JL
La dépense publique, obligatoirement, se fait en détournant de l’argent du secteur privé, entreprises et ménages.
Ces dépenses, elles sont financées par taxes+impots+cotisations quand le privé marche bien, et la différence est comblée par de la dette publique.
Ca veut dire que en gros 50% de toute la valeur de ce que produisent les individus sur le territoire est canalisé par l’Etat, et que les gens n’ont pas leur mot à dire sur l’utilisation de cette somme, que c’est l’Etat qui en décide.
Si l’Etat utilise mal cette somme, le privé ne peut rien y faire. Et si les hommes d’Etat ne « mangent » pas l’argent, ils gaspillent tout de même une énorme partie. Et il faut aussi compter le gaspillage qui est fait par le privé, en dépenses pour capter la manne « providentielle ».
Dire qu’on ne veut pas que l’Etat s’occupe de faire telle ou telle chose ne veut pas dire qu’on ne veut pas que telle ou telle chose soit faite. C’est un sophisme que les socialistes ressortent depuis Bastiat. Je vous renvoie, pour un exemple concret, à mon échange avec foufouille sur les sociétés de secours mutuel et leur nationalisation sous Vichy.
Je dénonce l’évasion fiscale, et je trouve que ce que font les paradis fiscaux est criminel. Par contre, si un homme se sent spolié et veut en finir, il doit pouvoir partir sans qu’on le balance avec un coup de pied au cul, et à poil, de l’autre côté de la frontière. Il devient étranger, et subit le régime général qui leurs est appliqué sur le territoire, fin de l’histoire. A titre personnel, je n’irai pas féliciter cette personne, mais c’est son droit.
Et les histoires du travail au noir et de l’argent sale, je m’en afflige comme toutes les personnes ayant la moindre empathie. Néanmoins, la « war on drug » à l’Américaine a fait preuve de son inefficacité, et il faudrait se demander pragmatiquement quelle est la meilleure façon de prévenir la consommation et de favoriser la sortie du trou avant tout.
Le sophisme mille fois répété qui consiste à dire que si on ne demande pas à l’Etat de régler un problème, c’est qu’on considère qu’il n’y a pas de problème, est lassant.