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Commentaire de Hélène Goldet

sur Démissions éducatives


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Hélène Goldet (---.---.89.28) 24 mars 2006 10:33

Je ne suis pas enseignante, j’ai eu des enfants, sans jamais m’investir dans les associations de parents d’élève, faute de temps, un peu et assez convaincu par ailleurs que l’école n’avait pas besoin des parents pour régler ses problèmes et s’améliorer.

Vous avez raison, bien sûre. La plus part des activités professionnelles sont aujourd’hui assurées par des équipes, et travailler seul est généralement considéré comme une épreuve. On a tous besoin de sortir de son bureau pour aller discuter avec un collègue d’un dossier merdique, d’appeler un copain pour lui montrer un drôle de truc...Ne pas pouvoir le faire c’est une souffrance repérée comme telle par les ergonomes. Par un étrange renversement, les enseignants font de leur solitude sûrement douloureuse un rempart identitaire. Pourquoi ? Je l’ignore. Mais il est évident que tous ou presque compensent en entretenant avec leurs élèves des relations trop complexes pour des adolescents. En clair, il faut que les profs travaillent comme tout le monde. Ca aidera leurs élèves à devenir adultes.

Il y a une trentaine d’années, au lycée Bergson à Paris, l’expérience suivante a été menée pendant un an en classe de seconde : Les profs de la classe se réunissaient toutes les semaines pour déterminer l’emploi du temps. Chacun demandait les heures qui lui paraissaient nécessaire, groupées ou dégroupées, en conservant bien sûre la contrainte de respecter le nombre d’heure prévu pour chaque matière dans le trimestre. Résultat : baisse de l’absentéisme des profs et des élèves (on s’ennuie moins, et, pour les profs, on peut prendre quelques jours qu’on rattrapera) Les profs sont obligés de se réunir ensembles très régulièrement pour parler...de la classe. Bilan archi positif mais expérience abandonnée notamment parce que les parents d’élèves ont protesté parcequ’ils ne pouvaient plus surveiller les horaires des enfants. (On était à Paris)...

Bon courage

HG


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