Bonjour à tous, je suis l’auteur de cet article.
Je l’ai écrit en hommage à mon frère Jean-Denis Bibeyran décédé le 12 octobre 2009 après avoir dédié sa vie à son métier adoré : la viticulture.
Alors oui comme des milliers d’autres il pulvérisait ses vignobles (2 hectares) avec des produits aux noms aussi barbares que les pathologies qu’ils provoquent des décennies plus tard. Il ignorait, on ignorait que les saignements de nez dont il souffrait chaque année en période estivale n’étaient que les prémices du cataclysme qui l’attendait.
Il est décédé au terme de dix mois d’agonie inhumaine , dans une indifférence administrative et professionnelle tout aussi inhumaine , parce que les agriculteurs sont condamnés à une double peine , la maladie et le silence !
C’est pour rompre ce silence que je combats depuis , pour faire résonner son nom au sommet de la hiérarchie administrative et judiciaire , et avec lui celui de toutes les autres victimes, pour être la porte-voix des sans-voix !
Il ne savait pas la dangerosité réelle des produits employés , il pratiquait une vinification traditionnelle, il critiquait tous ceux qui ajoutaient des bisulfites et compagnie dans leur vin, il n’aurait jamais souillé le fruit de son travail et la terre de ses enfants s’il avait su ...
Il avait 47 ans , des envies , des projets , c’était un mari, un père , un fils , un frère...c’est une douleur sans nom, quotidienne , jusqu’à la fin de nos jours.
Les agriculteurs en France ne meurent pas, ils crèvent en silence...à nous de rompre ce silence !