@ chiens de garde,
« Au jeu du chat (ici, le chien de garde) et de la souris (ici l’immigration) , le chat n’a pas forcément intérêt à éliminer sa proie »
Démonstration :
Claire Rodier : « Les sociétés privées tirent des bénéfices des contrôles migratoires. » Entretien, par Marion Rousset, 9 octobre 2012
Extrait : "Dans les dix ou quinze dernières années, on a connu un accroissement des
contrôles lié en partie aux bénéfices qu’en tirent des sociétés
privées : gestionnaires des centres de rétention pour migrants,
entreprises qui fournissent les gardes et escortes de ceux qu’on
expulse, fabricants de matériel militaire ou paramilitaire, industriels
de l’aéronautique, de l’aérospatial et des technologies de pointe. Il
est difficile de départager, dans les bilans d’activités des sociétés,
les profits qui relèvent des contrôles. On peut quantifier le bénéfice
direct que rapportera la vente d’un drone à l’agence Frontex – un appel
d’offre a été lancé – qui coordonne l’action entre les Etats membres
concernant la sécurité des frontières. On sait que le rapatriement des
étrangers a rapporté en cinq ans quelque 110 millions de livres (125
millions d’euros, ndlr) à la multinationale G4S, qui gère également
quatre grands centres de rétention pour migrants et demandeurs d’asile
au Royaume-Uni. Mais on a plus de mal à évaluer la part du financement by Text-Enhance">
de la recherche sur les nouvelles technologies destinée à la
surveillance des frontières. Les sociétés recyclent leur savoir-faire
pensé pour la guerre dans d’autres secteurs porteurs comme
l’immigration. Le facteur économique est pour beaucoup dans le
développement de l’industrie du contrôle."