A20 : la mort d’un prématuré devient une affaire d’Etat
Bientôt on fera une loi pour interdire de mourir. Est-ce vraiment la peine de surgir au bout de milliards d’années d’évolution, d’être conscients et fiers de l’être, pour voir nos corps s’en aller comme des feuilles d’automne dans les ruisseaux du monde fini ?
Certains disent que cela continue après et que la mort n’est pas la mort. Peut-être. Personne n’a confirmé à ce jour. Comme on croit de moins en moins au paradis et à une survie aussi hypothétique qu’inutile, on a de moins en moins le droit de mourir. Dans le temps on mourait, jeune ou vieux, parce que c’était l’ordre naturel. La maladie, la guerre, l’âge, la fatigue de vivre justifiaient notre acceptation de la mort. Aujourd’hui on force le destin au point où nous devenons intolérants à l’idée même de disparaître. La mort ne serait d’ailleurs plus naturelle : elle serait conséquence du manque de moyen de survie des humains.
Ainsi il y a trois jours une femme enceinte a accouché sur l’autoroute A20 dans le sud-ouest de la France. Le bébé, un prématuré de sept mois, n’a pas survécu. C’est forcément douloureux pour des parents. Perdre un nouveau-né c’est le deuil d’une attente, d’une préparation, d’un amour déjà installé dans le coeur. Mais c’est aussi une réalité. La médecine moderne a permis de faite chuter les cas de décès de nouveaux-nés, grâce à des soins adéquats et à la proximité des établissement hospitaliers. Ici la parturiente n’avait pas de maternité très proche, du moins une maternité préparée aux naissances à risque.
Alors la mort de ce prématuré offusque le pays, au point où le président Hollande lui-même demande une enquête. Il promet même de prendre des mesures.
« Le drame (...) nous appelle une nouvelle fois, encore, à ne rien accepter en matière de désert médical, a déclaré le chef de l'Etat à Nice. Et en même temps je prends l'engagement, celui que j'avais déjà énoncé avant l'élection présidentielle, et que je rappelle ici comme chef de l'Etat : aucun Français ne doit se trouver à plus de 30 minutes de soins d'urgence. »
Cela devient une cause nationale. On se dirait sous Sarkozy où chaque fait divers devenait un enjeu politique.
Revenons à ce décès. La mère avait une santé fragile et avait dû rester alitée pendant un 
temps. Elle avait déjà fait plusieurs fausses couches auparavant. Le matin du drame, alors que l’on pense l’accouchement imminent, son gynécologue lui conseille d’aller à la maternité. Conduite par son compagnon dans leur véhicule privé. Etait-ce une bonne décision ? La situation de santé de cette parturiente a-t-elle été justement évaluée ? Un voyage inconfortable en véhicule privé était-il souhaitable ?
Dans l’urgence il est difficile de le savoir. Dans cette région très peu peuplée les maternités sont dispersées. L’ancienne et la plus proche, celle de Figeac, a fermé en 2009. Le coût d’entretien était trop élevé pour le peu d’accouchements. Les plus proches sont entre 50 et 80 kilomètres. Toutefois il reste à Figeac un service hospitalier avec un centre périnatal, et un service d’urgence avec des médecins urgentistes capables de répondre aux situations exceptionnelles.
Le problème est-il vraiment le manque de moyens locaux ? N’est-il pas une sous-évaluation de l’état de santé de cette femme enceinte, connue pour ses problèmes obstétriques antérieurs ? Faut-il garder un établissement hospitalier pour le faible nombre de personnes à risques ? N’y a-t-il plus de sage-femmes pour assurer les accouchements ? Ne fallait-il pas organiser un transport adéquat, voire hospitaliser cette personne pour les derniers mois de grossesse ? Avec tous les éléments connus pourquoi n'a-t-on pas anticipé ? C’est toujours si simple de poser les questions après-coup.
Mais ne faut-il pas aussi accepter la mort ? Celle-ci est sans doute plus logique et acceptable lorsqu’il s’agit d’une personne âgée et que les soins n’ont pas fait défaut. Elle est plus douloureuse quand il s’agit d’un enfant, même nouveau-né. Mais quelle que soit notre organisation de santé et notre exigence de vie dans une société développée, on n’éradique pas la mort ni le risque quel qu’il soit. Même pas dans un pays attaché à un Etat-Providence qui doit être partout et répondre à tous les besoins, qui devrait anticiper toutes les situations délicates. Un Etat où l’exigence de sécurité s’échange contre une incapacité grandissante à s’adapter, à évaluer et accepter le risque.
On ne peut tout prévoir. On ne peut tout contrôler. Mais on ne peut prendre tout un pays à témoin pour chaque indignation ou réaction émotionnelle par une sorte d'automatisme collectif. On ne peut chercher à tout prix un coupable pour avoir un peu moins le sentiment d’impuissance dans des situations qui nous dépassent ou pour instrumentaliser politiquement un drame.
Images : 1 Figeac. 2 Autoroute A20
89 réactions à cet article
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http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/de-nos-jours-en-france-ce-n-est-55473
La France du compassionnel et de la trouille ! Voir les réactions à l’article d’Ariane Walter
Il n’y a rien de plus naturel que de mourir, l’obstétrique a fait des progrès énormes
C’est triste pour les parents, mais ce mort-né n’est pas une affaire d’état
Un pays qui s’émeut à chaque fait divers est incapable de résister à l’adversité (terrorisme, accident nucléaire, tremblement de terre) Les Japonais n’on pas pleurniché et pourtant c’était du sérieux
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@ Hommelibre,
ne dit-on pas qu’on n’est jamais puni que par là où l’on a péché ?
Ce que vous exprimez fort pertinemment : « On se dirait sous Sarkozy où chaque fait divers devenait un enjeu politique. »
Georges Yang : "Un pays qui s’émeut à chaque fait divers est incapable de résister à l’adversité (terrorisme, accident nucléaire, tremblement de terre)"
Et j’ajoute : ainsi que, et surtout à la guerre que mène contre lui son propre establishment.
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Nous nous apitoyons sur les accidents de la vie, cela ne relève pas d’une grande réflexion. Comme je le disais dans un autre article, ce type d’accident arrive et arrivera toujours. Si effectivement les parents avaient connaissance de cette grossesse à risque, ils leur fallaient prendre les précautions inhérentes.
On s’obstine à mener à terme certaines grossesses, c’est une stupidité au regard des séquelles, elles sont endurées par l’enfant, pour les grands prémas, certains restent avec des handicaps très lourds, c’est inhumain.J’ai entendu un chirurgien se vanter un jour d’avoir posé un pacemeker à un vieux ou personne âgée, pardonnez moi, de 92 ans, c’était en 2004 dans le Gers, faut une sacrée dose de connerie quand même.A vouloir contrecarrer la nature, on s’enfonce dans la bêtise ; nous ne sommes pas immortels, cela coûte cher à la société et surtout, surtout, cela fait souffrir les patients -
Bonjour, Hommelibre.
Il est évident que les Français n’auraient pas compris que l’exécutif ne réagisse pas à ce drame, eu égard à l’émotion qu’il a suscitée dans le pays. Une réaction d’autant plus justifiée que, quelles que soient les causes combinées de la mort de prématuré, cette affaire n’en révèle pas moins les risques encourus du fait de l’accélération de la désertification depuis des années.
Hollande est donc parfaitement dans son rôle en s’interrogeant sur la péréquation des moyens de soins urgents sur le territoire. Et le parallèle que vous faites avec Sarkozy est particulièrement malvenu car, contrairement à l’actuel président, l’Ex sautait sur l’occasion pour faire mousser sa communication via des lois de circonstances aussi inutiles que mal ficelées et inapplicables. Hollande s’en garde bien, et ce faisant il agit avec beaucoup plus de tact sur le plan humain et de pragmatisme sur le plan politique.-
Vous avez bien noté Fergus, que les faits divers sur lesquels sautait Sarkozy, ne mettaient pas en cause le fonctionnement de l’État !
Mais toujours un black ou un beur, un délinquant ou un drogué, un fou !
Une petite loi s’ensuivait.
Le problème du désert médical est réel mais je ne crois pas malheureusement que s’échauffer l’émotion, rougir aux fers l’indignation fera changer quoique ce soit ! -
Bonjour, Alinea.
Sarkozy a instrumentalisé l’émotion pour son compte personnel en ciblant effectivement des faits divers de nature à apporter de l’eau à son moulin réactionnaire alimenté par les eaux nauséabondes de la xénophobie et de la vindicte populaire.
Que Hollande ne change finalement pas grand chose sur la réalité de la désertification constatée ici et là, c’est malheureusement probable car le sujet est complexe et de surcroît malvenu en période de grave disette budgétaire. Si du moins il avait la volonté réelle de stopper l’hémorragie, ce ne serait déjà pas si mal.
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Il y a toujours eu des déserts médicaux, qui plus est ce couple était informé de la difficulté de la grossesse, ils ont quand même fait le choix de partir dans un hospital éloigné. Quand à Flamby, je pense qu’il a d’autres chats à fouetter même si c’est regrettable de perdre un foetus
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Bonsoir, Appoline.
Aux dernières nouvelles, données par la mère elle-même sur l’antenne d’Europe 1, il n’y avait pas de grossesse difficile et elle n’avait subi aucune fausse-couche auparavant, contrairement à ce qui a été dit dans les médias. Cette femme dégage le gynécologue de toute responsabilité et affirme être partie en voiture pour Brive de son propre chef. A juste titre, elle a fustigé tous ceux qui ont récupéré la mort de ce prématuré sans connaître la réalité de ce qui s’est passé. Sur ce plan-là, on ne peut que lui donner raison.
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Hollande préfère ouvrir des salles de shoot, ça en dit long sur les priorités de ce gouvernement.
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Lutter contre la désertification médicale ne veut en aucun cas dire ouvrir des maternité tous les 10 kms
On ne peut tirer de conclusion d’un cas, fût-il tragique pour une famille
Ce qui est gènant dans cette histoire, c’est comme sous Sarkozy, la réaction à l’émotion, l’apitoiement généralisé
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Les maternités, les centres IVG ferment, et la privatisation de l’hôpital public est en marche. La loi Bachelot, appliquée par Marisol Touraine, a aboli la distinction entre hôpitaux publics et privés. L’exigence de productivité et de rentabilité favorise le transfert de missions du public vers les cliniques commerciales, ou vers nulle part ...
voir :
http://2ccr.unblog.fr/2012/10/09/pas-touche-a-ma-sante/-
Pourrait on imaginer une seconde que l’ on ne peut pas tout maîtriser .
Ni le destin qui s’ acharne à brûler des occupants , ni la circonstance d’ un arbre
tombant sur une auto qui passe , ni non plus l’ infirmière qui injecte le mauvais
produit .C ’est très triste cette mort et ces morts et très con ce destin qui fait ce qu’ il veut .
Faudrait avoir un destin parfait . Naitre milliardaire pour celui qui aime l’ argent ,
mélomane pour celui qui aime la musique , héroïnomanes pour ceux qui aiment les héroïnes comme Jeanne d’ ARC .-
L’ancienne maternité de Figeac était classée de niveau 1, c’est-à-dire sans unité de soins d’urgence pour les prématurés. Même si cette maternité avait encore existé en 2012, la mère dont il est question n’aurait pas pu y accoucher. Il aurait fallu du niveau 2 ou 3, ce qui demande une infrastructure en personnel et en matériel bien plus conséquente. Le niveau 3 accueille les accouchements à risque et suit les grossesses à problèmes. C’est pour cela que je trouve qu’il y a instrumentalisation du cas, avec force émotion et compassion à la clé, et que les politiques encore une fois surfent sur l’indignation publique. Ce n’est sûrement pas sans arrière-pensée. A moins, comme je le dis, que ce ne soit l’effet Sarkozy-Retard...
Le principe de mutualisation des coûts qui a été invoqué dans cette affaire est discutable. A partir de combien d’actes de soins, en l’occurrence d’accouchements, faut-il une maternité ou un hôpital ? On est d’accord que l’on n’en construit pas pour 10 habitants. Alors comment placer le minimum ? Et quels soins selon la taille de la population ? La mutualisation pour raison de service public a forcément des limites. Et en trois ans, depuis la fermeture de la mat de Figeac (qui je le rappelle n’aurait pas été adaptée dans ce cas) il n’y a eu qu’un seul cas comme celui-ci. Un cas de plus prévisible.
L’accouchement à domicile est une piste à suivre c’est pourquoi je me demande où sont passées les sage-femmes. Par contre pour un accouchement à domicile et à risque prévisible, s’il peut y avoir la présence d’un urgentiste à domicile avec la sage-femme, je ne sais pas s’il peut apporter le matériel nécessaire pour parer à une urgence par exemple respiratoire du nouveau-né.-
On continue à faire du Sarkozy , à chaque fait divers , il faut répondre par une déclaration , pondre un nouveau texte , faire semblant d’occuper le terrain...
On ne peut pas malheureusement empêcher que les faits divers arrivent , l’etat ne peut pas tout contrôler-
Je parie que l’auteur habite en ville. A quelques KM de l’hopital.
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Non il habite à la Charité .
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D’accord avec l’auteur sur le fond. On a un problème avec la mort.
Dans ce cas pour autant, on dirait bien que ce n’est pas seulement la faute à pas de chance. Le gynéco a du souci à se faire tant il semble avoir cafouillé.Mais dans les media on s’en fout du gynéco incompétent. L’occasion est trop belle pour dénoncer l’incurie du gouvernement, présent ou passé peu importe. Le petit bébé est mort, autant récupérer cette pauvre histoire pour faire du buzz pas vrai ? Immédiatement, sans même chercher à comprendre de quoi il retourne, on monte en épingle, on dénonce, on interpelle, on lance une enquête, le président s’en mêle (il a rien de plus présidentiel à a faire celui-là ?) C’est lamentable. Et puis les détails arrivent, et on s’aperçoit que ce n’est pas du tout ce qu’on avait pensé. Que les responsabilités sont plus précises. Que les parents ne vivaient pas dans un désert médical complet. Et on s’informe plus avant. On découvre que les faits sont têtus : si le nombre de maternités a été quasiment divisé par 2 depuis une dizaine d’années, on constate cependant que la mortalité infantile est restée tout à fait stable dans un premier temps, et que si elle remonte légèrement depuis 2005, c’est dans les villes. Alors ?
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« Dans le temps on mourait, jeune ou vieux, parce que c’était l’ordre naturel. »
Nous ne sommes plus « dans le temps » et des centaines de parents, si ce n’est des milliers doivent d’avoir leurs enfants vivants grâce justement au progrès techologique en matière de soins aux prématurés et à la proximité de stuctures aptes à donner ces soins..
Déplacer les maternités, c’est jouer à pile ou face avec la vie de ces enfants et de leur mère également...
et oui, c’est une affaire d’état puisque ce décès, dans ces conditions (même si l’enfant n’était pas viable) fait prendre conscience que nous régressons, que demain peut être des femmes mourront en couches et ce, pour des histoires d’économies budgétaires (certes nécessaires mais il y a des limites.)
Vous avez écrit il y a peu, avoir eu la chance d’avoir surmonté une grave maladie, grâce justement à cette lutte contre la mort que mènent nos sociétés, grâce également à un bon système de santé..
c’est tellement facile de relativiser la mort d’autrui quand on ne se sent pas concerné.-
si celui ci un jour (et je ne lui souhaite pas) devient une statistique, il changera peut être d’avis... ce n’est jamais agréable d’être réduit à des chiffres, cela peut même devenir mortel....
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Je suis déjà une statistique, cela ne me dérange pas. Je comprends par exemple qu’un traitement soit déclaré valable s’il produit un pourcentage assez élevé de résultats positifs, sans pour autant soigner tout le monde.
Oui j’ai eu la chance de bénéficier d’un hôpital. Il a quand-même mis un mois pour poser le diagnostic, ce qui dans ce genre de maladie peut être trop long. C’est comme ça. Je ne prends pas la cape de l’indignation pour exiger que l’hôpital aurait dû poser son diagnostic en 3 jours. Si je n’avais pas survécu c’est que mon temps était fini. Ce n’est pas le cas. J’ai aussi refusé une chimio post opératoire qui ne donnait que 5% de consolidation de l’opération. Voyez, je suis aussi dans les statistiques. C’est normal. Je n’attends pas que l’on installe une unité de cardiologie ou un centre anti-poison à 10 m de chez moi, au cas où il faudrait faire très vite pour me sauver.
On ne construit pas une mat, un hôpital, partout. Oui c’est de la statistique. Quel chiffre minimal de population doit-on compter pour construire cette infrastructure ? Dans chaque village de 30 habitants ? Non bien sûr.
Les chiffres ont un sens. La compassion n’y change rien et ne sert qu’à alimenter des frustrations sociales plutôt que de rendre les gens responsables d’eux-mêmes. Dans le cas présent l’ancienne mat de Figeac n’aurait de toutes façons pas pu traiter ce cas, classée niveau 1. Donc tout commentaire sur le désert médical se résume à savoir si l’on met une mat dans chaque village ou ville de 30, ou 50, ou 100, ou 1’000, ou 10’000 habitants.
C’est bien une question de chiffre, de rapport coût-population, de possibilités financières, de professionnels à former et à payer, de recettes pour alimenter ces dépenses, etc. Et au final d’acceptation que le service public a une limite. Mais si on ne veut pas être une statistique, il faut un hôpital par personne.
L’émotion ne donne décidément rien de bon en politique. Et la mode de « l’indignation pour tout », à part de rapporter à S. Hessel, ne rend pas les populations raisonnables ni responsables. Elle ne sert qu’à braire et à être de plus en plus exigeants et arrogants envers la société et la vie. Et donc plus dépendants et malheureux.
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Bonjour à l’auteur,
Aussi tragique que soit cette histoire, je suis d’accord avec l’auteur.
Je trouve assez surprenant de constater le traitement médiatique de ce genre d’évènements.
Aussi surprenant que cela paraisse, et n’y voyez aucun cinisme de ma part, on nous tire la larmichette pour chaque tremblement de terre, tsunami , volcan, innondation, et on recherche toujours des responsable...
Au risque de surprendre ou de choquer, ce type de décès, aussi tragiques soient ils sont naturels, et c’est normal que cela arrive. Il n’y a pas de responsables à la nature, et à moins d’etre Dieu lui même (et encore j’le trouve un peu faineant ces derniers millénaires) on ne peut pas empecher ce type de catastrophe.
Et malheureusement, ce type de triste évènement fait aussi partie de la vie...
Par contre, les morts non naturelles, dues à des dysfonctionnements économique, un mode de vie libéral, qui fait que la selection naturelle se transforme en loi du plus riche, n’émeuve personne. Que des SDF crèvent de froid tous les hivers, que des africains meurent de faim alors qu’on produit sur notre globe de quoi nourrir 12 milliard d’individus. Que des laissez pour compte se retrouve sans rien, ni famille, ni nourriture, ni toi, et que ces tristes incidents ne sont pas naturelle, mais uniquement dus à l’avidité des humains, me parait bien disproportionné dans son traitement médiatique.
Je ne dis pas qu’il y a des morts pires que d’autres, au contraire, je regrette que le traitement médiatique nous laisse le croire....-
Salut King ,
oui , c’est bien comme tu le dis , on fait les gros titres avec les morts dans des faits divers sensationnels pour flatter le coté voyeuriste des gens , mais on met des oeillères sur les millions de morts anonymes ;
ainsi les quelques suicidés de France télecom ont eu beaucoup plus de médiatisations que les centaines d’agriculteurs qui ne supportant plus la misère en finissent brutalement avec la vie ... -
ici, chez moi dans le département de la Creuse, les femmes qui vivent sur le plateau de Millevaches doivent se rendre à Gueret (1h20 de route), où à Montluçon, dans l’Allier (plus d’1h30) pour accoucher...la maternité d’Aubusson à fermé ses portes il y a deja longtemps.....Autour de moi, j’ai plusieurs exemples d’amies qui ont accouché dans leur voiture, aidé de leur conjoint....Biensur après tout le monde rigole, trop drôle, en effet....Je ne vous parle, ni de la panique, encore moins de la souffrance morale, de la douleur physique, des risques de séquelles (un bébé ne respire pas forcément tout seul...)mais de nos jours, ça fait parti du risque de vivre et de continuer de vivre dans des zones rurales...j’écoutais le célèbre mandarin NIzan à la radio, : on ne peut pas mettre des boulangeries partout encore moins des maternités... en gros démerdez- vous..... ;je suis très triste pour cette maman, et je sais que souvent on frôle le drame, et vu comment les services de santé se cassent la figure,je prédis d’autres drames à venir.................
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Je me demande instinctivement comment elles faisaient les femmes avant
l’ invention des maternités ?-
et comment faisaient les femmes avant l’invention de la machine à laver ? et oui mon brave monsieur c’était le bon temps,...........comment vous faites vous pour écrire de tels poncifs ? c’est naturels, où il vous faut du temps ?
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Rocla :
Certaines mourraient en couche, en cela la médecine permet de prévenir des situations graves. Les femmes s’aidaient entre elles, comme encore aujourd’hui dans certaines régions du monde. L’humanité y a survécu et s’est développée. C’est un bien d’avoir des moyens de suivre une grossesse et de soigner mère et enfant en cas de besoin. Mais en contrepartie la dépendance à la société est de plus en plus grande. Et l’exigence envers cette société est aussi de plus en plus grande, avec les frustrations que cela génère car la société ne peut pas tout prévoir. Qui aujourd’hui ose déclarer ouvertement sa gratitude envers le monde - même s’il y a des injustices, des souffrances, des choses à améliorer. Qui ose dire merci pour ce que nous avons ?
Je n’entends pas de gratitude mais que des récriminations et du négativisme, et une mise en dépendance de plus en plus grande. C’est la posture du « rebelle dépressif ».
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Ben si vous faites un parallèle avec votre machine à laver , il faut dans ce
cas installer une maternité dans chaque salle de bains .n’ oubliez pas le défibrilateur ....
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Ben oui , il y a à peine deux cent ans on savait pas encore qu’ il fallait se
laver les mains pour accoucher un bébé .Maintenant il y en a qui savent désigner le fautif en cas de décès d’ un prématuré .
Demain il sera interdit de mourir .
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Pour Ariane Walter, le petit bébé est mort, c’est la faute du libéralisme, résultats, des centaines de réponses larmoyantes
Il faudrait revoir la politique de santé pour plus d’efficacité, mais à un coût raisonnable
Il y a aussi des morts-nés à Paris, heureusement de moins en moins, mais gouverner à l’émotion est néfaste
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@ Georges :
J’ai regardé. Cela me laisse songeur... Mais c’est leur avis. La posture initiale de récrimination est valorisée et non perçue comme partie du problème. J’ai lu votre article dont vous mettez le lien. Nous sommes en phase.
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On supprime les platanes le long des routes, ouvrir un manège forain est devenu presqu’aussi difficile qu’une centrale nucléaire, on interdit le tabac et l’alcool aux mineurs, tout est devenu dangereux jusqu’à preuve du contraire, mais ça coûte un os toutes ces lubbies sécuritaires et rique zéro
Il y aura un jour un nouvel attentat meurtrier en France, salafiste ou non, c’est inéluctable, mais même avec l’état d’urgence préventif on ne peut le prévenir à 100%
Le gouvernement devrait trouver une nouvelle couleur au-dessus d’écarlate
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Oui, mais même une heure est parfois trop longue. Même 30 minutes. Tout devient de trop quand on n’accepte plus les aléas de la vie. Pour un AVC il faut réagir dans les minutes qui suivent, idem pour l’infarctus. Une heure c’est déjà presque trop long.
La question reste : où mettre la limite et sur quels critères ? La rentabilité en fera forcément partie d’une manière ou d’une autre, ne serait-ce que l’évaluation du coût supportable par habitant pour la Sécu.
Je pense que l’on raisonne à l’envers en voulant que chacun ait tout partout. Les citoyens doivent s’organiser un minimum quand c’est possible. Après, les accidents et les urgences, on ne peut pas tout prévoir, ni avoir une ambulance tous les 2 kilomètres, ni prévoir que les routes seront libres, que le portable pour appeler les secours n’est pas déchargé, etc.
Quelle marge d’incertitude acceptons-nous ? Il me semble qu’elle se réduit, qu’on légifère à tour de bras, qu’on accuse pour un rien l’Etat ou n’importe qui, et que les gens sont de moins en moins responsables de leur vie. Le Care, l’Etat maternant, c’est le recul de la responsabilité individuelle. Il y a un équilibre à trouver mais la montée aux barricades de l’émotion n’y aide pas.
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d’ après ce que vous dites lulupistrele , ce serait plutôt de la faute des médecins
et autres spécialistes de la santé qui préfèrent s’ installer dans des endroits
différents .Alphonse Allais disait que pour respirer de l’ air pur il fallait mettre les villes
à la campagne .Pour une population bien soignée il faudrait mettre les campagnes près des
hôpitaux . -
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La question que vous soulevez est d’un autre ordre. Chacun fait ce qu’il veut et travaille où il veut selon ses critères. Mais ce qui va forcément intervenir c’est l’estimation du nombre d’habitants pour construire un service de soins. A quelle limite inférieure ? Question incontournable dans n’importe quel système social et économique et dans n’importe quelle région du monde. On peut brandir un idéal de vie, de l’indignation en paquets, on reviendra tôt ou tard à cette question.
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« OK... alors chacun pour soi.. »
et on peut tuer le bourgeois ?
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J’ai déjà écrit ce que j’en pensais sur l’article d’Ariane Walter ; je ne veux pas y revenir ici.
Je voudrais juste pointer le fait que nous vivons désormais dans des sociétés qui ont rendu l’individu complétement dépendant, assisté et surtout, démissionnaire de lui-même.
Finis l’instinct, la connaissance de soi, la responsabilité, la maîtrise de ses actes... j’ai idée que si ce n’était pas le cas, si les gens n’étaient pas à ce point dépendants du médecin qui les connait mieux qu’eux-mêmes, il y aurait beaucoup moins de drames de cet ordre...
La médecine pourrait être aussi efficiente si les patients n’étaient pas abandonnés volontairement au regard et aux soins de l’autre.
par ailleurs, je redis pour qu’il n’y ait pas d’ambiguïté sur ma position, c’est
effectif et grave ce chemin du tout rentable que tout le monde suit : les médecins de ces petits hôpitaux fermés, ne se sont pas retrouvés sur le carreau que je sache ! Même les généralistes ne veulent plus aller à la campagne, sauf en Provence !!!-
un jeune s’ est suicidé car il a joué tout son pognon dans les grattages
de la Française des jeux , le père du jeune porte plainte contre le détaillant
bar-tabac .Tout le monde est responsable , sauf lui .
C ’est pas bizarre ?
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Ce qui est bizarre c’est d’être dans un monde empli de tentation en tout genre, et que le coupable soit celui qui y cède.
Bande de tarés que vous êtes de trouver ca normal.
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J’ajoute que son père se baladait pas en lui agitant un billet de 500€ devant le pif tous les jours.
Du genre « 100% des gagnants ont tenté leur chance »
J’aime beaucoup ces gens intelligents et responsables de cette société inversée.
C’est vrai le père aurait du lui apprendre à être frustré, et ne pas céder aux sirènes de ce monde.
En gros il aurait du lui inculquer de tout envoyer chier, de dégager tout bienpenseur, tout saloperie de démarche marketing, et tout gros con qui vend de la mentalité ultra-libérale.Vous avez raison en fait !
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esteban ,
d’ après les statistiques en vigueur pour l’ année 2012 et les dernières corrections
saisonnières il existe une infime probabilité que le gros con soit vous .Faible , mais tenez en compte .
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Vous voulez des individus responsables coupables dans une société irresponsable innocente.
Vous demandez pas pourquoi vous passez pour un guignol.
Continuez à essayer de faire de l’humour, c’est mieux.
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vous vous trompez esteban , je ne passe pas pour un guignol .
J ’en suis un , et très fier de l’ être .
Merci du compliment , néanmoins .
Gnafron .
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Ahaha, joli rebond.
Ta répartie assez légère force le sourire.
Et en gros moi aussi je suis un guignol.
Oui d’un certain point de vue c’est pas faux
Bonne bourre vieille branche
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Allez , on monte un théâtre ...
j’ ai le bâton ...
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Super Constant ,
Et Desbois c ’est un bon nom pour un bâton ,
Le bâton Desbois le gendarme et guignols ( on est deux avec esteban
de bois lui aussi )Comédie en I Acte
dimanche cours Saint Jean
Lyon .
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Vous êtes en train de dénoncer le je-m’en-foutisme des parents, c’est cela n’est-ce pas, ou bien l’incurie du gynecologue ou la mediocrité du chauffeur de taxi ?
Expliquez-vous un peu Bodimachin, engoncé dans votre fauteuil, une bière sur le bide à dire que les politiques c’est tous des cons et que c’est simple de trouver à une solution à tout ça.
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@ hommelibre, t’es payer au torchon kilométrique ?
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Quand je pense que le PS ironisait à propos du fait qu’un fait divers = une loi du temps de Sarkoland.
Le changement c’est dans 5 ans.-
Dans le même état d’esprit des salariés qui ont été exposés à l’amiante, mais sans aucune pathologie ont demandé une indemnité pour anxiété, je crois qu’il l’ont obtenue
Bientôt les militaires vont se faire payer pour l’anxiété de mourir au combat,anxiété qui peut durer après la retraite, idem pour les pompiers, les policiers, pourquoi pas indemniser le risque d’accident de préservatif pour les prostituées ?
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Vous divaguez Bodidhama ,
La société du fric dont vous parlez a fait augmenter l’ espérance de vie d’ une
façon jamais atteinte .Vous mélangez ce qui ne se mélange pas .
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La société du fric dont vous parlez a fait augmenter l’ espérance de vie d’ une
façon jamais atteinte .mais plus depuis que ca doit etre tres rentable
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Mais que font Dame A.. ? Hollande.. ? Mélenchon.. ? Contre Homme libre !
Vite Dame A, un nouvel article, 300 pages et commentaires, faites nous re-pleurer s’il vous plait, ils en redemandent, ils ont tellement besoin d’apaiser leur conscience.. à bon marché, comme vous savez nous les torcher.Il faut absolument qu’Hollande et Mélenchon interviennent au spectron pour mettre Homme libre au peloton.. sinon, révolution.. !Dame A.. ? Vous êtes là ?Experte en instrumentalisation des catastrophes naturelles pour appeler à voter Mélenchon, vous avez là une belle occasion. Au charbon Dame A.NB : merci Agora de laisser passer, de temps à autres, autre chose que Dous-neux, bonne soirée, confidence et les carnets de bécassine au bord de la mer.-
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@ Montagnais :
Merci pour cette bouffée de douceur printanière...
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dans le meme genre, on verra bientot des morts au bord des routes en cas d’accidents graves
il y aura pas d’urgence super rentable a moins de 100km
ni d’helico de campagne pour le transport au centre hospitalier de la grande ville-
ni sous-marins ni frégates , plus rien que des brancards avec des brancardiers
comme à l’ époque où le sale fric des lybertariens n’ existait pas encore .-
l’affaire d’état tombe à l’eau.
Elle est où la demi-folle d’Ariane et son jean luuuuc complice de la carte sanitaire ?
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@ Yves :
Il ne faut jamais oublier Chirac et l’agression fictive du RER B. C’est une séquence qu’il faudrait passer dans tous les collèges dans le cours de développement de l’indépendance émotionnelle et de l’esprit critique.
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Bonjour Soi même,
J’aime bien votre avatar. Ces trois visages... Ils me font penser à un ancien état altéré de la conscience, qui semblait être tombé en désuétude mais que certains aujourd’hui tentent de remettre au goût du jour. Il s’appelle tri-zophrénie.
Deux symptômes le caractérisent : d’une part le sujet se voit triple (référence au Père, au Fils et au Saint-Esprit), en général dans une vision un peu mystique dont la recherche de sainteté exprimée par l’auréole n’est pas absente ; d’autre part il manifeste des troubles dans la conjugaison des verbes (votre exemple : « ... t’es payer au torchon kilométrique ? ») Parfois aussi, quand il ne comprend pas une idée ou une intention, ou s’il n’est pas d’accord, il insulte. C’est un mécanisme d’adaptation à l’inconnu.
Claude Levi-Strauss en avait décrit la symptomatologie dans son célèbre ouvrage : « Triste entropique ».
PS : entropique : relatif à l’entropie ; en thermodynamique, fonction définissant l’état de désordre d’un système.
PS2 : Je suis très honoré que vous m’appréciiez autant : vous lisez tous mes articles ces jours. Waow, j’ai les talons qui montent !
Bonne soirée Soi même, merci de gentille votre visite.
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Un article qui ne dit pas que la mort d’un individu c’est la faute au liberalisme il dérange 60% des biens-pensants d’agoravox.
Moi je serais Ariane walter je te vous replierais tout ça illico, tiens.
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@ Lulupipistrelle :
"OK... alors chacun pour soi...les citoyens de seconde zone, pourront le coeur léger s’affranchir de la puissance tutélaire de l’Etat créer leur propre service public, leurs propres institutions, et refuser l’imposition ou la taxation commune. Moi je suis pour."Il me semble que vous mélangiez à nouveau les sujets. Chacun est libre d’exercer le métier qu’il a choisi là où il le souhaite. Ses motivations ne regardent que lui et si ni son activité ni son comportement ne sont criminels il n’y a rien à en dire.
Il n’y a pas encore de police de la morale en France. (Quoique...)
Donc, si on laisse l’émotion trompeuse de côté : c’est combien le chiffre minimum d’habitants pour avoir un hôpital ou une maternité ? 50 ?
On devrait en construire sur les Causses. Parce côté désertique, les Causses, ça n’a rien à envier à l’Ouzbékistan. A Saint-Sauveur-Camprieu par exemple (nom prédestiné), pas loin du Mont Aigoual. Un berger pourrait se casser une jambe et ne pas avoir d’hosto à moins de 30 minutes. Surtout à pieds....
Notez, on peut aussi l’obliger à faire paître ses biquettes sur l’Antigone de Montpellier. Il sera moins loin des services d’urgence. Mais ça va s’il y a un seul berger avec 5’000 têtes. Parce que s’ils sont une centaine ça fait 500’000 chèvres sur l’Antigone. Le nettoyage coûtera aussi cher que d’entretenir une maternité à Saint-Sauveur-Camprieu.
Je n’ai pas entendu : combien d’habitants ? Ah, vous ne disiez rien ? Excusez-moi, je croyais. Mais peut-être finirez-vous par répondre à cette question qui fonde tout le débat.
PS : L’Ouzbékistan :
Le Causse :
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Mince, pas passé les photos de l’Ouzékistan et du Causse. Pas grave, je vous laisse imaginer.
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Donc, si on laisse l’émotion trompeuse de côté : c’est combien le chiffre minimum d’habitants pour avoir un hôpital ou une maternité ? 50 ?
et combien de paysans en ville ?
je propose que tu payes ta bouffe 10x plus cher pour payer l’hosto de campagne-
Oui, d’accord, d’accord, mais : on le met où l’hosto de campagne ? A Saint-Sauveur-Cambrieu ? A Notre-Dame-de-la-Rouvière ? A Sainte-Croix-Vallée-Française ?
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tous les 30 bornes en moyenne
ca depend aussi combien tu payes ta bouffe -
Article à côté de la plaque et hyper réac.
L’auteur devrait plutôt se renseigner sur ce qui se passe en Grèce, car c’est ce qui nous attend dans 2 ans maximum du fait des politiques d’austérité : de moins en moins de services publics et clochardisation généralisée de la population.
Qu’il lise le remarquable article d’Ariane Walter sur le sujet, il est autrement plus pertinent.
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Ah, ça c’est un argument ! Enfin un vrai, un solide argument, du genre que l’on élabore entre la poire et le café vite fait bien fait : hyper réac !... Cela manquait. LA grille de lecture qui tue. Celle grâce à laquelle on pense (si, si) avoir tout dit.
Yo man, your’e the best (but not beast). -
@homme libre
J’ai entendu plusieurs fois cette information à la radio et je n’ai pas très bien compris. Au reste, je n’ai pas cherché à comprendre : pour moi, c’était un fait divers, comme il y en a tant. Je suppose que depuis cet accident, quelques jeunes se seront tués sur les routes, dont on n’aura pas parlé. Je ne comprenais donc pas trop qu’on en fît une tragédie nationale et je découvre la réalité en lisant votre article.
Evidemment, le système hospitalier bat de l’aile et on peut comprendre que son personnel profite de tout accident, dès lors qu’avec un peu plus d’attention il aurait pu être évité, pour attirer l’attention sur les difficultés qu’il rencontre. Mais dans le même temps, à partir du moment où on veut sauver la vie d’enfants dont la vie pré-natale ne se présente pas trop bien - et c’est une ambition tout à fait légitime -, il faut des équipes médicales munies de tout un matériel de pointe et cet environnement ne se rencontre que dans les grands hôpitaux. C’est probablement une des raisons qui ont conduit à la fermeture de petites unités locales insuffisamment équipées. Leur maintien eût signalé quelque chose comme l’existence d’une médecine à deux vitesses.
Je dis peut-être des sottises : je connais mal ces problèmes. En tout cas, les réflexions que vous faites dans cet article me paraissent marquées au coin du bon sens.
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"C’est probablement une des raisons qui ont conduit à la fermeture de petites unités locales insuffisamment équipées. Leur maintien eût signalé quelque chose comme l’existence d’une médecine à deux vitesses."
non
il fallait 300 accouchements par an
certains medecins ne peuvent aussi admettre que c’est trop grave pour eux -
@foufouille
La précision que vous apportez, et que j’ignorais, ne me paraît pas vraiment en contradiction avec l’hypothèse que j’esquissais : s’il y a moins d’un accouchement par jour, cela me paraît assez difficile de maintenir à temps plein toute une équipe médicale. Du moins s’il s’agit de maternités qui ne sont pas rattachées à un hôpital offrant une multitude d’autres services. Cela dit, c’est peut-être vous qui avez raison : je connais trop mal ce sujet et je ferais mieux peut-être de me borner à poser des questions.
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Ben oui, ca occupe les merdias et pendant ce temps, Hollande, pantalon baissé, livre la France à l’impérialisme américain, comme l’a fait le nabot.
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bonjour home libre
bon article. je n’imaginait pas qu’en changeant de président nous allions changer de communication.. en 1999 j’avais écrit le résultat d’une étude du désir des français et je l’avais commenté, tous les présidents se sont inscrits dedans et celui-ci comme les autres, elle indique clairement l’infantilisation de la population à la recherche d’un Père..
Dans la vie de tous les jours les Français disent compter sur leur famille et amis pour 82%, sur eux-mêmes 68%, tandis que seulement 2% accordent leur confiance aux partis politiques (enquête CCA, 1999).
Dans le même temps les Français attendent de l’État qu’il agisse moins pour l’ensemble de la collectivité, mais qu’il prenne en compte la singularité de chaque citoyen.
Pourtant ils attendent de l’Entreprise, considération, restauration de liens sociaux par la convivialité et qu’elle invente des solutions aux problèmes contemporains.
Une manière comme une autre de dire qu’ils sont à la recherche d’une réponse pour eux-mêmes, une réponse à la dichotomie due à la contrainte imposée par la nécessité de vivre une autonomie. Une autonomie dont un des moindres paradoxes est celui énoncé plus haut. C’est à dire que les Français attendent tout d’eux même, sauf de leur propre organisation politique (gestion de la cité, du pays) dans laquelle pourtant ils peuvent exercer leur responsabilité de citoyen.
Ils ne s’investissent pas dans les structures politiques faites pour leur permettre d’exprimer leurs responsabilités d’acteurs décisionnaires et gestionnaires de la cité et de la nation ; structures dans lesquelles, justement, ils pourraient définir leurs conceptions de la liberté et de l’autonomie et satisfaire leurs attentes, y compris familiale.
Cependant ils attendent tout de ce qui les « aliène », l’Entreprise, dont ils retirent un sentiment d’autonomie par la double capacité de production/consommation qu’elle leur fournit, et à laquelle les prépare essentiellement le système éducatif.
Ils espèrent que la satisfaction de leurs attentes viendra de la structure productrice qu’est l’Entreprise, dont l’objectif historique affiché, n’est pas de fixer un projet de société, mais d’exploiter au mieux la capacité de travail des individus pour enrichir quelques-uns uns d’entre eux.
Entreprise, dont ce qui paraît être le caractère social, n’est que la nécessité pour elle de devoir redistribuer par obligation (conflits) une part de la richesse collectée afin de préserver ses propres attentes monopolistiques au travers d’une organisation concurrentielle débridée.
Cela dans un cadre général ou l’attente des Français évolue vers une société de loisirs et hédoniste permise par le système libéral qui nécessite une réduction du temps de travail et des choix qualitatifs. Tandis que l’Entreprise, pour des raisons concurrentielles, réclame un allongement de ce même temps de travail, et dénie les conséquences positives du succès du système libéral soutenu par une l’idéologie néolibérale, et impose une restriction au travers de la circulation des masses financières dans un marché où elle trouve que les exigences qu’elle a suscitées sont trop élevées (poids des non actifs et des exclus trop lourd, demande de soins exponentiels, tendance écologique).
Ainsi, curieusement les Français n’ont pas d’espérance dans leurs structures démocratiques qu’ils ressentent comme inadaptées à leurs attentes, alors qu’elles sont le symbole d’une liberté acquise historiquement sur le monachisme, l’impérialisme, le totalitarisme, et ils mettent leurs espoirs dans une structure économique qui est le symbole du pouvoir autoritaire, du fait du prince, que donne le droit de propriété du possédant sur les autres individus.
Ils délaissent ainsi l’exercice d’un pouvoir démocratique pour confier leur attente à un pouvoir totalitaire que les politiciens imposent aux états et a l’Europe.
hollande est dont dans la continuité, et est l’otage des choix émotionnels de la presse ou peut-être l’organise t-il comme le faisait Sarkozy, car il n’y a aucun fait du hasard dans les choix des unes.
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votre HAINE des femmes est telle, Goetelen, que vous reprochez aujourd’hui à l’une d’entre elle d’accoucher.
c’est d’un POUJADISME votre prose : « Dans le temps on mourait, jeune ou vieux, parce que c’était l’ordre naturel. »En écrivant « Aujourd’hui on force le destin au point où nous devenons intolérants à l’idée même de disparaître » vous la rendez responsable du décès de son bébé : votre HAINE de la femme tourne à la maladie mentale, Goetelen !votre haine de la femme vous fait MENTIR, Goetelen :« N’est-il pas une sous-évaluation de l’état de santé de cette femme enceinte, connue pour ses problèmes obstétriques antérieurs » :« C’était ma première grossesse, et elle n’était pas à risque », assure la jeune femme, dont les sept mois de grossesse se sont déroulés« normalement ».vous finissez par DELIRER, Goetelen, pour a tout prix vouloir prouver que c’était elle, une FEMME, la responsable.Cela devient chronique chez vous : n’importe quel événement dans le monde et la FEMME est responsable. C’est MALADIF chez vous !Faites vous soignez, Goetelen, il serait temps !!!-
Salut Momo le Facho,
De retour ? En catimini pendant la nuit ? Tu en avais marre de t’exciter sur tes vieux « Je suis partout » ? Ou ta poupée gonflable ne voulait pas t’enfiler le gode à l’étage de ton petit pavillon ? Tu vois, ça te rend hargneux.
Mais il fait le faire et tu m’épates : je parle d’une femme qui accouche dans des conditions difficiles, je compatis à la perte de son nouveau-né, le débat est sur la répartition des mat et la dictature de l’émotion, et ce serait de la haine des femmes ? Trop cool Momo le Conno. Tu as +++ d’imagination. Enfin, un peu obsessionnelle quand-même.
Ah oui, elle a rectifié ce qui s’était dit jusque là et que tout le monde a repris : grossesse à risque, etc. Ce ne serait pas vrai. Possible. Auquel cas je ne MENS PAS MOMO LE CONNO, j’ai fait une supposition qui ne s’est pas vérifiée. De plus où ai-je écrit qu’elle est responsable de la mort de son bébé ?
Ce que tu es con Momo. Et tu ne t’en caches même pas.
C’est plus qu’obsessionnel chez toi. C’est pathologique. Tu devrais te faire soigner. Ton harcèlement contre moi est non seulement pénal, non seulement une grosse chiure puante et coulante sur Agoravox comme tu sais les faire couler de ton gros cul, mais total patho.
Allez, dégage Momo.
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@auteur,
Vous écrivez « La mère avait une santé fragile . Elle avait déjà fait plusieurs fausses couches. »
Voici ce que l’intéressée nous en dit dans une interview que j’ai reproduite sur mon article.On suppose qu’elle est mieux informée d’elle que vous :
Vous contestez la version du drame véhiculée par les médias. Que s’est-il passé précisément vendredi 19 octobre ?
- Je n’ai jamais fait « plusieurs fausses couches », comme j’ai pu le lire. C’était ma première grossesse, et elle n’était pas « à risque ». On m’avait juste recommandé de ne pas conduire et de ne pas porter de poids lourds parce que j’avais un léger décollement du placenta, qui pouvait entraîner quelques saignements. Cela arrive à beaucoup de femmes. Mais je n’ai pas été alitée, ma grossesse s’est déroulée normalement. J’ai été très bien suivie par mon obstétricien à Figeac. Un praticien reconnu, qui a 25 ans de métier.
Vraiment , félicitations....
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Ah vous voici Ariane ?
Oui la femme en question a rectifié les informations que toute la presse a repris et que j’ai également mentionnée. Donc information non vérifiée et reprise. Dont acte. J’ai moi-même mis le pied dans ce que je dénonce souvent : ne pas assez vérifier les infos. Si ce qu’elle dit est exact toutefois.
Mais cela ne change rien au fond du débat. Au contraire.
Je cite ce qui est rapporté par le Nouvel Obs :
« On a été indigné par la politisation de notre drame. » C’est exactement ce que je dénonce, et c’est exactement ce que vous avez fait Ariane...
Votre commentaire ici est donc assez cocasse.
« Et le manque de compassion total à notre égard. Jamais un mot pour nous. » En effet. Pour ma part j’ai mentionné dans mon article la souffrance de la perte pour les parents.
D’autre part il faudrait cesser de mettre chaque incident de vie, même dramatique, sur la société. C’est irresponsable.
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On a été indigné par la politisation de notre drame.
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Ce genre de très triste accident de la vie on dirait juste qu’ il servirait de prétexte
à tous les frustrés à râler contre une société dont ils sont les premiers à critiquer
son capitalisme son pognon et son ignominie .Rappelons que pour avoir des hôpitaux , des services , des infrastructures
et du personnel qui va avec il faut l’ argent .Qu ’ ils exècrent .
Léger problème de coordination du neurone .
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Hé oui Rocla. Il y a comme un problème là.
@ Foufouille : une mat niveau 3 toutes les 30 bornes, c’est peut-être possible. Tout le monde payant sa bouffe 10 x plus cher bien sûr. Soit il y aura plus de mat, soit pas parce qu’on ne mangera plus mais l’obésité diminuera. Avez-vous tenté d’estimer le coût ? Une mat niveau 3, avec la construction, le matos, les salaires, les frais de fonctionnement, ça va coûter des millions. Pour mettons100, 50 ou 10 accouchements par an, cela fait combien l’accouchement ? Beaucoup plus cher qu’en grande ville tout en ayant bien plus de temps avec les médecins et le personnel soignant. Soit une qualité d’accueil supérieure à la ville. Deux vitesses ? On pourrait le dire dans ce sens là aussi. Sans compter que le personnel regardera passer les heures en attendant son bébé du mois ou de la semaine... Voyez, on revient bien à une question de chiffre.
Les frais sont couverts principalement par la sécu et un peu le consommateur ou la consommatrice de soins. La sécu ce sont les charges et impôts, soit de l’argent qui vient déjà des citoyens, et c’est une cause de déficit permanent de l’Etat. Si accoucher dans les Causses coûte des dizaines de milliers d’euros alors qu’en ville on peut accoucher pour moins de 2’000 euros, n’y a-t-il pas une question à se poser sur la bonne stratégie à suivre ?
On peut bien sûr construire la mat niveau 3 avec nos mains bénévoles dans les Causses, les entreprises offrent le matos, les ouvriers et ingénieurs de l’entreprise travaillent bénévolement, le personnel médical et administratif de la mat aussi...
Vous n’êtes pas d’accord avec le chiffre de 300 accouchements minimum par année. Mais alors combien ? 100 ? 10 ? On revient forcément au chiffre et au coût par accouchement, surtout toutes les 30 bornes. Si tout le monde est prêt à payer un accouchement en pleine campagne 100’000 euros, ok. Cela fera monter les charges, les impôts, etc. Pour un décès dans un département, dans des circonstances dramatiques mais imprévisibles. On peut payer un million si l’on y est prêt. Et donner 50% d’impôts à l’Etat pour financer quelques accouchements près de chez soi.
De toutes façon selon ce qu’a décrit la mère, même 30 bornes c’était trop loin en accouchant dans sa voiture. Un prématuré c’est une question de quelques minutes.
Par contre elle pouvait aller à Figeac :
Éric Fradet, directeur du centre hospitalier de Figeac, bourgade de 10.000 habitants, refuse de s’exprimer sur l’affaire elle-même. Il souligne néanmoins que la mère aurait été prise en charge par son établissement si elle s’était présentée. Si le patient « nécessite des soins qu’on ne peut pas apporter, il est aussitôt transféré par hélicoptère ou véhicule médicalisé vers l’établissement le plus adapté », en l’occurrence Cahors ou Toulouse. « Depuis 2009, nous avons déjà eu des accouchements ici et nous en aurons encore », ajoute-t-il.
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pas besoin de luxe
une maternite simple, avec une petite urgence
un heliport pour les cas grave
comme avant
on te fait les premiers soins et on peut ensuite te transferer au grand hopital a 100km
ca m’est arriver, l’hopital fermera certainement un jour
bien sur faut eviter de voir trop grand et les magouilles -
Foufouille, « pas besoin de luxe, une petite maternité avec une petite urgence ».
Je ne sais pas comment vous voyez une petite mat avec de petites urgences. Même une petite urgence doit être traitée avec diligence si l’on ne veut pas une mat avec des soins bas de gamme. L’héliport ne suffit pas : si une parturiente arrive avec une hémorragie on doit l’opérer, on ne peut pas attendre l’hélico sinon elle est morte. Je le sais parce que cela a été le cas de mon ex-femme : hémorragie grave en arrivant sur la table d’accouchement. C’est évidemment rare, heureusement. Mais si l’on veut tout anticiper faisons-le.
Même une petite mat c’est au minimum des dizaines de personnes qui y travaillent. Comme tout n’est pas prévisible cela suppose un bloc opératoire, des chambres, avec médecins, sage-femmes, anesthésistes, personnel infirmier, cuisine, nettoyage, personnel administratif, le tout tenant compte des vacances et des rotations donc des remplaçants.
C’est aussi du matériel indispensable pour faire des examens d’urgence, avec aussi des possibilités de faire des analyses de laboratoire de bases. Sans cela on est dans une médecine à deux vitesses.
Il faut ajouter, selon les régions, un entretien particulier des routes d’accès principales, par exemple pour l’hiver.
Bref, une petite mat sera forcément un centre important pour n’avoir que la base, même sans compter les grossesses à risques (prématurés, pour lesquels un service d’hélico peut être mis en place). Le coût d’une telle unité se chiffrera en millions. Figeac par exemple, sur l’ensemble du centre hospitalier c’est 27 millions d’euros de budget annuel.
Dans l’exemple que vous citez il n’y aurait pas autant de prestations médicales classiques qu’à Figeac, mais qui dit maternité dit un minimum incompressible avec un coût important. On peut le faire : ce sont des choix politiques, stratégiques et financiers. Mais je ne crois pas que l’on puisse proposer un maillage serré de services coûteux sans mettre en place une stratégie de services et d’évaluation des moyens. Les citoyens doivent participer à l’effort et anticiper autant que possible, et s’organiser. Mais même en pensant à tout on ne peut pas tout prévoir. La preuve ici.
En ce qui concerne les prématurés, ma première soeur est née à 7 mois 1/2 à la maison, sans couveuse, et elle a survécu. Les circonstances de ce drame de l’A20 sont plus compliquées qu’il n’y paraît, à mon avis. La stratégie de la voiture alors que l’on constatait une ouverture du col est incertaine. La mère pouvait avoir 4 heures devant elle, ou pas. Des bébés naissent parfois dans des taxis sur la route de la mat.
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petit par rapport a un CHU
oui ca coutes cher
alors soit on remet des gens a la campagne, soit on se cotise
on peut aussi taxer les nombreuses residences secondaires
l’orthopedie est pas vraiment essentiel, par exemple, on en meurt pas
en france, pour les routes, faut connaitre
tu fais 5 km et tu as une route en bon etaten suisse, je connais pas du tout
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