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Commentaire de hommelibre

sur Relève-toi et bats-toi


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hommelibre hommelibre 21 octobre 2012 22:22

Magma, merci pour la petite phrase : « ... nous n’aurons que votre version ». C’est à cause d’une phrase comme celle-ci qu’aux Etats-Unis on appelle les fausses accusations « silver bullet », la balle d’argent. Celle qui tue à coup sûr...

L’acquittement ne suffit en effet pas pour un homme. Même après 7 ans d’instruction, un procès avec 40 témoins, un acquittement sans appel derrière. Ce n’est toujours « que » ma version.

Voyez-vous, je m’y suis fait. Je sais que ma vie est grillée. 7 ans d’accusation fausse, c’est 7 ans de viol moral permanent, et un doute que l’on me renvoie à la figure. J’ai perdu mon travail (25 ans à construire mon job en indépendant), j’en ai fait un cancer du pancréas opéré de justesse. Je suis un survivant, et je vis avec cela. Tous les jours je remercie la vie d’être là, d’avoir beaucoup reçu, de pouvoir essayer de nouveaux projets, d’avoir un toit et de quoi manger au rabais. Le reste je n’y ai plus droit. Mais c’est superflu. Ce n’est pas important. J’ai retrouvé des rêves. J’écris, et je me bats. Et je me battrai jusqu’au dernier souffle. J’ai vu ce qui se passe, mais pour d’autres aussi. Mon expérience doit servir, comme sert celle des femmes violées.

Les hommes violents : environ 2% des hommes. Cela ne fait pas une généralité. Les femmes violentes : un peu moins, environ 1,5%. Cela ne fait pas non plus une généralité. 1’600 condamnations pour viol c’est environ 0,005% des hommes adultes. Je ne dis pas que les femmes oppriment les hommes. Je dis que la supposée domination masculine et violence habituelle des hommes est un stéréotype, pas une réalité, pas une vérité. La force physique : certains hommes, oui. Mais tous ne sont pas des carrures. La majorité ne l’est pas. Et la majorité n’est pas violente.

Certains crimes sont en effet masculins majoritairement, en particulier le viol. D’autres sont plus féminins, comme l’infanticide. Cela montre que les sexes sont différents et dissymétriques. L’égalité n’est pas la symétrie ni la similarité. Cela montre aussi que contrairement à la théorie féministe du gender, il faut éduquer les garçons et les filles avec des différences.

L’égalité est un concept relativement récent dans l’histoire des sociétés. Avant c’était le système de la répartition et de la complémentarité. L’homme avait des devoirs envers la femme et vice-versa. L’homme n’est pas un salaud de manière générale, pas plus que la femme.

Oui j’apprécie Zemmour, je trouve qu’il a une liberté intellectuelle qui manque souvent aujourd’hui. Cela va encore me classer mais je m’en fous. En France les mots que l’on utilise sont minés. Un mot nous catalogue. On n’écoute pas ce que vous avez à dire, mais comment on peut vous mettre en boîte. La France est championne du procès d’intention, de l’agressivité intellectuelle et de l’intolérance. Dommage, un si beau pays. Le langage n’est plus libre. Moi je garde ma liberté quoi qu’on en pense.

Je reprends votre phrase : « ... nous n’aurons que votre version ». Pas besoin d’éviter d’être déplaisant, vous l’êtes déjà. La prochaine étape c’est la diffamation ?

Cette phrase on l’applique à toute personne qui accuse ou est accusée, d’accord ? Donc aux plaignantes de Creteil. « On n’a que leur version... » Hé oui, cela marche dans les deux sens.

Et celles qui ne disent rien, comme les hommes battus ou accusés faussement qui ne disent rien (et non, ce n’est pas qu’une poussière), on n’a pas leur version. C’est pourquoi j’ai pris la parole et j’ai élargi mon cas en étudiant la question. C’est pour cela que je témoigne, parce que le silence est une complicité avec le crime. C’est pour cela que je dénonce le stéréotype misandre sur lequel les féministes surfent. J’aurais pu rester tranquille sans en parler, je n’aurais pas droit à votre petite phrase déplaisante. Mais j’ai pris l’initiative d’en parler. Je ne le regrette pas. J’apprends à me blinder contre des gens comme vous qui ne connaissez rien au problème et qui vous laissez bourrer le crâne par l’idéologie misandre.

Je n’ai rien de plus à échanger avec vous. Vous n’avez que ma version...


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