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Commentaire de jesuisunhommelibre

sur Démocratie et libéralisme, deux notions antinomiques


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jesuisunhommelibre jesuisunhommelibre 19 octobre 2012 20:32

@ Jason,

Vous avez raison, le libéralisme, en Europe, n’a pas le même sens qu’aux USA. Là-bas, il signifie social-démocrate, c’est l’aile gauche des démocrates. Le terme équivalent est « libertarian ».

Il ne s’agit pas de défendre la finance en particulier, mais comme actuellement c’est une des activité les plus règlementée au monde, autant que le nucléaire, on voit où cela nous a mené.

Vous faites aussi un contresens sur le mot « égalité » : Il s’agit non d’égalitarisme, mais d’égalité en droit. La différence est d’importance. Dans un cas, on égalise les résultats, quelques soient les actes en niant la responsabilité de chacun, dans l’autre ont juge chacun selon les mêmes lois : chacun à la même responsabilité dans les actes qu’ils commet.

C’est donc bien un problème de dignité individuelle, car sans responsabilité, il ne peut pas y avoir de dignité.

Un autre contresens est de dire que le libéralisme c’est la liberté de faire tous ce que bon me semble. Vous oubliez une notion très importante, c’est que le libéralisme est avant tout une philosophie du Droit, et que le respect de l’individu étant la valeur première, aucune atteinte par qui que ce soit ne peut être acceptée contre un individu. De là découle la liberté limitée là où commence celle des autres. Et c’est pour cela que l’état existe, pour défendre les individus contre les agressions, les vols, les escroqueries et le non respect des contrats qui de gré à gré.

Ce que dénoncent aussi les libéraux, ce sont les privilèges accordés par l’état qui outrepasse ses fonctions. Par privilège, ont peut citer les privilèges des banques qui peuvent prêter ce qui ne leur appartient pas ( confusion décrétée par les états entre banques de dépôts et banque de crédit) : Si vous m’embaucher pour garder votre maison, vous n’accepteriez pas que je gagne de l’argent en la louant ! C’est pourtant ce que font les banques, et elles sont les seules à pouvoir le faire. C’est donc un privilège, et il n’y a que l’état pour accorder des privilèges.

Je pourrais citer de nombreux privilèges tout aussi injustifié : Emplois automatiques pour les énarques, emplois à vie, professions protégées : pharmacie, taxi, médecins ...

Enfin, il est facile pour les dirigeants dont le principal objectifs est d’augmenter sans cesse leur pouvoir d’accuser la finance de tout les maux. Mais qui dépense sans compter l’argent confisqué au contribuable, et qui, dépensant plus qu’il ne peut prendre, endette les génération futur. Ce n’est pas le préteur qui est en cause, c’est bien l’emprunteur qui gaspille l’argent qu’il n’a pas.

Regarder les mesures, toutes plus bêtes les unes que les autres : La prime à la casse : Regardez où en est le secteur automobile.

La BPI : L’idée, c’est de prendre de l’argent dans des sociétés qui marchent bien, et donc qui crée de l’emploi, pour le mettre dans des sociétés en difficulté. Et qui va arbitrer ? Des personnes rompues à la gestion d’entreprises, spécialistes des placements et de la prise de risque et qui « jouent » leur propre argent ? Pas du tout, ce sont des fonctionnaires, qui vont décider, selon quelques critères abscons (plus vraisemblablement selon un bon carnet d’adresse) de distribuer de l’argent dont ils n’ont que faire : Ce n’est pas le leur. Mais ne vous inquiétez pas pour eux, ils sauront prendre au passage des très bons appointements.

Voilà en partie ce que reproche les libéraux à l’envahissement de l’état.

Lisez les auteurs libéraux : Hayek, Von Mises, Bastiat, Ayn Rand ... Vous comprendrez qu’on vous a bourré le mou et que le libéralisme est très loin de la caricature qu’on vous en a faites.

Un exemple, connaissez vous Frédéric Bastiat ? Oui ? Bravo ! Vous avait une bonne habitude d’internet et vous êtes currieux.

Non ? c’est un exemple parfait de l’étouffoir idéologique que nous subissons en France. Ce très grand homme politique, connu dans le monde entier, cité par Marx lui-même dans la préface du « Capital » (pour s’y opposer, c’est évident), cité aussi par Flaubert, Proudhom ... est cet homme vous serait inconnu !!! Ca vous gène pas aux entournures ?


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