Ce prix est assez logique même si les arguments pour l’avoir donné ne sont pas forcément à trop médiatiser, c’est tout.
Pour avoir patiemment muselé les peuples européens en les persuadant que la résignation à l’inéluctable était la seule attitude possible, pour avoir socialisé les conséquences des pertes du secteur bancaire et financier et les boulettes de l’idéologie européenne (adhésion à marche forcée de pays incapables pour longtemps de tenir avec une monnaie surévaluée pour eux), en acculant les Etats à la privatisation de leurs activités publiques (on attend un regain des négociations AGCS à venir, bien sûr), en mettant en avant des candidats (opposés devant les caméras mais fondamentalement porteurs des mêmes idées pour plumer les peuples) que l’inculture politique et économique du plus grand nombre rend « présidentiables » (sinon ce serait poubelle de l’histoire, directement), mais surtout pour avoir métamorphosé sous les yeux de quelques-uns la « démocratie » en cirque grotesque, on peut dire que le prix est mérité.
On suppose que dans la nomenclature du Nobel de la Paix, seul comptent les guerres entre Etats et de ce côté là, l’Union semble tranquille. Par contre la mise à mort économique tranquille, presque paisible et quotidienne, de millions d’européens (more to come), voire la guerre civile si cela devait aller trop loin, ça compte pas...
Il faut nous armer (et pas seulement de bonnes idées), le pire est à venir.