@Stof
Vous avez parfaitement raison. La « cause palestinienne » est une invention admirablement calculée de la propagande soviétique qui commence à se mettre en place au lendemain de la guerre des six jours. Avant ça, on avait des populations arabes plus ou moins dispersées sur les morceaux de territoires qui résultaient de l’effritement progressif de l’empire Ottoman, mais le pauvre et bon « Palestinien » victime de l’affreux sioniste n’existait pas encore dans la mythologie politique du Français bien-pensant.
C’est bien de vouloir faire un peu l’histoire du sionisme : tout le monde en parle et personne, surtout AgoraVox, n’y entend rien, mais l’écueil c’est soit de faire bref et de tomber dans la propagande partiale et rididule, soit d’entrer dans les détails d’une histoire très complexe et de s’y noyer. Fort peu de gens maîtrisent assez la question pour être à même de dégager l’essentiel de l’accessoire. Personnellement, je ne m’y risquerais pas.
J’observe par exemple, puisqu’il est question ici du troisième « livre blanc », qu’il ne nous est pas dit grand chose des raisons qui conduisent les futurs Israéliens à refuser les propositions des britanniques, et qu’il ne nous est rien dit du tout du refus catégorique d’Al Husseini, le grand mufti de Jérusalem, animé par une double haine pathologique, celle de l’Anglais et celle du Juif, dont l’influence détestable durant toute cette période et même ensuite aura été d’un poids considérable. L’histoire de cette région, c’est une histoire des haines, de leur développement et de leurs affrontements. Et on n’est toujours pas sorti de l’auberge...