on peut ajouter cet ouvrage à la liste :
extrait :
Il n’y eut nul atermoiement au sommet de l’État : Michel Debré était parfaitement informé par Michel Massenet de la multiplication des violences policières intervenues depuis septembre et fit part au général de Gaulle que « la police parisienne, au cours du mois d’octobre, avant et après les manifestations musulmanes s’est comportée avec brutalité [17]. » Il n’était pourtant pas question de « jeter le trouble » parmi les forces de l’ordre et les velléités du Premier ministre de « s’occuper personnellement de cette affaire » ne furent suivies d’aucun effet.
Dans les années suivantes, ni Michel Debré ni le général de Gaulle ne tarirent d’éloges sur Maurice Papon et ils ne lui reprochèrent d’aucune façon les dispositions mises en oeuvre le 17 octobre 1961. L’affaiblissement de la Fédération de France induit par les internements et les expulsions massives en Algérie furent même portés au crédit du préfet de police qui contribua ainsi à montrer que même si l’État français négociait avec le FLN, il le faisait en position de force et sans y être contraint par les « attentats » perpétrés par les indépendantistes.