Tout d’abord, étiez-vous obligé d’adopter ce ton ironique ? Cela fait-il
plus rationnel ? Plus connaisseur ? Plus critique ? Je ne pense pas ... Je
trouve que cela gâche un propos qui est pourtant intéressant. Mais bon, passons
là-dessus ...
Vous dites : « Il est normal que « les résultats ne [soient] pas
à la hauteur des attentes » puisque justement les élèves sont tous différents. »
Cela me semble assez fataliste. Ils sont tous différents donc on peut rien
faire …
Aussi, je sais très bien que le cerveau est plastique mais si un enfant
rencontre des difficultés d’écriture, on ne va pas laisser cette difficulté
perturber le bon déroulement des autres apprentissages (il n’écrira pas la
consigne d’un exercice de maths sur la multiplication par exemple - il perdrait
son attention sur quelque chose de non essentiel à ce moment d’apprentissage de
l’opération). Cela ne veut pas dire qu’on ne fera pas écrire l’enfant. Mais
cela sera fait en parallèle, de manière progressive afin qu’il rattrape son
retard.
Pour ce qui est du sens de l’opération (et non du sens de la technique
opératoire), je suis bien évidemment d’accord avec vous. Il faut mettre du sens
derrière chaque apprentissage mais il s’agit là d’un exemple parmi d’autres. Le
travail du sens ce fait en amont. Quant à l’évaluation de l’empans, ce peut effectivement
être une source de difficultés mais c’est un cas qu’on retrouve assez rarement
en classe ...
Pour le conflit cognitif : c.f. Vergnault …
En ce qui concerne les intelligences multiples, j’ai lu cela à la source
même si j’avoue avoir également jeté un œil (intéressé) à ce que fait Bruno
Hourst ... l’un empêche pas l’autre ...
Pour finir, à moins que je me sois mal exprimé (c’est fort probable), vous
êtes passé complètement à côté de l’article. Il ne s’agit pas de faire écrire
au traitement de texte (là aussi je vous rejoins sur l’importance d’écrire sur
le papier – bien que, ici aussi il ne faut pas être manichéen l’un n’empêche
pas l’autre) ni même de parler de l’utilisation de l’ordinateur de manière
procédurale. Je parle des jeux vidéo (de consoles donc) qui peuvent être
utilisés comme outils pédagogiques, de la même manière que l’on utilise un
manuel (d’ailleurs un manuel d’exercices n’offre pas plus de réflexion qu’un ordinateur
– on est là aussi dans du binaire). Cela ne veut pas dire qu’ l’on laisse l’enfant
seul et que l’on ne l’utilise pas parcimonieusement. Cela sous-entend qu’on
peut élargir les moyens utilisés de manière à rendre l’élève acteur de ses
apprentissages (on est loin de l’apprentissage-robot qui mène au SAV selon vos
dires) et d’offrir à chaque élève une voie d’apprentissage plus proche de sa
stratégie intellectuelle.