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Commentaire de lionel

sur Vingt ans après la mort de Thomas Sankara : « on peut tuer un homme mais pas ses idées »


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lionel 19 octobre 2012 14:12

Excellente critique Fraternité,


Mais connaissez vous l’Afrique (ne pensez pas que je vous diminue par cette question SVP, ma réponse n’est pas polémique ni idolatre) ? 

- PAUVRETE : Les soit disant indépendances des pays Africains, c’est exactement comme si l’on invite une personne à venir se joindre à un jeu de Monopoly, une demi heure après que les autres joueurs ont commencés et que l’on nous donne encore moins de « banque » que les autres. 
- TRADITIONS : La majorité des Burkinabé étaient des illetrés qui vivaient avec leur vision traditionnelle du monde, dans leur espace naturel. Mon ami, El Hadj Poko Mokhtar Zalé, qui se définit comme un « Musulman Libéré » et qui a conçu les programmes d’alphabétisation pour adultes dans ce pays est autodidacte et fils d’un ... Chasseur de Lions ! 
Combien y avait-il de personnes en Haute Volta qui comprenaient ce qu’était un Etat nation ? Combien de bachelier ? Combien qui comprenaient les problématique globales de cette planète ? Très très peu par rapport à la population. De plus, le pouvoir politique « républicain » était obligé de composer avec les autorités traditionnelles. Je pense que le Roi des Mossis était aussi puissant (plus ?) que le Président. Dans ces conditions d’analphabétisme, comment l’anarcho-syndicalisme aurait pu être interprété ? Cette vision politique nécessite des individus éduqués. 

Les puissances occidentales auraient broyées aisément un tel programme et les autorités traditionnelles leur auraient déclarées la guerre !

Pour faire évoluer le pays, pour se protéger de la subvertions des psychopathes capitalistes (tous les capitalistes ne le sont pas), il fallait de l’organisation, de l’ordre, des chefs forts, éloquents, plein d’humour. C’est ainsi que sont les Africains, nous ne pouvons pas leur projeter nos manières anti-autoritaires, ce n’est pas leur histoire. La Révolution en revanche, aurait pu conduire ultérieurement à plus de responsabilisation des Burkinabé, par l’éducation.



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