@rosemar :
C’est
plutôt à moi de vous remercier pour cet intéressant
article.
Effectivement, vous comprîtes rapidement la chose :
la plupart des gens vivent sur les apparences.
Un autre exemple
tiré d’un reportage sur une chaîne française (je ne me souviens
plus du nom de la chaîne). Une personne fit l’expérience
suivante : elle demanda à une de ses connaissances de jouer le
rôle de garde-du-corps attitré et de la suivre partout où elle va
dans une limousine. La personne qui se fit passer pour une célébrité
(sans en être une, cela va de soi) arpenta les rues d’une grande
ville américaine (je ne sais plus si c’est Los Angeles, San
Francisco ou New-York). De nombreux américains crurent qu’elle
était une célébrité et prirent une photographie à ses côtés au
moyen de leur smartphone... Ridicule. Éloquent d’enseignement.
@Romain
Desbois le Cheminot
« Le client est roi »
signifie que ce dernier est la source de financement de l’entreprise
sans laquelle elle ne peut réaliser de profits. Que vous le vouliez
ou non, il n’existe aucune organisation à but lucratif qui
raisonnerait différemment. « Le client est roi »
ne signifie point que ce dernier peut se conduire en despote :
dès qu’il a payé, il est en droit d’obtenir satisfaction en
termes de prestation. S’il n’a pas payé, il n’est pas encore
le roi. Mais, cela est de la théorie.
Dans la pratique,
l’employée a été formée pour résister de manière
professionnelle à des clients exubérants. Si l’employée riposte
contre le client, elle montre qu’elle est faible et donc qu’elle
n’est pas professionnelle puisqu’elle ne put résister à la
tentation de riposter. Conséquence ? l’entreprise, cherchant
toujours le meilleur, n’a que l’embarras du choix en ces temps
troublés : elle sera facilement remplacée. L’employée le
sait. Elle se tait.
D’un point de vue humain, le client a-t-il
été trop exigeant ? Certes, je le veux bien.
Posez-vous
plutôt les questions suivantes :
1- l’entreprise peut-elle
se permettre de perdre un client ? La réponse est non.
Pourquoi ? Parce que crier contre un client (même si on a
raison) n’est pas professionnel : le client peu changer
d’entreprise.
2- l’employée peut-elle se permettre de
répondre à un client (même si elle a raison) ? Non, aussi !
Pourquoi ? Même réponse que précédemment. Mais, en plus, il
est non seulement très facile de la remplacer (sa fonction ne
nécessite pas de très hautes qualifications), mais, en plus, elle
aura du mal à trouver un emploi puisque le futur employeur finira
par savoir les raisons qui ont conduit à son licenciement, donc, ce futur employeur évitera de l’embaucher.
Le
client est peut-être une personne exécrable, mais, l’important
est de savoir qui peut se permettre de faire quoi et pourquoi. Quand
un employé regarde un client comme un portefeuille (c’est presque
toujours le cas), il lui sied d’être traité durement (business
is business).
Dans le contexte de mondialisation, un
marché peut être perdu à cause d’une méconnaissance culturelle
des usages. Il s’agit d’un marché de plusieurs millions de
dollars américains, bien entendu, donc, des centaines d’emplois à
la clé.
Moralité : je vous recommande de cesser d’avoir
une vision manichéenne de la vie. Tout est affaire de contexte. Le
jour où l’argent aura perdu de son importance, quand les poules
auront des dents, nous reprendrons les débats sur les torts de
chacun. Mais d’ici là, le client est le vrai gagnant. Même s’il
a tort. Même s’il s’est excusé.