Unités d’élite et hélicoptères contre précaires !?
A Marseille ce sont plus de quinze policiers ripoux qui sont pris la main dans le sac, à Toujouse c'est en toute légalité que la police déloge brutalement des sans abri...
On commence à comprendre pourquoi de nombreux préfets et sous préfets de Sarko sont restés à leur poste.... Ils ne sont pas dépaysés !
A Toulouse des unités d'élite chassent les précaires !?
Je pense de plus en plus que la priorité des priorités devrait être la lutte contre la pauvreté et la précarité.
Le gouvernement n'a toujours pas décidé de s'en prendre à ce fléau social et humain qu'est la pauvreté qui touche plus de huit millions de personnes en France...
Quant au mal logement et au non logement on attend toujours les premières mesures.
Lorsque des associations réquisitionnent des logements et locaux vides pour y loger des personnes qui vivent dans la rue, le pouvoir leur envoie la police et même les hélicoptères... On se croirait dans un mauvais polar mais ici, ce sont les flics qui se comportent d'une manière infecte avec les sans grades.
C'est intolérable !
Comme dans 20 jours les expulsions locatives seront suspendues durant une période de 4 mois et ½., les bailleurs, privés et même sociaux essayent de faire vite et de faire leurs petites affaires maintenant.
Le mois d'octobre est un mois noir pour les locataires.
Seules les expulsions locatives sont suspendues, les squatteurs peuvent eux, en toute légalité être délogés et se retrouver dans la rue.
Le communiqué du DAL dénonce avec force et justesse l'attitude des pouvoirs publics et de la « gauche » au pouvoir qui n'a rien à envier à Sarkozy.
Il se termine par des propositions cohérentes :
« TOULOUSE : STOP AUX EXPULSIONS-RÉPRESSIONS
Depuis une semaine, les expulsions-répressions s’abattent sur les habitants d’immeubles vides réquisitionnés à Toulouse dans le cadre de la campagne “zéro enfants à la rue”, organisée par le CREA.
Les dispositifs d’hébergement sont tellement débordés que les salariés de l’urgence ont cessé le travail, au nom de leur droit de retrait : 95% des demandes d’hébergement ne sont plus satisfaites. Or les squats permettent de répondre à cette violation massive du droit à l’hébergement.
Ces expulsions massives ont pour objectif de tuer la solidarité mise en place à Toulouse, depuis plusieurs mois.
Droit Au Logement dénonce ces opérations de police brutales, assistées par des unités “d’élite” débarquées en hélicoptère, comme constaté lundi dernier.
A la veille d’un hiver menaçant pour les sans logis de plus en plus nombreux dans les rues, et face à l’inaction du gouvernement devant le risque de crise humanitaire qui se dessine, ces expulsions révèle un aveuglement inacceptable.
Une fois de plus, le pouvoir se trompe de cible en visant les plus précaires et ceux qui les soutiennent.
Il est certes plus facile de réprimer les faibles que de lutter contre la crise du logement, la précarité et la cherté du logement, la marchandisation du logement social, la spéculation immobilière et foncière, les expulsions sans relogement,
Il est plus facile d’envoyer les troupes d’élite s’entraîner sur des précaires pacifiques que de respecter les lois telles que le droit à l’hébergement, la loi DALO, la loi de réquisition, ou la loi Vivien (qui prévoit le relogement des habitants de bidonvilles) ...
Cette répression intensive sur les précaires, qui n’a pas baissé pavillon malgré les élections, traduit une certaine lâcheté.
DAL demande au Gouvernement et à l’État :
- de cesser toute expulsion de bâtiments désaffectés et immeubles vacants réquisitionnés par ou pour des sans toit, des précaires, des galériens du logement, à Toulouse et dans d’autres régions notamment à Rouen, Rennes, Clermont, Bordeaux, Roubaix, Poitiers, Vendée, Paris et région parisienne
- de donner le feu vert à la mise en œuvre massive de la loi de réquisition sur les logements vacants pour loger les sans logis et les prioritaires DALO, au lieu de les abandonner sur le trottoir, les condamnant ainsi à la mort lente de la rue.
- de lancer un plan d’urgence de mobilisation/réquisition immédiate de 100 000 logements vacants publics, privés, ou HLM, afin de loger 300 000 personnes sans logis ou prioritaires DALO, en lieu et place de la rue, des hôtels et foyers précaires et parfois indécents, des expulsions de bidonvilles ... »
Partout la résistance s'organise mais aujourd'hui, s'il faut multiplier les actes de solidarité active dans toutes les villes, cette action nécessaire ne suffira pas à faire changer le gouvernement de cap.
C'est une manifestation nationale qu'il faut organiser afin qu'une loi d'urgence sociale soit votée par le parlement et que le droit de réquisition des appartements et bâtiments inoccupés soit réellement reconnu.
Jean-François Chalot
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