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Commentaire de L’immigré

sur L'argent du mépris...


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L’immigré 21 octobre 2012 14:20

@Romain Desbois le Cheminot
Comme je souhaite commenter un autre article, je vais faire vite : désolé si j’ai mal lu. Vous me corrigerez.

Si j’étais un chef d’entreprise, je n’engagerais jamais une personne qui riposte dès qu’un client a une attitude déplacée. Je ne parle pas des cas extrêmes tels que les coups et blessures, bien évidemment. Donc, jamais je n’engagerais une personne telle que vous. Et, pourtant, je suis d’accord avec vous sur vos sentiments.
Comment est-ce possible et pourquoi ?
Je ne mélange pas mes sentiments personnels avec mes fonctions : ce n’est pas professionnel
. C’est même puéril.
Je ne suis pas obligé d’aimer le client, mais, je n’ai pas à le virer. Cela s’appelle la gestion des risques. Dans le domaine du tourisme (l’hôtellerie et la restauration, notamment), c’est pire : les employés subissent les caprices des clients.
L’employée est facile à remplacer : dix personnes sont prêtes à prendre sa place et à prendre des coups. Si elle souhaite être irremplaçable, elle devra avoir largement plus de diplômes que nous (BAC+4/5 en technologie, bilingues parfaits, multiculturels), c’est-à-dire, mes copains et moi.
Pouvez-vous rivaliser avec ces immigrés-là ? Je vous engage. On peut avoir une aversion pour cela, mais, c’est comme ça que ça marche. Ce n’est pas moi qui l’ai voulu, c’est ainsi.
Vous souhaitez changer le système ? Présentez-vous aux prochaines élections. Vous me direz si c’est aussi simple.
Moi, je ne suis qu’un immigré : je me tais. Quand j’étais enfant, j’appelais mes parents quand on m’insultait. Maintenant, je sais encaisser les coups. Et, vous ?

Enfin, je l’avais dit, si une employée me regarde comme un portefeuille, je n’ai pas à avoir de compassion pour elle. Ne parlons même pas de ceux qui ont un faciès d’immigré qui se font toiser...

Maintenant, si vous me dites que vous vivez dans le monde des Bisounours...
Sans rancune, monsieur le cheminot.


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