Merci -encore une fois- Jean J.
Je commençais à désespérer de la connerie humaine ! Je vis avec une instit (excusez l’anachronisme, je m’en balance éperdument) dont je partage le combat quotidien et ne reconnais pas grand-chose du-dit combat dans l’article et le fil indigent qui s’en suit fort logiquement.
Qu’il est doux de taper sur une personne quand cela évite une remise en question de nos idées, fixes ou non ! J’ai vécu en Angleterre et mesuré le fossé entre l’enseignement là-bas et le notre. J’ai considéré l’évolution des écoles allemandes et mesuré son évolution à partir des évaluations internationales (PISA-ocde) de 2000 (au contraire de la France qui a plongé depuis).
La France est un pays fier et la championne de l’arrogance, même dans la crise qu’elle impute à tous sauf à elle-même. Notre éducation est ce qu’elle est, elle ne mérite aucune évaluation, elle se fixe ses « objectifs » et les atteint par « enchantement », à coup de statistiques et de satisfécits auto-décernés. Ah ! quel plaisir, ces résultats au bac... pour ceux qui y arrivent... et d’ailleurs, c’est quoi ce bac ? J’ai apprécié le commentaire en binaire, un peu plus haut (auquel, d’ailleurs, je n’ai rien compris, si tant est qu’il y avait qqchose à comprendre), car il décale le débat.
L’important est la remise en question, infiniment plus que la question. Et que sa réponse. Cela se voit ici : la seule déclaration, inepte ou non, d’une chargée de mission, couronnée et décideuse dans une autre vie, suffit à déchaîner des passion toutes plus réactionnaires les unes que les autres. Et dans ce fatras, fi d’idées neuves, fi de leçons à tirer, mais haro de critiques et de déclarations revendicative de « la » raison.
Intéressons-nous donc à la zététique et prônons l’enseignement du jugement et de l’intelligence plutôt que de la matière. Car sans eux, cette dernière n’en est plus une.
La composante abstraite est indispensable : La gifle que l’on prend dans ce pays en ramenant un « zéro en maths » à la maison ne fait qu’induire la rigolade qu’on se paye avec le même zéro en dessin ou en musique. Alors après, on peut se plaindre de la télé, mais on a la Star-ac qu’on mérite : mon gamin est revenu de son troisième mois de « primary school » en me chantant l’Alléluia de Haendel et comme il était pas mauvais en « arithmétics », il avait pour fière responsabilité de la transmettre à ses copains du même âge (4 ans). De leur réussite, dépendit alors la sienne, changeant de « classroom » au gré des besoins de ses camarades... Ma copine, elle, se bat avec (contre ?) ses collègues pour obtenir la libre pratique du décloisonnement (si ça parle à certains) dans son école...
Ah les évaluations... on en est loin, avec nos fiers cocoricos... les ergots profondément plantés dans le lisier.
Mes encouragements aux réformateurs. Merde aux réacs.