Critiquer la raison dans la passion et critiquer la passion dans la raison ?
Problème vieux comme le monde.
Une justice devient-elle moins juste quand on y met ses colères, ses émotions, ses ressentiments ?
Une justice est-elle plus juste si on les écartent ?
Les commentaires montrent très bien qu’il s’agit en substance de cette problématique dont il s’agit.
A mon avis une question en émerge fondamentale dans nos démocraties en émerge :
A force de lois techniques visant à protéger ou à inculper à dessein, la loi n’a-t-elle pas fini par oublier l’esprit de la loi ?
Le problème n’est pas tant de connaître les verdicts que l’intention, les motivations et tout simplement l’argumentation de ces verdicts.
A l’heure d’Internet et du règne de l’information, comme disait Martine Aubry : « quand ce n’est pas clair c’est qu’il y a un loup ».
Le citoyen doit être un citoyen éclairé, et une justice moderne se doit aujourd’hui d’être pédagogue, communicante et plus être auto-suffisante.
Mon observation ne s’adresse pas uniquement aux personnels de la justice mais bel et bien aux représentants du peuple (et par là même au peuple).
Preuves de la difficulté de valider aujourd’hui les décisions de justice sans méfiance :
- pourquoi peut-on dire qu’il y a de bons et de mauvais avocats ? N’est-ce pas déjà le début d’une justice à géométrie variable ?
- pourquoi l’avis d’un fonctionnaire assermenté suffit souvent pour rendre la justice pour le Français moyen et que pour un notable il faille faire attention à tout prix aux vices de forme même avec le témoignage d’un fonctionnaire assermenté ?