Lisez le cahpitre 10 des dimanches d’un bourgfeois de paris de Maupassant. En voici un extrait, très intéressant, cela se passe dans une assemblée de féministes, dans laquelle un jeune homme prend la parole :
Des « chut ! » nombreux l’interrompirent encore une fois. Un jeune homme à l’air mélancolique occupait la tribune.
Il commença :
"Mesdames, j’ai demandé la parole pour combattre vos théories. Réclamer pour la femme des droits civils égaux à ceux de l’homme équivaut à réclamer la fin de votre pouvoir. Le seul aspect extérieur de la femme révèle qu’elle n’est destinée ni aux durs travaux physiques ni aux longs efforts intellectuels. Son rôle est autre, mais non moins beau. Elle met de la poésie dans la vie. De par la puissance de sa grâce, un rayon de ses yeux, le charme de son sourire, elle domine l’homme, qui domine le monde. L’homme a la force que vous ne pouvez lui prendre ; mais vous avez la séduction qui captive la force. De quoi vous plaignez-vous ? Depuis que le monde existe, vous êtes les souveraines et les dominatrices. Rien ne se fait sans vous. C’est pour vous que s’accomplissent toutes les belles oeuvres.
"Mais du jour où vous deviendrez nos égales, civilement, politiquement, vous deviendrez nos rivales. Prenez garde alors que le charme ne soit rompu qui fait toute votre force. Alors, comme nous sommes incontestablement les plus vigoureux et les mieux doués pour les sciences et les arts, votre infériorité apparaîtra, et vous deviendrez véritablement des opprimées.
« Vous avez le beau rôle, Mesdames, puisque vous êtes pour nous la séduction de la vie, l’illusion sans fin, l’éternelle récompense de nos efforts. Ne cherchez donc point à en changer. Vous ne réussirez pas, d’ailleurs. »
Mais des sifflets l’interrompirent. Il descendit.
Le voisin de Patissot, se levant alors :
"Un peu romantique, le jeune homme, mais sensé du moins. Venez-vous prendre un bock, Monsieur ?
- Avec plaisir."
On peut trouver la nouvelle ici : http://hypo.ge-dip.etat-ge.ch/athena/selva/maupassant/textes/dimanche.html
Par Bill