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Commentaire de lionel

sur Vingt ans après la mort de Thomas Sankara : « on peut tuer un homme mais pas ses idées »


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lionel 19 octobre 2012 15:01

@Furax, Salut à vous,


Vous dressez un tableau bien sombre de la Haute-Volta, pays d’incultes soumis au pouvoir tribal.

La très grande majorité des habitants de Haute Volta étaient illetrés, certainement pas inculte ! Ils avaient une grande culture, riche de toutes les ethnies qui composaient cette jeune nation. Le pouvoir tribal était certainement plus important pour la majorité des Voltaïques que le pouvoir central de la nation dont la majorité avait bien du mal à comprendre la nature, comme celle du territoire qui l’a définissait. Combien de gens de Pô étaient aller à Ouahigouya ? Combien de gens des ethnies de cette région connaissaient les ethnies de Gorom Gorom ? Croyez vous que les chefferies tribales non représentées au Parlement restaient en retrait et acceptaient leur perte de souveraineté ? La vie culturelle occidentalisée, mondialisée, consciente du capitalisme transnationale et des revendication parallèles des internationalistes Marxistes n’était comprise que par les gens lettrés, émancipés des chefferies, du pouvoir familiale, surtout à Ouaga, peut être à Bobo, et encore, pas sur...

A l’époque du Président Lamizana, tous les paris politiques et toutes les tendances syndicales éraient autorisées. Même le Parti Communiste Internationaliste qui était interdit en ...France. La vie politique était très intense mais très tolérante.

Cela est vrais, d’ailleurs Lamizana n’était pas un monstre. Mais comme je l’ai écris, cela ne concernait qu’une petite minorité des Voltaîques. Le papa de Zalé ne pouvait même pas comprendre les revendications du parti que vous citez, ce n’était pas du tout son monde !, sa réalité ! Il n’avait jamais vu de capitalistes ! Il avait vu les Blancs, quelques pièces rares de Fcfa. Questionnez les vieux...

Je vous rappelle, pour rire un peu, que Yaméogo fut réélu avec 97% des suffrages. Quelques semaines après, les rues de Ouaga étaient envahies d’une foule en colère portant les pancartes : « NOUS SOMMES LES 3% !!!.

Merci de me faire rire en m’apprenant cette anecdote amusante, au moins, notre échange contiendra un peu de cette culture Sahélienne...

Par ailleurs, la popularité de Sankara est bien plus grande à l’extérieur qu’au Burkina. Les gens du pays ont peu apprécié la politique d’intolérance (contrairement au passé !) et de délation.
je me porte en faux sur cette affirmation ! Je n’ai jamais rencontré un Burkinabé qui ne respecte pas Sankara, même les plus critiques. Et les Burkinabés qui l’aiment sont une majorité de ceux que j’ai rencontré. Souvent les gens disent : »C’est maintenant que l’on comprend«  

Mais bon, on va pas »se faire la gueule" puisque la seul façon de rendre cela objectif serait d’avoir des chiffres... qui n’existent pas. 

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