@AUTEUR/Par Annie (xxx.xxx.xxx.228) 18 octobre 11:15
Vous dites : "Le problème est qu’il sous-traite le service
public. Si vous lisez le document, vous verrez qu’Atos déplace les
risques vers ses sous-traitants, donc nous, les contribuables, puisque
c’est au bout du compte le ministère de la santé qui payera la note, en
cas de pépins"
1/ je confirme ce que j’ai écrit plus haut.
a) Ce n’est pas pour rien que j’ai parlé de Thatcher.
Sous traiter le public dans le monde anglosaxon c’est quelque chose de non seulement normal mais dans l’ordre des choses.
Donc ce n’est pas la peine d’aborder ce sujet car nous perdrons notre temps.
Mais pour vous comme pour moi, c’est une hérésie, bien sûr.
b) Déplacer les risques c’est ce que toute entreprise fait, ce n’est pas
pour rien qu’on embauche des juristes et des financiers !
2/ Ce n’est pas le déplacement du risque en lui même qui pose problème.
Si le risque est déplacé vers de vrais spécialistes compétents pourquoi pas ?
Vous dites : "Je soupçonne également qu’il s’agit d’une fuite.
Il s’agit de la seule appel d’offres à avoir été publiée, avec les
offres sur le site du Parlement britannique." [...]
La plupart des appels d’offres par définition sont publics. Mais le résultat normalement ne l’est pas.
Vous dites : « Toujours est-il qu’Atos n’était pas obligé de faire le sale boulot du gouvernement. » [...]
Nous ne connaissons pas le contrat final donc nous ne pouvons pas être tout aussi catégorique.
Perso, je soutiens que le sale boulot fait partie du contrat, car c’est généralement comme cela.
[Ce ne sont pas généralement des accords écrits lorsqu’il s’agit de sale boulot]
Je précise ma pensée :
Personnellement, je ne crois pas que ce soit aussi simple que ce que nous avons lu.
Mais je vais faire simple.
Je soupçonne que le scénario est le suivant :
On veut trouver un pigeon qui va accepter de construire le logiciel qui
va permettre de débarasser la NHS (sécu anglaise) d’un maximum
d’allocataires.
Idéalement ce doit être des étrangers. Il suffit donc d’étudier le
marché en question et constater les compétences de tout un chacun.
On crée le dossier d’appel d’offres de manière à ce qu’il colle avec la firme cible.
La firme arrive, et comme le budget est conséquent, elle met les moyens.
Une fois le résultat publié, les tractations terminées, les négociations sur le plan pratique ont lieu.
C’est à ce moment qu’on parle des conditions pratiques.
« On ne veut pas que tel taux soit dépassé »
C’est officieux mais pas officiel évidemment.
L’entreprise s’exécute.
Mais comme dans le monde de l’entreprise et particulièrement de
l’informatique tout ne fonctionne pas forcément comme il le faudrait,
des problèmes pourraient apparaître...
Reculer la date butoir devient petit à petit inéluctable...
Deux cas possibles :
1/ C’est le gouvernement britanique qui a peur :
Il s’arrange pour montrer au vu et au su de tous le problème Atos.
Donc il font croire qu’ils ont un problème de sécurité, etc.
Puis après réduisent les accès.
En gros : gouvernement = gentil, Atos = méchant.
2/ C’est Atos qui a peur.
Ils s’arrangent pour faire divulguer le contrat, ce qui ne pose pas de problème pour une société bien implantée comme Atos.
Puis le Gouvernement réagit en fermant partiellement l’accès.
Une renégociation sera indispensable [avenant pour préjudice subit et hausse de coûts induits].
En gros : Atos = gentil, gouvernement = méchant.
Vous, Annie, comme diverses personnes sont justes là pour faire ce qui est prévu : montrer le dossier.
Je ne vous blâme pas au contraire je vous félicite mais le scénar ce doit être çà.
Vous êtes plus convaincu par la faute d’Atos, alors que moi au contraire j’ai un gros doute sur les motivations du gouvernement.
En effet, un gouvernement qui dit que les français qui veulent fuir leur
fisc sont les bienvenus en GB me paraît n’avoir aucune éthique.
Bref, vous venez de présenter les dérives du Thatchérisme en action :
exploiter les autres à fond et les accuser de tous les mots en cas de
pépin.
Les incompétences des médecins et autres acteurs de l’appel d’offres ne fera qua masquer le problème au plus grand nombre.
Et comme vous le dites, nous allons payer...
conclusion
Comme vous je m’interroge sur l’opportunité de créer une entité privée
pour gérer des informations sensibles qui devraient être du ressort
d’une entité publique.
Je sais que l’on veut faire la même chose en France. Il faut absolument être contre !
Cordialement
Leo Le Sage
(Personne respectueuse de la différence et de la pluralité des idées)
19/10 22:55 - Annie
Merci Sabine. Je viens moins souvent sur AV parce que j’ai l’impression (...)
19/10 08:39 - Annie
Leo, je vous reprendrai juste sur un point pour vous montrer l’absurdité de la situation. (...)
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