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Accueil du site > Tribune Libre > Ils ont sali Robespierre !

Ils ont sali Robespierre !

Et si l’homme de la terreur était erreur ?

Deux siècles. Voici maintenant deux cents ans que Robespierre est systématiquement décrit comme un tyran. Un fou sanguinaire. Un coupeur de têtes.

Robespierre, nous dit-on, c’est l’homme du génocide vendéen, l’homme de la guerre, de la guillotine. Cela raisonne dans de nombreux esprits comme une vérité, une évidence.

 

Et si l’Histoire était à réécrire ? Et si l’on avait sali l’image de Robespierre par crainte qu’il ne devienne symbole ? Et si l’on avait mis la Terreur sur le dos de Robespierre ?

Avec des si, dit-on, on peut refaire le monde. Eh bien voilà, refaisons le monde.

Et si Robespierre …

Avait fait voter le suffrage universel ?

Avait lutté toute sa vie contre l’esclavage ?

Avait soutenu l’abolition de la peine de mort ?

Avait proposé le vote des femmes, déjà à son époque ?

Avait toujours lutté pour les plus pauvres ?

Avait fait voter que « Plus jamais la France ne ferait de guerre d’agression » ?

Avait lutté contre les persécutions religieuses ?

Avait nationalisé les fournisseurs militaires ?

Avait permis à des milliers de personnes de manger à leur faim en limitant le prix du pain ?

 

Cela semble incroyable, en effet. Et pourtant ! Et pourtant …

 

Henri Guillemin vous en parlera mieux que moi.


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58 réactions à cet article    


  • Louise M 29 septembre 2012 09:29

    OUI ! l’histoire écrite est celle des vainqueurs ! et qui a gagné ? la classe bourgeoise qui a peu à peu remplacé l’aristocratie et le clergé ! c’est elle qui a écrit l’histoire elle avait donc tout intérêt à faire passer Robespierre pour un fanatique assoifé de sang car ce qu’il pronait allait CONTRE les intérêts des possédants bourgeois...

    A DIFFUSER LE PLUS POSSIBLE POUR L’EVEIL DES CONSCIENCES

    • amiaplacidus amiaplacidus 29 septembre 2012 11:25

      En tout cas, j’aimerai bien que l’intégrité absolue de Robespierre inspire un assez grand nombre du personnel politique d’aujourd’hui.


    • Scual 29 septembre 2012 10:32

      La dédiabolisation du FN, c’est les bourgeois qui s’allient à leur ennemis d’hier contre le peuple.


      • alinea Alinea 29 septembre 2012 11:19

        De même pour « notre » Saint Louis !
        Qui sait qu’il s’allia avec le pape Innocent II pour une guerre dite sainte, qui raya de la carte de l’Histoire les Cathares traités d’hérétiques mais qui en fait n’était qu’une guerre de pouvoir : récupérer tous les fiefs du sud-ouest où les seigneurs devenaient un peu trop puissants à son goût !
        À quand la vraie histoire enseignée à l’école ?


        • pissefroid pissefroid 29 septembre 2012 11:59

          Rappel pertinent !


        • lulupipistrelle 29 septembre 2012 22:41

          Ah bon, ce n’était pas pendant la minorité de Louis IX, sous la régence de sa mère la reine Blanche de Castille ?


        • Le péripate Le péripate 29 septembre 2012 12:56

          Il a surtout été raccourci.


          • jef88 jef88 29 septembre 2012 13:00

            Personne n’est ni tout blanc ni tout noir !
            Robespierre possède quand même un certain nombre de taches !


            • capuche capuche 29 septembre 2012 13:12

              Bien sûr, vous avez totalement raison, Robespierre n’était pas un saint. C’est d’ailleurs la conclusion de Guillemin. Il avait des choses à se reprocher : après avoir voté pour contre la peine de mort, il avait voté pour la mort du roi. Le but de mon article n’est pas d’idolâtrer Robespierre, mais de rétablir une juste vérité, si il est vrai qu’il n’est ni tout blanc ni tout noir, depuis deux cents ans on nous le présente comme tout noir. Il faut rétablir la juste vérité, que cet homme a toujours lutté de son mieux pour le bien du peuple français, mais il a effectivement commis des erreurs.


            • epicure 29 septembre 2012 22:49

              oui comme beaucoup d’hommes politiques.
              Son problème c’est d’avoir eu à gérer deux guerres en même temps, une interne et l’autre externe.

              Mais au niveau idées politiques, il l’emporte par rapport à nombre d’autres figures politiques de son époque quand même, même si tout n’est pas parfait.

              je reconnais plus les idées de Robespierre dans ce qui fait la modernité de notre société, que dans la politique des girondins avant 1792, sauf pour le pire : la domination de la bourgeoisie, le refus du pouvoir politique au peuple.


            • citoyenrené citoyenrené 29 septembre 2012 13:15

              @ l’auteur,

              bon rappel,

              auquel j’ajouterai :

              - abolition de l’esclavage (plus qu’une « lutte contre », une abolition)

              - abolition (réelle) des droits féodaux, (jusque là, les ’petites gens’ en étaient libérées au denier trente, c’est à dire s’ils payaient 30 annuités en une fois....une sinistre farce)

              et a nationalisé les fournitures militaires, comme vous dites, fournitures par lesquelles le traitre Danton (vendu à la cour) avait établit une colossale fortune

              en fait, vous résumez bien, il a été salit, et l’est encore, de peur qu’il devienne un symbole

              en effet, déclarer dans un ’tract’ en 1788 :

               « la plus grande partie de nos concitoyens, la plus grande partie, est réduite par l’indigence à ce suprême degré d’abaissement, où l’Homme, uniquement occupé de survivre, est incapable de réfléchir aux causes de sa misère et aux droits que la nature lui a donné »

              inacceptable en 1788-1794, inadmissible en 2012

              vous voulez survivre ? ne réfléchissez pas, baissez la tête, signez le TSCG, il n’y a pas d’alternatives


              • Antenor Antenor 29 septembre 2012 13:38

                Oui, de Paris à la Vendée, on a bien vu comme Robespierre était contre la peine de mort.

                Danton, Desmoulins peuvent aussi en témoigner.

                Sans parler des mystérieuses morts de Hoche et Mirabeau. Ces deux-là, ça aurait été un vrai suicide de tenter de les faire guillotiner tant ils étaient adorés du peuple.

                Et heureusement que Lafayette était en prison en Autriche.

                Rappelons-nous que c’est l’intervention de la Garde Royale Française qui a permis la prise de la Bastille et qui a tout fait basculer. Le 12 juillet, elle avait déjà ouvert le feu sur les régiments royaux étrangers qui chargeaient les manifestants.


                • capuche capuche 29 septembre 2012 15:52

                  Regardez bien les enfants ! ça, c’est un Girondin.


                • Antenor Antenor 29 septembre 2012 19:11

                  Je préfère « social-traître »


                • capuche capuche 30 septembre 2012 12:04

                  Au moins vous avez de l’humour, c’est agréable :)
                  Quand vous aurez mis de côté vos vieilles rengaines, pensez à écouter Henri Guillemin de temps en temps. Vous avez le droit de vous tromper, tant que vous le faites honnêtement. Quelqu’un qui a de l’humour ne peut pas être totalement mauvais, vous fais confiance.


                • citoyenrené citoyenrené 29 septembre 2012 13:38

                  pour ceux qui voudraient approfondir : les archives nationales des séances parlementaires de 1787 à 1860

                  par la Bibliothèque Nationale de France

                  http://gallica.bnf.fr/ark :/12148/bpt6k495230/f557.image.langFR.swfv

                  c’est immense à lire, mais rien que ça justifie l’internet !

                  et merci à l’auteur pour cet article

                  et demain, force pour le peuple !


                  • eric 29 septembre 2012 17:23

                    Et moi je découvre et je tombe des nues ... en fait il aurait été comme Staline, qui a fait et dit mais pendant 30 ans ce que Robespierre a dit pendant un an ? Fantastique coincidence. Du reste, j’aurai du m’en douter. Comme la constitution de 93, celle de l’Union Soviétique sous Staline est une des plus démocratique du monde, sinon la plus démocratique. http://fr.wikisource.org/wiki/Constitution_sovi%C3%A9tique_1936 et on y retrouve à peu prêt sans exception toutes les grandes avancées que Robespierre s’est contenté d’inscrire sur le papier. L’autre est passé à la mise en œuvre.
                    On évalue en général au doigt mouillé et hors tout à 40 millions le nombre de victimes directes ou indirectes.
                    Quand on sait que la grande terreur, vendéens compris, aurait fait moins de morts que l’épuration à la libération, et même en tenant compte de moyens technique très archaïques on conçoit que Robespierre est surtout un terroriste dans la parole. Est ce plus honorable. Sans doute pas. Ce sont sans doute le temps et les moyens qui lui ont manqué. Mais en tous cas, à part son côté nettement précurseur et annonciateurs, un modèle pour les suivant, je suis d’accord avec l’article, on en parle beaucoup pour pas grand chose. Une ature conclusion, ce genre de gens, plus vite on les arrête, moins cela coute cher au peuple.


                    • capuche capuche 29 septembre 2012 17:51

                      Ah, l’argument Staline, toujours en vogue chez les pleutres.
                      Vous avez oublié de citer Hitler, Pol Pot et Mao.
                      En tout cas je vous félicite : comparer Robespierre et Staline sans trembler du menton, c’est épatant.


                    • eric 29 septembre 2012 17:53

                      Maugis, ne le prenez pas au tragique, je suis sur qu’au fond il ne le pensait pas vraiment.
                      Sur le fond, c’est le trou démographique constaté par les démographes soviétiques entre le début et la fin de son règne. C’est la raison pour laquelle le recensement ne fut pas publié et l’école démographique soviétique décapitée ( et pas au figuré).


                    • pissefroid pissefroid 29 septembre 2012 17:59

                      constitution de l’an I :
                      http://fr.wikisource.org/wiki/Constitution_du_24_juin_1793

                      Elle est à l’opposée de la constitution soviétique que vous indiquez.


                    • eric 29 septembre 2012 18:08

                      A capuche, vous ne m’avez pas lu. Au contraire, je précisait bien qu’avec des idées comparables, des constitutions complémentaires, des visions du monde proches, il y a en a quand même un qui s’est raté dans les grandes largeurs. Notamment en ce qui concerne la conservation du pouvoir.
                      Certains historiens prétendent que ce sont les inventions du fil de fer barbelé et de la mitrailleuses, permettant à quelques chekistes de contrôler une foule, qui ont fait la différence. A l’époque de Robespierre on n’avait que des baïonnettes et des fusils à un coup. Mais de toute façon, ces polémiques sont un peu datées. Ce qui est vraiment intéressant dans cet article, c’est l’enterrement définitif du marxisme. Quand on en arrive à croire à des « hommes providentiels » seraient à l’origine du mouvement de ’humanité et de l’histoire,on consacre l’oubli de toute pensée ou analyse marxiste. cela en soi est une bonne chose.


                    • capuche capuche 29 septembre 2012 18:25

                      Formidable. Avez-vous pensé à devenir humoriste ?


                    • eric 29 septembre 2012 18:34

                      Non, elle est en retrait, si Staline lui aussi élargit le suffrage universel, il est beaucoup plus ouvert sur la défense de la liberté religieuse notamment que Robespierre.


                    • eric 29 septembre 2012 18:40

                      Pas dans vos milieux, ou on arrive sans rire à prendre la défense de l’héritage historique d’un type qui s’est maintenu au pouvoir par la force sans avoir jamais eu le temps de mettre réellement en œuvre quoi que ce soit de positif,mais assez bien tous ce qui était massacres. Cela me paraitrait risqué.
                      Bon, ok, il y a une controverse. Est ce que c’est Robespierre lui même qui a exigé le massacre hommes femmes et enfants des vendéens après qu’ils aient déposé les armes, ou a-t-il été dépassé sur sa gauche, ou par un fonctionnaire trop consciencieux. Mais cela, ce sont des polémiques réactionnaires. « La révolution est une » et ce n’est pas un auteur qui encense tellement le rôle personnel de Maximilien dans le processus qui me donnera tort. ( enfin j’espère...)


                    • capuche capuche 29 septembre 2012 18:52

                      Eric, vous m’accusez de ne pas vous avoir lu : je vous écoute, je vous lis.
                      De votre côté, vous n’avez pas écouté la vidéo de Guillemin parlant de Robespierre... C’est tout ce que j’aimerais que vous fassiez.
                      Après seulement, nous pourrons débattre. Je ne prétends pas avoir raison, mais j’entends les arguments de mes contradicteurs. Je préfère simplement quand ils sont raisonnables et raisonnés.


                    • eric 29 septembre 2012 19:10

                      C’est raisonnable, je regarderai un peu plus tard, mais là je m’occupe de la "ratonnade de Marseille
                      http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/ratonnade-a-marseille-123434?debut_forums=0#forum3483883


                    • pissefroid pissefroid 30 septembre 2012 11:41

                      Voir la constitution de l’an II :

                      Article 2.
                      - Ces droits sont l’égalité, la liberté, la sûreté, la propriété.

                      La propriété fait partie du droit constitutionnel.


                    • non667 29 septembre 2012 22:30

                      à capuche
                      Et si l’Histoire était à réécrire ? Et si l’on avait sali l’image de Robespierre par crainte qu’il ne devienne symbole ? Et si l’on avait mis la Terreur sur le dos de Robespierre ?
                       
                      gayssot à interdit de revisiter l’histoire !
                      s’il venait au peuple l’idée de remplacer robespierre par hitler ?


                      • JP94 29 septembre 2012 23:34

                        Cette idée-là ne viendrait pas du peuple ...et d’ailleurs , mettre sur un même plan Hitler et Robespierre , ça vient de qui ?
                        Le révisionnisme anti-Robespierre remonte surtout à Furet et d’aucuns lui reprochent sa méthodologie peu axée sur les archives ... l’idée avant les faits . Un historien idéal pour revisiter l’Histoire .


                      • non667 30 septembre 2012 12:16

                        à jp94
                        mon propos ne portait pas sur les personnes (robespierre ,hitler ) mais sur le révisionnisme !en montrant sur un exemple que l’histoire officielle pouvait être « truquée » le peuple pourrait avoir l’idée que d’autres V.O. sont fausses (armes de destruction massives ,11-9-2001 ,etc.....shoa .... non pas shoa ! tout ! tout ! mais pas ça ! d’ou gayssot ....


                      • JP94 29 septembre 2012 23:29

                        A ma connaissance , Robespierre n’a pas toujours été sali . J’ai déjà parcouru quelques anciens livres d’Histoire où ce n’était pas le cas .

                        Il est clair qu’il est attaqué pour son progressisme en fait . Les gens qui soutiennent la Révolution n’idéalisent pas Robespierre , mais ne le salissent pas . Son Culte de l’Etre Suprême n’est pas ce que dénonce la Réaction , d’ailleurs .
                        Ses dénonciations de l’esclavage sont fortes , sans équivoque . Ses projets de Constitution sont démocratiques , progressistes et c’est bien lui qui dit qu’il est du devoir de tout citoyen de se révolter contre les gouvernants lorsque ceux-ci ne représentent pas les intérêts de la Nation . Il pose bien la question de la Légitimité du pouvoir , comme elle se pose aujourd’hui à propos du TSCG , notamment .
                        Il est actuel en cela et c’est bien ce que lui reproche la Bourgeoisie .
                        Il dénonce les crimes de l’Ancien Régime , crimes dont il est peu question aujourd’hui . Le Chevalier de la barre fut condamné à être torturé , roué et écartelé pour ne pas s’être découvert au passage d’une procession religieuse et il le fut en 1765 ... l’esclavage et la torture institutionnalisés , voila l’Ancien Régime .
                        On ne dit pas que Robsepierre fut providentiel , mais nier son rôle est un déni d’Histoire . Et pas une seule rue à Paris .
                        Et ses manuscrits ,l’Etat était prêt à les laisser partir chez un collectionneur privé ... on voudrait l’effacer de l’Histoire , comme on gomme le rôle du Peuple dans l’Histoire .
                        Une pétition existe encore à ce sujet , car les manuscrits de Robespierre doivent rester la propriété de la Nation ..

                        Quant à Danton , ses fils ont dû batailler pour le ... réhabiliter . C’est dire l’image très négative qu’il avait en tout cas encore dans le 1er quart du 19ème siècle .
                        Mais cela , c’était du temps où le peuple avait encore ses vivants témoins .

                        Sur Robespierre , on peut aussi voir la Société des Etudes Robespierristes , fondée par le grand historien Albert Matthiez il y a une centaine d’années environ ( lequel soutint d’abord la Révolution d’octobre avant de se tourner vers la SFIO ...)

                        Et sur la Révolution française , il demeure aussi la belle série dirigée par Michel VOVELLE , avec toute la rigueur historique . La preuve de l’historien , ce sont les archives . Ceux qui réécrivent l’Histoire ont la fâcheuse manie d’oublier certaines archives ... ou d’aller les consulter : ça prend du temps .


                        • Chupa chups Chupa chups 29 septembre 2012 23:40
                          Fils d’un avocat, élevé par sa grand-mère et deux tantes, il fait des études au collège d’Arras puis à Louis-le-Grand et fait son droit. Avocat à Arras, il participe aux concours des académies et se montre un disciple de Jean-Jacques Rousseau. Il mène une existence terne et respectable où la passion n’a pas sa place. Il ne supporte ni désordre dans la tenue ou les sentiments ni la vulgarité ni aucune forme d’exhibition  ; sur ce plan, la Révolution ne devait rien changer à cet homme «  insupportablement honnête » (Büchner).

                          Ses opinions avancées en font un député du Tiers État de l’Artois en 1789. La chandelle d’Arras n’est guère éloquente mais comme le souligne Mirabeau il croit tout ce qu’il dit. Son langage est celui de la prédication et de l’Inquisition : il se fait le dénonciateur inlassable d’intrigues et de conjurations. Il prononce plus de 170 discours à l’Assemblée tout en s’imposant au club des Jacobins dont il devient le principal animateur. Il dénonce le suffrage censitaire et l’exclusion des citoyens passifs du droit de pétition : Je défendrai surtout les plus pauvres. Plus un homme est malheureux et faible, plus il a besoin du droit de pétition. Il acquiert un poids politique important car l’hostilité qu’il doit affronter dans l’Assemblée nourrit sa popularité en dehors de celle-ci : il fait régner le «  despotisme d’opinion » (Louvet). La Constituante suit sa proposition de non-réélection des députés sortants à la Législative. Porté en triomphe lors de la séparation de la Constituante, accusateur public auprès du Tribunal criminel de Paris, il conserve une grande influence au club des Jacobins. Il s’oppose à la guerre révolutionnaire défendue par les Girondins par crainte de voir Louis XVI utiliser l’armée à son profit.

                          Au Comité de salut public

                          Membre de la commune insurrectionnelle lors de la chute de la Monarchie (août 1792), il se montre très prudent lors des massacres de Septembre : il théorise la Révolution plus qu’il ne participe aux événements. Il est le mieux élu des députés de Paris à la Convention (338 voix sur 525 votants) et devient l’un des chefs de la Montagne. Il vote pour la mort de Louis XVI (La clémence qui compose avec la tyrannie est barbare) et provoque la chute des Girondins dont il a été le principal accusateur le 31 mai 1793. Membre du Comité de salut public, il frappe sur sa gauche les hébertistes avec l’appui de Danton en mars 1794 avant de se retourner sur sa droite contre les Indulgents et dantonistes. Après la chute des factions, il se trouve l’homme le plus influent de la Révolution : membre du Comité de salut public, maître du club des Jacobins et de la Commune de Paris qu’il a fait épurer au profit de ses partisans.

                          Le 5 février 1794, il s’était fait le défenseur de la Terreur associée à la vertu : La terreur n’est autre chose que la justice prompte, sévère, inflexible ; elle est donc une émanation de la vertu ; elle est moins un principe particulier, qu’une conséquence du principe général de la démocratie, appliqué aux plus pressans besoins de la patrie. Louis-Sébastien Mercier devait le qualifier de sanguinocrate.

                          La Grande Terreur

                          Il se montre soucieux de moraliser la Terreur en faisant rappeler les terroristes les plus féroces et en centralisant la répression à Paris par la suppression des tribunaux révolutionnaires des départements. La loi du 10 juin 1794 (22 prairial an II) aggrave la Terreur après un attentat contre Collot d’Herbois et une tentative contre Robespierre. Le rapporteur, Couthon, fidèle robespierriste, déclare : Le délai pour punir les ennemis de la patrie ne doit être que le temps de les reconnaître. Il s’agit moins de les punir que de les anéantir. Il n’est pas question de donner quelques exemples, mais d’exterminer les implacables satellites de la tyrannie ou de périr avec la République. Les ennemis du peuple devaient être condamnés à mort  : répandre des fausses nouvelles relevait de cette catégorie. L’interrogatoire préalable et la présence d’avocats étaient supprimés, les preuves matérielles ou morales dispensaient de l’audition de témoins. L’article 16 précisait : La loi donne pour défenseurs aux patriotes calomniés des jurés patriotes ; elle n’en accorde point aux conspirateurs. Face aux protestations de certains députés, Robespierre réplique :

                          « Qu’on examine cette loi. Au premier aspect, on verra qu’elle ne renferme aucune disposition qui ne fût adoptée d’avance par tous les amis de la liberté ; qu’il n’y a pas un seul article qui ne soit fondé sur la justice et la raison ; qu’il n’est aucune de ses parties qui ne soit rédigée pour le salut des patriotes et pour la terreur des aristocrates. Citoyens, on veut vous diviser, on veut vous épouvanter ; eh bien, qu’on le sache donc, c’est nous qui avons défendu une partie de cette assemblée contre les poignards que des hommes animés d’un faux zèle voulaient aiguiser contre nous. Nous nous exposons aux assassins particuliers pour poursuivre les assassins publics ; nous voulons bien mourir, mais nous voulons que la patrie et la Convention soient sauvés. »

                          Après le vote de la loi, dont Robespierre a exigé un vote immédiat et unanime, il y eut 1376 exécutions en un mois et demi contre 1251 entre avril 1793 et juin 1794.

                          Les idées politiques et sociales de Robespierre

                          Cet avocat méticuleux, continuant d’arborer cravate et perruque poudrée au milieu des sans-culottes, a incarné l’esprit de la Révolution. Inaccessible aux passions, il est entièrement disponible pour la vertu. Il est l’idéologie incarnée. Il lance à Brissot : « Apprenez que je ne suis pas le défenseur du peuple ; je suis du peuple, je n’ai jamais été que cela, je ne veux être que cela ; je méprise quiconque a la prétention de vouloir être quelque chose de plus ». Il n’est pas un homme d’action, il ne participe à aucun comité de la Constituante et refuse les fonctions judiciaires que les électeurs lui proposent. Il se veut le défenseur de la cause de l’humanité. Quand les autres proposent ou agissent, il examine pour déceler l’intention cachée derrière les actes : l’exercice du soupçon est général et permanent. Ces discours interminables et monotones, qui excluent le débat et la contradiction, sont acclamés aux Jacobins, le rythme de l’incantation important plus que la rigueur du raisonnement. La périphrase et l’insinuation permettent de dénoncer le complot toujours mis en échec mais toujours renaissant. La Terreur est là dans le magistère de la parole.

                          Si jusqu’en septembre 1792, il défend les principes de la démocratie directe chère à Rousseau, il se fait le chantre de la représentation dès son élection à la Convention. Il entre enfin au Comité de salut public en juillet 1793, le pouvoir s’étant déplacé de la base vers le sommet. Son génie est d’épouser toujours la conjoncture : il peut être monarchiste le 9 août 1792 et républicain le 11 sans contradiction, le peuple souverain ayant tranché le 10. Le peuple est censé vouloir ce que veut la Convention et celle-ci ce que lui dictent Robespierre et le Comité de salut public. La République n’est pas faite tant que la France reste moralement monarchique : « Nous avons élevé le temple de la liberté avec des mains encore flétries des fers du despotisme ». Mais cette nécessaire régénération ne semble pas avoir de fin, chaque épuration annonce de nouvelles proscriptions.

                          Politiquement démocrate, il a compris le lien entre démocratie politique et démocratie sociale : à ses yeux, de trop grandes inégalités de fortune risquent de rendre impossible la démocratie. Il déclare cependant : l’égalité absolue des biens est une chimère et il condamne la loi agraire. Il n’est à aucun moment intervenu dans le débat sur la loi Le Chapelier. Il entend cependant lutter contre l’extrême disproportion des fortunes, source de bien des maux et des crimes. Comme il l’affirme : le premier droit est celui d’exister, la première loi sociale est donc celle qui garantit à tous les membres de la société les moyens d’exister ; toutes les autres sont surbordonnées à celle-là. Sa définition très restrictive de la propriété est rousseauiste et en opposition avec le définition qu’en donne la Déclaration des droits de l’homme de 1789 : la propriété est le droit qu’à chaque citoyen de jouir et de disposer de la portion de biens qui lui est garantie par la loi. Ceci dit, le peuple a ses yeux descend dans la rue pour exiger la tête des conspirateurs et jamais pour demander du pain : il ignore tout du peuple réel.

                          Apogée et chute de l’Incorruptible :

                          La fête de l’Être suprême (8 juin 1794) marque son apogée. Hostile aux déchristianisateurs et aux athées, Robespierre avait déclaré le 7 mai 1794 : L’athéisme est immoral et aristocratique ; l’idée de l’être suprême et de l’immortalité de l’âme est un rappel continuel à la justice ; elle est donc sociale et républicaine. Robespierre préside la fête comme président de la Convention, les choeurs de l’Opéra entonnant l’hymne composé par Gossec, Père de l’Univers. Loin d’annoncer la fin de la Révolution comme l’espèrent les contemporains, le nouveau culte civique redonne à la Terreur un fondement moral et une légitimité mises en cause par l’amélioration de la situation intérieure et extérieure. L’Incorruptible apparaît aux yeux de beaucoup comme un dictateur en puissance.

                          Une coalition se forme contre lui, rassemblant les mécontents des comités (Billaud-Varenne Collot d’Herbois, Carnot, Cambon) et les représentants en mission rappelés (Fouché, Barras, Tallien). Le 8 thermidor, de retour à la Convention après un temps d’éloignement en partie lié à des problèmes de santé, Robespierre attaque tous les corrompus qui à ses yeux discréditent la Révolution.

                          « Disons qu’il existe une conspiration contre la liberté publique ; qu’elle doit sa force à une coalition criminelle qui intrigue au sein même de la Convention, que des membres du Comité entrent dans ce complot, que la coalition ainsi formée cherche à perdre les patriotes et la patrie. Quel est le remède à ce mal ? Punir les traîtres, renouveler les bureaux du Comité de sûreté générale, épurer ce comité et le subordonner au comité de Salut public, épurer le comité de salut public lui-même ; constituer l’unité du gouvernement sous l’autorité suprême de la Convention ; écraser ainsi toutes les factions du poids de l’autorité nationale, pour élever sur leurs ruines la puissance de la justice et de la liberté. »

                          Inquiets, les deux comités et les députés décident de réagir. Le 9 thermidor, Robespierre ne peut prendre la parole à la Convention et se trouve décrété d’accusation avec ses amis Saint-Just, Couthon et Lebas. La municipalité parisienne le libère de force, ce qui le faisait entrer dans l’illégalité, mais les troupes fidèles à la Convention investissent l’Hôtel de ville dans la nuit. Dans des circonstances obscures, suicide ou initiative d’un gendarme, Robespierre a la mâchoire fracassée par un coup de feu. Il est guillotiné le lendemain sans procès avec ses partisans, dans l’indifférence de la population. La Révolution n’est pas terminée mais elle n’ira pas plus loin.


                          • Christian Labrune Christian Labrune 30 septembre 2012 02:07

                            Je déteste Robespierre et les robespierristes, et tous les fanatiques. J’ai plus d’estime pour les « indulgents » et pour Danton, bien qu’il ait voté lui aussi la mort du pauvre bougre.

                            La Révolution cesse d’être glorieuse dès août 92. Ce qu’elle propose ensuite, c’est ce qui pourra servir d’exemple à tous les totalitarismes, et quand les fontaines de sang auront coulé jusqu’à donner le vertige aux intelligences les plus crapuleuses, pour aboutir à quoi ? A Thermidor ! d’où ne tardera pas à émerger un petit con de ruffian corse. Tout cela donne la nausée.


                            • capuche capuche 30 septembre 2012 11:43

                              Vous parlez avec vos vieilles caricatures sans même chercher à comprendre.
                              Vous osez commenter un article sans en explorer la totalité. Il y a dans mon article une vidéo de Henri Guillemin, qui fait partie intégrante de celui-ci. Avant de parler de Robespierre, renseignez-vous. Vous êtes un cuistre, cessez donc d’utiliser votre moelle épinière et songez à utiliser un temps soit peu votre matière blanche.
                              Tout cela me donne la nausée.


                            • Christian Labrune Christian Labrune 30 septembre 2012 17:27

                              @capuche

                              J’aime bien Guillemin, c’est un écrivain de talent et qui sait, comme Michelet, ressusciter une époque. Quand on lit Guillemin, on a l’impression d’être devant la vérité nue, mais c’est une illusion. Son approche est subjective, passionnée, partiale, d’une redoutable habileté, comme lorsqu’il évoque le coup d’état du 2 décembre. Et lorsqu’il démolit l’ancêtre de Badinguet, que je déteste autant que lui, j’éprouve un certain plaisir, mais si je veux avoir une idée assez précise de ce que fut l’époque, ce n’est certes pas lui que je lirai. Donner Guillemin comme une référence d’historien, c’est vraiment prendre ses lecteurs pour des cons et se ridiculiser soi-même. Il est inutile que je vous retourne vos injures, vous avez assez imprudemment chargé votre barque pour être en mesure de vous noyer vous-même, et je n’ai jamais eu la cruauté des sectateurs du sinistre jacobin.


                            • capuche capuche 30 septembre 2012 17:42

                              Je n’ai pas utilisé le mot cuistre pour rien, à votre à égard. Ce n’est pas une injure, c’est la description la plus parfaite de votre personnage, que vous jouez à merveille. Voici la définition : « Cuistre : Personne qui fait un étalage intempestif d’un savoir souvent mal assimilé, qui tranche avec une assurance excessive. Pédant vaniteux et ridicule. »

                              Vous voilà, à réciter votre leçon bien apprise : Robespierre est un fasciste. D’ailleurs vous n’avez jamais lu aucun discours de Robespierre, et ne vous êtes jamais renseigné sur lui. Vous êtes un enfant qui récite une poésie à la maitresse sans se poser aucune question.

                              Vous me parlez d’extrême gauche, d’extrême droite : je tiens à vous rassurer, je ne suis ni de gauche ni de droite. Je me place à la fois partout et nul part dans l’échéquier politique. Je suis simplement à la recherche de la vérité, et la vérité c’est qu’il y a des bonnes idées à trouver partout, que le bien n’est ni d’un côté ni de l’autre.
                              La vérité c’est que Robespierre n’était pas le tyran que vous décrivez. Je sais qu’il n’a toujours pas agit magnanimement. Qu’il ait commis des erreurs ne vous donne pas le droit de le comparer à Pol Pot.

                              Vous êtes ce type d’homme qui, par son incapacité à se remettre en question, fait faillir l’humanité.
                              Je ne pourrais citer pour vous qualifier qu’une seule citation, qui est de Paul Claudel : « Rien n’est plus dangereux qu’une idée quand on n’en a qu’une ».
                              Vous êtes un homme dangereux, de n’avoir qu’une idée et aucun doute là dessus. Oh, mais rassurez-vous, je parle de Claudel sans jamais l’avoir lu, je ne connais de lui que cette citation. Je suis bien malhonnête de devoir citer un auteur que je n’ai pas lu, mais je me vois contraint de m’adapter à mon interlocuteur qui caricature une personne qu’il n’a jamais lu non plus.

                              J’attends des preuves concernant vos affirmations que Robespierre « C’est le genre de type qui vous explique froidement qu’on ne fait pas d’omelette sans casser des oeufs, et qu’on peut bien exterminer pourvu que ce soit pour la bonne cause. »
                              Je vous souhaite bon courage.


                            • Christian Labrune Christian Labrune 30 septembre 2012 17:46

                              « cessez donc d’utiliser votre moelle épinière et songez à utiliser un temps soit peu votre matière blanche. Tout cela me donne la nausée. »

                              @capuche

                              Je ne suis pas du tout un spécialiste de la biologie mais il me semble tout de même que si on considère que son interlocuteur est un con, c’est sa matière « grise » qu’il faut lui conseiller d’utiliser. La matière grise, c’est l’encéphale, à la périphérie de la matière blanche, et les neurologues s’accordent généralement à considérer que l’intelligence, dans la plupart des espèces, est en raison directer de l’épaisseur du cortex, et donc de la matière GRISE. Plus on descend vers le centre du cerveau, plus on s’approche des formations les plus archaïques et reptiliennes du système limbique, ou rhinencéphale. J’ai tout lieu de penser que chez des hommes comme Robespierre, Staline, Hitler, Pol Pot et quelques autres, et bien entendu chez tous ceux qui leur vouent un culte, quelque chose ne doit pas très bien fonctionner dans le système nerveux central. D’où, peut-être cette propension compulsive à couper des têtes assurément mieux faites, dans la plupart des cas, que les leurs.


                            • Christian Labrune Christian Labrune 30 septembre 2012 18:04

                              @capuche

                              Je ne sais pas si c’est vous, sur la photo jointe à vos envois, mais puisqu’on en est aux accusations ad hominem, je n’hésiterai pas à vous dire (mais à partir d’une impression qui s’appuie sur un perception objective) que vous ressemblez à Fouquier-Tinville penché sur le dossier d’un pauvre bougre qu’on vient de lui amener et qui se demande quel prétexte il va bien pouvoir trouver pour le faire couper en deux. La mimesis, peut-être ?

                              Mes différentes interventions ne vous visaient pas particulièrement, mais Robespierre, et un certain nombre de crapules du même tonneau. Et voilà que lorsqu’on touche à votre idole, vous vous sentez offensé comme si vous étiez Maximilien lui-même ou son avocat, et que vous traitez de « cuistre » qui ose vous contredire. Vous n’avez assurément pas le sens du ridicule. Remettez vite votre Robespierre dans le bocal de formol historique d’où il n’aurait jamais dû sortir et rejoignez aussi votre propre bocal. Si vous n’êtes pas capable de traiter froidement et avec un minimum de désinvolture de faits historique vieux de plus de deux siècles, où allons-nous ? Risquera-t-on bientôt une fatwa lorsqu’on dira le mépris qu’on peut éprouver pour certains personnages de cette époque ? Robespierre serait-il en passe de devenir le Mahomet de notre histoire nationale ? Serais-je en train de blasphémer ? Allons, respirez un grand coup et reprenez vos esprits. 


                            • Deneb Deneb 30 septembre 2012 20:04

                              C’est Désproges


                            • capuche capuche 30 septembre 2012 18:21

                              - Je ne suis pas trompé lorsque j’ai parlé de matière blanche à votre intention. Je ne vous savais pas doté d’une matière grise, je vous prie d’accepter mes excuses.

                              - La photo de mon profil est Pierre Desproges : un humoriste et homme de lettres que j’apprécie énormément, pour sa subversion, son humour noir, et un certain goût pour la liberté de penser. J’aime simplement les gens qui ont de l’humour...

                              - Robespierre n’est pas mon idole. Je n’ai ni Dieu ni maître. Je cherche dans les hommes les idées qui font avancer le monde, j’ai trouvé dans Robespierre quelques unes de ses idées. ça ne m’empêche pas de le critiquer quand il a voté la mort de certaines personnes. Encore une fois : ce n’est pas mon idole.

                              - Je ne vois pas ce que la fatwa et Mahomet viennent faire dans cette histoire.

                              - J’attends toujours les preuves que Robespierre "C’est le genre de type qui vous explique froidement qu’on ne fait pas d’omelette sans casser des oeufs, et qu’on peut bien exterminer pourvu que ce soit pour la bonne cause."

                              - Et je vous souhaite à nouveau bon courage dans la quête de ses paroles. Vous risquez d’y passez quelques nuits grises ... heu, blanches !


                              • Christian Labrune Christian Labrune 30 septembre 2012 18:26

                                Le titre « Ils ont sali Robespierre », qui rappelle inévitablement « Ils ont tué Jaurès » est comme une insulte à la mémoire de Jaurès, lequel ne méritait assurément pas cela.

                                Notre perception de la révolution française a certes changé, depuis le début du XXe siècle et les interprétations d’Albert Mathiez ; je sais bien qu’on n’a cessé de répéter que pour Clémenceau, la Révolution était « un bloc » ; du moins, il l’a dit, mais il semble qu’il en ait été de moins en moins persuadé. Peut-être Jaurès pensait-il la même chose (je n’ai pas le temps de vérifier, et je ne suis pas historien), mais depuis Mathiez, nous avons eu l’expérience éclairante des totalitarismes, laquelle nous a obligés aussi à relire d’un tout autre oeil les écrits politiques d’un Rousseau. Et il paraît assez clair qu’on pourrait peut-être aujourd’hui parler des erreurs de Jaurès, mais certainement pas de ses « crimes ». En faire le complice d’un Robespierre, c’est énorme.

                                Bref, la conclusion qui s’impose est celle-ci :

                                « ILS ONT SALI JAURES »

                                 

                                 



                                • capuche capuche 30 septembre 2012 19:06

                                  Christan vous êtes un homme malhonnête. Vous ne cessez de faire diversion.
                                  Concentrons nous sur vos paroles, apportez-nous des preuves ! Je ne demande rien d’autre.
                                  Quand Robespierre a-t-il dit qu’on pouvait EXTERMINER pour la bonne cause ?
                                  Vous êtes un homme malhonnête.

                                  Merci pissefroid, merci mille fois.


                                • Christian Labrune Christian Labrune 30 septembre 2012 19:51

                                  @capuche

                                  Vous commencez à m’emmerder prodigieusement avec vos ukases et vos provocations bassement insultantes. Vous vous croyez où ? Dans un tribunal révolutionnaire ? Vous pensez peut-être que je vais me conformer à votre procédure terroriste ? Tu te mets le doigt dans l’oeil, Citoyen. Et vous avez déjà répondu vous-même à votre question, de toute façon. Il suffit que vous vous relisiez.

                                  Je croyais que c’était vous, sur la photo. Non pas, c’était un bouffon, un bouffon du temps de l’occupation(*). Ca ne m’étonne pas. Voilà à quoi s’est limitée, pitoyablement, la vie intellectuelle du Français moyen dans ces années-là. A d’autres époques on lisait Platon, Descartes, Kant ou Hegel, mais le niveau a tellement monté qu’on a fini par s’identifier à de pauvres histrions popularisés par la « télé », dans lesquels on a cru voir les derniers penseurs. 

                                  Et c’est encore la « télé » qu’on sollicite pour étayer une défense de l’indéfendable « incorruptible ». Guillemin (dont j’admire le talent, je l’ai dit), ça commence à dater. Pourquoi pas Soboul ou Mathiez, voire Michelet, pendant qu’on y est (admirable mais un peu dépassé tout de même) ? Et pas un mot sur Furet & Richet, bien évidemment. Pas la moindre bibliographie ! Comment voulez-vous qu’on vous prenne au sérieux ? Vous ressemblez, de fait, au paillasse qui ressemble à Fouquier-Tinville en plein exercice, et dont j’ai déjà oublié le nom. Ce sera mon dernier mot.

                                  J’oubliais : continuez vos insultes, si ça vous amuse - ad libitum. Je m’en soucie comme des neignes d’antan.

                                  (*) L’occupation de l’Elysée par l’homme à la francisque. 


                                • capuche capuche 30 septembre 2012 20:22

                                  - Si j’ai pas mis de photo de Platon en avatar, c’est qu’à l’époque la photo existait pas encore.

                                  - Je ne regarde pas la télévision.

                                  - Oh mon dieu, ma « procédure terroriste ! », c’est génial comme concept, mais vous y croyez vraiment ? J’aimerais bien qu’on m’explique en quoi je suis un terroriste. Vous êtes à bout, mon cher Christian.

                                  - ça vous a fait quoi de lire que Jaurès s’identifiait à Robespierre ?

                                  - Où en êtes-vous dans votre recherche dans les propos de Robespierre qui voulait « exterminer pour la bonne cause » ? Je suis vraiment impatient.

                                  - Christian, la malhonnêteté, ou même la cuistrerie, ce ne sont pas des insultes. Je ne cherche pas à vous offenser mais à vous décrire. Lorsque vous me faites passer pour un terroriste, ça c’est une insulte : parce que la seule visée d’une telle parole est de blesser.
                                  Jamais de ma vie je n’ai vu homme si malhonnête et cuistre que vous. Et vous osez citer Platon, Hegel, Descartes et Kant. En fait, c’est tout à fait dans votre logique, malhonnête, comme toujours. Dans le fonds vous n’avez aucune humanité, de quel droit critiquez-vous « la vie intellectuelle du français moyen de ces années-là » ? Mais monsieur, on vit comme on peut sur cette Terre. On a pas tous la chance d’être intelligent. On a pas tous la chance de naître dans une famille aisée. Vous avez la chance d’être quelqu’un d’intelligent et cultivé (je le pense) mais n’oubliez pas que c’est une chance ! vous auriez pu naître ailleurs, ou dans un autre corps. Malheureusement, le fait d’être intelligent et cultivé ne vous donne ni l’honnêteté, ni la bonté.

                                  Je vous aime bien quand vous dites « vous commencez à m’emmerder prodigieusement » : là vous êtes honnête, là vous êtes humain. Je sais que je vous emmerde, et en plus, sachez que j’y prends beaucoup de plaisir.


                                • catherine 30 septembre 2012 23:22

                                  @ capuche

                                  l’histoire n’est pas à réécrire évidemment, elle est écrite et plutôt plusieurs fois qu’une. il suffit de lire la vraie (d’abord et avant tout Mathiez, Mathiez et encore Mathiez, Soboul, Guillemin et même Walter qui n’aimait pas Robespierre et qui a quand même fait sa meilleure biographie).

                                  Ce qui est étonnant avec Robespierre, c’est que si ceux qui en ont une peur bleue ne s’acharnaient pas tant sur lui, plus personne n’y penserait ni même ne saurait qui c’est, car l’éducation dite « nationale » a tellement bien fait son travail de décervelage, que le nom du plus grand homme d’Etat que vous ayez eu en France ne survit que grâce aux attaques dont il est l’objet.

                                  Comme l’écrivait Romain Rolland en 1939 : « Le plus grand homme de la Révolution n’a pas encore en France sa statue : c’est un monument expiatoire qu’il faudrait ! Il ne s’est pas trouvé un seul gouvernement républicain pour oser revendiquer sa mémoire. Plus clairvoyante, la haine des ennemis de la République n’a jamais désarmé. J’ai toujours pensé que la grandeur exceptionnelle est désignée à l’avenir par le flair acharné de l’ennemi , bien avant que les amis ne l’aient reconnue. »

                                  Les amis… quels amis ? Delanoë . Hollande ? Ce qui reste du PCF ?

                                   

                                  « Regardez bien les enfants ! ça, c’est un Girondin. »

                                  « Je préfère social-traître »

                                  C’est synonyme, mais Girondin c’est quand même pire.

                                   

                                   @ jef 88

                                  « Personne n’est ni tout blanc ni tout noir !
Robespierre possède quand même un certain nombre de taches ! »

                                  Dites lesquelles et sortez vos preuves.

                                   

                                   @ capuche encore

                                   Non, Robespierre n’a pas fait d’erreurs. A ma connaissance, jamais. C’est un cas. Guillemin ne lui a sûrement pas recproché la mort de Louis XVI et celui qui ose le faire est particulièrement gonflé : en votant (avec la majorité des représentants), la mort du roi, il a (ils ont) sauvé la vie a des dizaines de milliers de Français, vu que ledit roi les envoyait au casse-pipe (dans une guerre qu’il avait voulue et Robespierre combattue) sans souliers, sans nourriture et sans balles dans leurs fusils, après avoir prévenu l’ennemi de quand ils viendraient, par où et dans quel état.

                                  Guillemin n’a pas vraiment reproché à Robespierre mais s’est beaucoup demandé pourquoi il n’avait pas combattu la loi Le Chapelier. Si vous allez sur le site de revolutionfrançaise.net vous aurez la réponse. Si vous ne la trouvez pas, vous leur demandez, ils vous expliqueront.

                                  @ Michel Maugis

                                  "Bien sûr que Robespierre n’ était pas collectiviste, pas communiste."

                                  Vous avez raison, c’est Babeuf qui l’était. Et Babeuf s’est trompé.

                                  Cependant, il a lui aussi laissé sa tête sur le bloc pour les humiliés et les offensés, et ce n’est pas sa faute si la postérité l’a suivi lui et pas Robespierre. Des gens qui se sont autoproclamé avant-garde ont cru bien faire en choisissant la voie la plus facile à leurs yeux, celle qui leur paraissait la plus rapide. Il se trouve que la voie la plus difficile (celle de Robespierre) est la seule qui ne mène pas dans un cul-de-sac. Babeuf très inférieur au génie de Robespierre : c’est une des injustices de la nature. Pas une raison pour le mépriser. Si on avait seulement le quart de son courage, on serait moins dans la m….

                                  La seule descendance de Robespierre qui vaille, à ce jour, c’est Guevara et Castro, chacun à sa manière : éduquer en politique en même temps que gouverner n’est pas donné à tout le monde. Chavez et Correa sont sur les mêmes traces. Robespierre serait content d’eux. Saint-Just et Marat aussi. Pourvu qu’ils tiennent et qu’ils continuent. Et pourquoi ne fait-on pas comme eux, au lieu de regarder en comptant les points ?

                                  GUILLEMIN : il faut lire tous ses écrits politiques. Ceux sur le XIXe siècle sont très forts. Si vous allez sur mon blog (sorry pour l’auto-pub) :

                                  http://lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.skynetblogs.be et si vous descendez jusqu’en bas de ce qui est en ligne, vous trouverez ses 12 conférences sur LA COMMUNE DE PARIS en vidéos.

                                  Quant aux gens qui ramènent la Vendée et Pol Pot à propos de tout et de rien, ils se contentent de répèter ce qu’on leur a fourré dans le crâne après les avoir lobotomisés, car ils sont ignorants, paresseux et présomptueux. Quand ils auront fini de se gargariser de la Vendée, ils pourront peut-être se demander pourquoi tous les soulèvements, y compris la Révolution, ont commencé en Bretagne et pourquoi, dès le mois de mai 1789, Robespierre s’est affilié au Club Breton (plus tard les Jacobins). Ils ignorent apparemment que la lutte des classes n’épargne pas la Bretagne et qu’ils n’ont, eux, jamais entendu que la voix de leurs maîtres, sans avoir une seule fois la curiosité d’aller chercher plus loin.

                                  Pour Pol Pot, qui leur dit qu’ils ne vont pas le voir un jour réhabiliter ? Car qu’en savent-ils ? RIEN. J’adore cette habitude des Cafés du Commerce occidentaux de donner leur avis urbi et orbi sur des gens du bout du monde dont ils ne savent que dalle et de distribuer des bons et des mauvais points à la ronde comme si on leur avait demandé quelque chose. Pour qui et pour quoi se prennent-ils ?

                                  Quand il est mort, Guillemin se demandait encore « qui était vraiment Staline ? ». Il avaitt beaucoup cherché et n’en savait pas assez. Eux si. Ils savent tout. Des aigles. ‘Une conférence de Guillemin sur Staline doit encore circuler en audio-cassette, peut-être difficile à trouver mais elle existe.

                                  @ capuche – une petite chose à méditer :

                                  Feu l’archiviste (et biographe) Gérard Walter a écrit ceci :

                                  « Mais, chose qui pèsera d’une honte éternelle sur la mémoire des législateurs montagnards de 1793, aucun des cinq articles de Robespierre qui avaient proclamé la solidarité internatiionale des peuples de la terre n’a été jugé digne de figurer dans leur « Déclaration des droits de l’homme »

                                  Eh bien, ce sont ces articles qu’est en train de piétiner Jean-Luc Mélenchon à l’égard de la Libye, de la Russie et de la Syrie, tout en se prétendant robespierriste et ami des Latinos qui, eux, le sont. Quelqu’un qui le dirait à Ariane Walter lui éviterait bien des déconvenues dans pas longtemps.

                                  Excuses pour la longueur de la tartine.


                                  • Christian Labrune Christian Labrune 1er octobre 2012 01:24

                                    « La seule descendance de Robespierre qui vaille, à ce jour, c’est Guevara et Castro, chacun à sa manière : éduquer en politique en même temps que gouverner n’est pas donné à tout le monde. Chavez et Correa sont sur les mêmes traces. Robespierre serait content d’eux. Saint-Just et Marat aussi. Pourvu qu’ils tiennent et qu’ils continuent. Et pourquoi ne fait-on pas comme eux, au lieu de regarder en comptant les points ? »

                                    « Pour Pol Pot, qui leur dit qu’ils ne vont pas le voir un jour réhabiliter ? Car qu’en savent-ils ? RIEN. J’adore cette habitude des Cafés du Commerce occidentaux de donner leur avis urbi et orbi sur des gens du bout du monde dont ils ne savent que dalle et de distribuer des bons et des mauvais points à la ronde comme si on leur avait demandé quelque chose. Pour qui et pour quoi se prennent-ils ?

                                    ----------------------------

                                    @Catherine

                                    Merci pour ces deux morceaux de bravoure. Ainsi, le « petit boucher de la Cabana »serait l’exemple même de ce qui peut résulter de la postérité intellectuelle et politique de l’Incorruptible. Tiens, je vais pour l’occasion citer un extrait d’une page de l’Université de Liverpool, qu’on trouve à cette adresse :http://www.histoire-en-questions.fr/personnages/che%20execution.html

                                    « Les exécutions sont non seulement une nécessité pour le peuple de Cuba mais également un devoir imposé par ce peuple. Telle est la réponse, datée du 5 février 1959, signée de Ernesto Che Guevara, à une lettre de son compatriote, l’Argentin Luis Paredes, qui s’inquiète des exécutions quotidiennes et massives que rapporte la presse internationale. »

                                    Encore un (le « petit boucher ») qui considérait qu’on ne peut pas faire d’omelette sans casser des oeufs... Et dans la plus pure tradition robespierriste. C’est vous qui le dîtes, vous auriez mauvaise grâce à le nier.

                                    Vous avez probablement raison concernant Pol Pot, on finira bien par le réhabiliter, c’était un brave homme, et qui a beaucoup fait pour le Kampuchea démocratique : plus de 250 000 morts selon l’estimation la plus basse. Pour les bourreaux, ça fait un sacré travail, et pour ceux qui pilotent d’en haut le processus, une tâche écrsante et une bien lourde responsabilité. A Belleville, je vais souvent dîner chez des restaurateurs cambodgiens qui sont arrivés en France on ne sait trop pourquoi à la fin des années 70. Vous devriez leur proposer de lancer une souscription pour qu’on puisse enfin élever une statue à Pol Pot à côté du métro Belleville, au milieu du boulevard. Nul doute qu’ils apprécieraient grandement.

                                    Bref, je peux maintenant écrire : CQFD. La vraie nature du personnage historique en question est très naïvement avouée par les robespierristes eux-mêmes. Comme on dit dans les procès aux Assises : « Mesdames et Messieurs les jurés apprécieront... »



                                  • catherine 30 septembre 2012 23:56

                                    Désolée d’y revenir. Je n’avais pas tout lu (Labrune).


                                    Ah, Desproges en Fouquier-Tinville !!! J’ai bien fait de rester debout jusqu’à cette heure-là.

                                    Danton et les Girondins humains et modérés... ah, ha ha ! vaut-il vraiment mieux entendre ça qu’être sourd ?

                                    Mais foin de ces vieilles lunes sempiternellement ressassées. Je reviens (brièvement cette fois) sur un point : François Furet n’a pas été un historien mais un agent de propagande payé - grassement - par l’extrême-droite américaine et notamment par la Fondation Olin, pour laver le cerveau à ses compatriotes, dans la crainte où étaient ces parasites et colonisateurs de son pays de nostalgies gênantes qui auraient pu se matérialiser à l’occasion de la célébration du bicentenaire, comme cela avait été le cas lors de celle du centenaire. Dans tous les pays du monde, c’est un crime de haute trahison dont il n’y a pas lieu de se vanter, même si les 30 deniers ont été consistants, merci.

                                    Incidemment : c’est pour flanquer, selon ses propres termes, « une baffe à Furet » que Guillemin a écrit, sous le coup de l’indignation, son « Silence aux Pauvres ! » et il l’a précisé dans son introduction, précision sucrée par ses éditeurs, car se mettre mal avec les puissants n’est pas la vocation des éditeurs commerciaux.

                                    • Christian Labrune Christian Labrune 1er octobre 2012 01:34

                                      @Catherine

                                      Et vous, vous êtes stipendiée par qui, pour faire ce sale boulot d’enfumage idéologique ?

                                      Vous utilisez tous des pseudonymes, ici. C’est très courageux, surtout lorsqu’il s’agit de réhabiliter un Pol Pot. Si on compare vos deux derniers envois, force est d’en déduire que Pol Pot était probablement un honnête homme, et Furet une sinistre crapule. J’aime bien les paradoxes, mais quand ils sont de cet ordre, je me dis qu’il doit y avoir quelque chose qui ne tourne pas rond.


                                    • catherine 1er octobre 2012 13:46
                                      @ Labrune

                                      Pas le temps de me lancer dans des polémiques stériles. Juste un mot et au revoir :

                                      Et si vous cessiez de raisonner avec votre cerveau reptilien ?

                                      1. C’est mon vrai nom et les modérateurs d’Agoravox ont mon identité complète. Et vous, c’est le vôtre ou c’est un pseudo ?

                                      2. Quiconque n’obéit pas à vos injonctions fait un sale boulot d’enfumage. Fastoche. Vous ne risquez rien à le dire. Et si vous le prouviez ? Au fait : et vous-même ?

                                      3. Ce que j’ai dit de Louis XVI a valu tout autant pour la mafia US et Batista. Guevara a eu le droit - ô combien - de dire ce qu’il a dit et de faire ce qu’il a fait. Qu’est-ce que vous voulez au juste ? Que les opprimés se laissent faire sans rendre les coups et qu’ils disent merci not’bon maître ? Et bien non, sans façons. Mais vous pouvez toujours essayer, qu’est-ce que vous risquez ?

                                      4. Je ne sais RIEN de Pol Pot que ce que m’en ont dit ceux qui ont le plus intérêt à mentir et qui ne s’en privent pas, avec les moyens disproportionnés qui sont les leurs. La vérité historique est peut-être même pire que ce qu’ils en disent. Vous m’excuserez de ne pas vous croire sur parole. J’attendrai, pour me faire une opinion, d’avoir des preuves recoupables et vérifiables. Désintéressées si possible.
                                      Quand la preuve sera faite de grands crimes (et si) il faudra encore considérer que les révolutions ne se font pas in vitro, mais au milieu des pires difficultés créées et attisées par ceux qui n’y ont pas intérêt, car leurs crimes, à eux, sont du bon droit n’est-ce pas ? Encore ne s’agit-il pas, pour eux, d’essayer de survivre, mais de pérenniser la satisfaction sans entraves de leurs caprices, de leur volonté de puissance et de leur cupidité.

                                      Il est curieux de constater qu’à chaque fois que, dans un endroit public tel que celui-ci, des gens essaient d’y voir clair dans la réalité des choses et de mettre leurs réflexions en commun pour imaginer comment desserrer l’étau qui les étrangle, il se trouve immanquablement quelqu’un qui a beaucoup de temps à consacrer au matraquage d’affirmations sans preuves et des sempiternels mêmes ragots et calomnies ramassés dans les mêmes gouttières. Ce n’est pas qu’ils essaient de vendre aux gens une idéologie de rechange - on n’en est plus là - leur mission est de déboussoler, de semer le doute et si possible la culpabilité dans les esprits. Vous faites ça très bien quoi qu’un peu grossièrement (on voit les coutures). Il faudra affiner.

                                      Réponse de la bergère au chef de meute (pas vu le berger).

                                      • capuche capuche 1er octobre 2012 16:31

                                        Bonjour Christian.

                                        Alors, vous vous êtes remis du fait que Jaurès s’identifie à Robespierre ?
                                        J’attends toujours les écrits tyranniques de Robespierre qui dit qu’on peut exterminer pour la bonne cause.

                                        Allez Christian, un peu de courage. Cessez donc de faire diversion pour parler d’autre chose. Le sujet est Robespierre. Deux questions, rien d’autre :
                                        - Ca vous fait quoi de savoir que Jaurès s’identifie à Robespierre ?
                                        - Où Robespierre a-t-il dit qu’on pouvait exterminer pour la bonne cause ?


                                      • Christian Labrune Christian Labrune 1er octobre 2012 17:10

                                        Tiens, voilà le retour du capucin. Relisez ce que j’ai écrit à propos de Jaurès : qu’il était bien possible qu’il fût dans la même erreur que Mathiez et les historiens de son temps. Qu’on pouvait imputer à Jaurès des erreurs, mais probablement pas des crimes. Depuis Mathiez, on en sait quand même un peu plus sur la Révolution et la terreur que n’en pouvaient savoir les Clémenceau et les Jaurès.

                                        Votre complice vient de nous expliquer que le petit boucher de la Cabanna, c’était du Robespierre tout craché, et vous osez après cela refaire surface. J’espère que ce sera pour vous désolidariser d’une intervention pour le moins inopportune -et fort éclairante - aggravée d’une tentative de réhabilitation de Pol Pot dont on ne saurait rien presque rien. Il est vrai que le négationnisme, sur ce site, a le vent en poupe !

                                        A votre place, la capuche, je la rabattrais jusqu’au menton et j’irais faire pénitence dans un petit coin sombre de la planète. Vous devriez prendre un billet d’avion pour La Havane ou le Venezuela. Un aller simple devrait bien suffire. Adieu et bon voyage.


                                        • capuche capuche 1er octobre 2012 17:16

                                          Dites moi Christian, je vous trouve un peu enervé. Tout cela n’explique toujours pas où Robespierre a proféré l’extermination des masses. Quand on tient des propos : soit on les assume, soit on les renie. C’est très grave d’avoir dit que Robespierre avait expliqué qu’on pouvait exterminer pour la bonne cause.
                                          Je vous connais bien Christian, vous êtes un homme honnête, vous n’allez pas mentir : dites nous donc où et quand Robespierre a-t-il tenu de telles paroles.


                                        • Le péripate Le péripate 1er octobre 2012 17:39

                                          Le 5 février 1794 il déclare : La terreur n’est autre chose que la justice prompte, sévère, inflexible ; elle est donc une émanation de la vertu ; elle est moins un principe particulier, qu’une conséquence du principe général de la démocratie, appliqué aux plus pressans besoins de la patrie.

                                          Qu’en jolis termes ces choses là sont dites....


                                        • Christian Labrune Christian Labrune 1er octobre 2012 22:15

                                          « Je vous connais bien Christian, vous êtes un homme honnête »

                                          @capuche

                                          Vous ne me connaissez pas du tout. On dirait que vous appliquez les techniques mises au point pour la vente des aspirateurs au porte-à-porte ! Il vaudrait mieux, tout de même, aussi, que vous évitiez de vous contredire. J’étais hier un abruti que vous pensiez, au vu de ses interventions, tout à fait dépourvu d’encéphale, et de surcroît un « homme malhonnête ». Il va sans dire que ces sortes d’assertions ne me font ni chaud ni froid et que pour la clarté du débat, je tiens à rester jusqu’au bout le con absolu que vous avez cru pouvoir identifier d’instinct.

                                          Vous avez tort de vous opiniâtrer avec votre question absurde, parce qu’elle a vraiment quelque chose d’une obstination enfantine qui risque à la longue de vous faire du tort. Vous ne pensez tout de même pas, j’espère, que je vais ouvrir, pour vous complaire, le volume de la Pleiade consacré aux orateurs de la révolution : leur enflure m’est insupportable.

                                          En tout cas, il y a ce qu’on dit ou ce qu’on écrit et il y a ce qu’on fait, et les faits, devant la justice, et particulièrement devant le tribunal de l’Histoire, ont en général plus de poids que les opinions exprimées ou les simples velléités.

                                          Robespierre a consenti à envoyer à la guillotine, par amour de l’intransigeance et de la Vertu, des gens qui, souvent, avaient été ses amis et, humainement aussi bien qu’intellectuellement, valaient mieux que lui. Il les a sacrifiés par fanatisme, ce Tartuffe de la morale politique. De pareils agissement me suffisent, et je me contrefous des états d’âme cornéliens d’un salaud qui a accepté d’envoyer son semblable se faire couper en deux.

                                          Quand je vois des robespierristes, sur cette même page, utiliser la référence au Saint Homme pour justifier les exactions du petit boucher de la Cabana, je vois très bien où conduisent de pareilles idéologies. Maintenant, relisez les écrits politiques de Rousseau, qui fut un maître à penser de Robespierre et de plusieurs autres, et vous y verrez le germe de tous les totalitarismes. Pour Rousseau, l’espèce prévaut sur l’individu, et dans le Contrat Social, l’individu s’aliène corps et âme à l’Etat, qui en fait ce que bon lui semble, au mieux des intérêts de la Cité. Lacédémone n’est pas bien loin ! Mais qui sera dépositaire de l’aptitude à définir l’intérêt général ? Le Parti communiste d’URSS, Adolf Hitler, Fidel Castro et son petit boucher, Pol Pot lui-même, ont toujours pris soin de se présenter comme les défenseurs de l’intérêt général, et comme son incarnation même. On peut désormais en évaluer les conséquences.

                                          Ca, c’est le problème qui commence à agiter fortement, dès les années 50, les penseurs du politique, un problème auquel, par la force des choses, les historiens contemporains de Mathiez, et tout aussi bien un Clémenceau ou un Jaurés ne pouvaient évidemment pas penser mais qui, pour nous, devient tout à fait central et essentiel. L’histoire du monde, cher Monsieur, s’est quelque peu prolongée au delà de la terreur et de sa borne thermidorienne. Vous paraissez l’oublier.


                                        • capuche capuche 1er octobre 2012 18:14

                                          Merci Le péripate, sincèrement. Enfin quelqu’un qui veut peut être discuter sérieusement, confronter des idées, et pas seulement provoquer et diffamer.
                                          C’est un discours passionnant que vous citez là, je vous invite d’ailleurs à le lire : http://www.royet.org/nea1789-1794/archives/discours/robespierre_principes_morale_politique_05_02_94 .htm

                                          C’est un discours long, dans lequel Robespierre parle d’abord beaucoup de vertu, de paix et de démocratie. Il y prononce en effet les paroles, tragiques, que vous citez.
                                          Et c’est très intéressant : là dessus on peut débattre.
                                          Voici mon avis, le plus intime (je peux me tromper) : Robespierre était malade à cette époque (sa tuberculose) qui ne cessait d’empirer. Cet homme qui depuis des dizaines d’années, proférait la paix, la justice, l’équité, le voici qui pendant quelques lignes souhaite la terreur. Je crois que c’était avant tout un homme à bout, épuisé, et je crois qu’il avait extrêmement peur que la révolution française soit renversée par la nouvelle bourgeoisie. Ces paroles sont un cri désespéré pour alerter le peuple français, l’inciter à se défendre, par les armes effectivement.
                                          Il est indéniable que Robespierre n’a pas souhaité la Terreur dans ce discours. Mais je suis intimement convaincu qu’il n’avait plus tellement de pouvoir à ce moment-là, et je suis obligé de rappeler que l’idée de Terreur vient de Danton et des girondins. Pour moi, on a mis toute la Terreur sur le dos de Robespierre. Il l’a souhaité dans un moment de désespoir, certes. Mais il ne l’a ni imaginé, ni mis en oeuvre.
                                          Voilà ce que je crois.
                                          Qu’en pensez-vous ?


                                          • Le péripate Le péripate 1er octobre 2012 18:31


                                            Comme vous dites, vous pouvez vous tromper.

                                            En tout cas, sur un point je suis d’accord : c’est la responsabilité du Comité de Salut Public dirigé par Robespierre qui est en cause dans la Terreur et non Robespierre seul.


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