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Commentaire de faxtronic

sur Enfin la parité pour les hommes !


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faxtronic (---.---.127.45) 5 février 2007 17:30

A bill

Le chat

Viens, mon beau chat, sur mon coeur amoureux ; Retiens les griffes de ta patte, Et laisse-moi plonger dans tes beaux yeux, Mêlés de métal et d’agate.

Lorsque mes doigts caressent à loisir Ta tête et ton dos élastique, Et que ma main s’enivre du plaisir De palper ton corps électrique,

Je vois ma femme en esprit. Son regard, Comme le tien, aimable bête Profond et froid, coupe et fend comme un dard,

Et, des pieds jusques à la tête, Un air subtil, un dangereux parfum Nagent autour de son corps brun.

I

Dans ma cervelle se promène Ainsi qu’en son appartement, Un beau chat, fort, doux et charmant. Quand il miaule, on l’entend à peine,

Tant son timbre est tendre et discret ; Mais que sa voix s’apaise ou gronde, Elle est toujours riche et profonde. C’est là son charme et son secret.

Cette voix, qui perle et qui filtre Dans mon fonds le plus ténébreux, Me remplit comme un vers nombreux Et me réjouit comme un philtre.

Elle endort les plus cruels maux Et contient toutes les extases ; Pour dire les plus longues phrases, Elle n’a pas besoin de mots.

Non, il n’est pas d’archet qui morde Sur mon coeur, parfait instrument, Et fasse plus royalement Chanter sa plus vibrante corde,

Que ta voix, chat mystérieux, Chat séraphique, chat étrange, En qui tout est, comme en un ange, Aussi subtil qu’harmonieux !

II

De sa fourrure blonde et brune Sort un parfum si doux, qu’un soir J’en fus embaumé, pour l’avoir Caressée une fois, rien qu’une.

C’est l’esprit familier du lieu ; Il juge, il préside, il inspire Toutes choses dans son empire ; Peut-être est-il fée, est-il dieu ?

Quand mes yeux, vers ce chat que j’aime Tirés comme par un aimant Se retournent docilement Et que je regarde en moi-même

Je vois avec étonnement Le feu de ses prunelles pâles, Clairs fanaux, vivantes opales, Qui me contemplent fixement.

Du meme Baudelaire


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