L’ancienne maternité de Figeac était classée de niveau 1, c’est-à-dire
sans unité de soins d’urgence pour les prématurés. Même si cette
maternité avait encore existé en 2012, la mère dont il est question
n’aurait pas pu y accoucher. Il aurait fallu du niveau 2 ou 3, ce qui
demande une infrastructure en personnel et en matériel bien plus
conséquente. Le niveau 3 accueille les accouchements à risque et suit
les grossesses à problèmes. C’est pour cela que je trouve qu’il y a instrumentalisation du cas, avec force émotion et compassion à la clé, et que les politiques encore une fois surfent sur l’indignation publique. Ce n’est sûrement pas sans arrière-pensée. A moins, comme je le dis, que ce ne soit l’effet Sarkozy-Retard...
Le principe de mutualisation des coûts qui a été invoqué dans cette
affaire est discutable. A partir de combien d’actes de soins, en
l’occurrence d’accouchements, faut-il une maternité ou un hôpital ? On
est d’accord que l’on n’en construit pas pour 10 habitants. Alors
comment placer le minimum ? Et quels soins selon la taille de la
population ? La mutualisation pour raison de service
public a forcément des limites. Et en trois ans, depuis la fermeture de
la mat de Figeac (qui je le rappelle n’aurait pas été adaptée dans ce
cas) il n’y a eu qu’un seul cas comme celui-ci. Un cas de plus
prévisible.
L’accouchement à domicile est une piste à suivre c’est pourquoi je me
demande où sont passées les sage-femmes. Par contre pour un accouchement
à domicile et à risque prévisible, s’il peut y avoir la présence d’un urgentiste à
domicile avec la sage-femme, je ne sais pas s’il peut apporter le
matériel nécessaire pour parer à une urgence par exemple respiratoire du
nouveau-né.