin élever une statue à
Pol Pot à côté du métro Belleville, au milieu du boulevard. Nul
doute qu’ils apprécieraient grandement.
Bref, je peux maintenant écrire :
CQFD. La vraie nature du personnage historique en question est très naïvement avouée par les robespierristes eux-mêmes. Comme on dit
dans les procès aux Assises : « Mesdames et Messieurs les
jurés apprécieront... »