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Commentaire de Gabriel

sur La réforme de la Justice, grande absente de la campagne présidentielle


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Gabriel (---.---.98.109) 4 février 2007 19:26

C’est l’ensemble du programme de José Bové qui est faible, et il est loin d’être le seul. De nos jours, tous ces partis et mouvements qui s’intitulent « gauche de la gauche », « alter », « cent pour cent à gauche », etc... n’ont plus de programme politique depuis belle lurette.

La fin de l’article de De ço qui calt ? d’aujourd’hui (sur son blog) n’est pas loin de la réalité :

http://blog.360.yahoo.com/quicalt

Le candidat José Bové court-circuite royalement le courant alternatif

(...)

Globalement, on pourrait adresser au programme de José Bové un commentaire analogue à celui formulé dans mon article du 11 janvier sur celui de Marie-George Buffet : « Qui pouvait penser, dans la France des années 1970, qu’en 2007 la « gauche de la gauche » proposerait d’éradiquer le chômage, de relever en urgence les salaires et les minima sociaux, de garantir un toit pour tous, de garantir le droit à la santé pour tous... ? Pour la grande majorité des Français de l’époque, le pays était censé avoir résolu ces problèmes bien avant la fin du XXe siècle... » On a bien régressé. Et comment le nouveau candidat antilibéral propose-t-il de redresser cette évolution ? Rien de très précis, souvent une totale absence de réponse. Nous restons sans savoir ce que signifient vraiment les solgans « un autre monde », « une autre Europe »... Comme pour la candidate du Parti Communiste, on pourrait penser à une entreprise charitable pour alléger les souffrances prévisibles, plus qu’à un programme politique destiné à nous les épargner.

Au fond, la petite phrase de José Bové proclamant « l’insurrection électorale contre le libéralisme économique » peut faire penser à l’appel de l’Abbé Pierre de 1954 et à son discours sur « l’insurrection de la bonté ». Mais, outre le fait que l’abbé n’avait aucun Roquefort à défendre, il ne semble pas que ceux qui se disent « antilibéraux » aient tiré les leçons du terrible bilan que l’Abbé Pierre avait dressé avec courage et lucidité cinquante ans après son appel : « J’étais surtout loin d’imaginer que cinquante ans plus tard des familles en France, avec de jeunes enfants, dormiraient toujours dans la rue ». Un constat bien plus politique que toutes les déclarations pré-électorales de José Bové, de Marie-George Buffet, de Dominique Voynet et d’autres « gauches de la gauche ».

Dans ces conditions, on peut comprendre que des courants qualifiés d’alternatifs se soient sentis court-circuités par les modalités de l’annonce de la candidature présidentielle de José Bové, et que la campagne à venir n’accapare pas forcément les discussions des militants.


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