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Commentaire de Soi même

sur De Qumrân à Constantin, quand la Gaule était juive


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Soi même Soi même 23 octobre 2012 21:32

Sources :

HISTOIRE DES JUIFS EN FRANCE
LES JUIFS À L’ÉPOQUE GALLO-ROMAINE
La GAULE fut longtemps considérée comme le bout du monde antique. Éloignée de plus de
4 000 kilomètres de la Judée, elle ne fut atteinte par les juifs que relativement tard.
Les premiers y sont sans doute arrivés alors que commençait sa conquête par César en 58
avant J-C.
Cette conquête romaine en Gaule ouvre de nouveaux horizons commerciaux et les marchands
juifs s’installent d’abord, comme tous les autres, dans les ports de la Méditerranée où se
créent des comptoirs.
C’est donc à Marseille, puis à Nice que les premiers marchands établissent leur commerce.
Peu à peu ils remontent la vallée du Rhône en direction de Vienne et de Lyon.
On ne peut pas encore parler d’établissement de communautés juives mais simplement de
petits groupes sans rôle historique notable.
Les romains, quant à eux, se servent de la Gaule comme d’une terre d’exil pour les opposants
politiques des provinces qui sont sous leur domination, comme la Judée.
En l’an 6, le fils d’Hérode est envoyé à Vienne. En 39, c’est Hérode Antipas qui est exilé à
Lugdunum.
Le texte qui évoque cet évènement ne donne pas davantage d’explications et il n’est donc pas
sûr qu’il s’agisse de Lugdunum – Lyon (il existe également une cité du nom de Lugdunum
dans les Pyrénées).
QUI SONT CES IMMIGRÉS ?
Après la destruction du Temple en 70 et surtout après la révolte de Bar Kohba en 135, une
réelle vague d’immigration juive arrive sur le bassin méditerranéen.
Les comptoirs jouent alors un rôle décisif car ils vont servir de base aux futures
« communautés ».
Des groupes juifs vont s’installer dans environ 35 localités gallo-romaines* ; cités du littoral
méditerranéen, des vallées fluviales actives et commerciales, des croisements des grandes
routes propices aux échanges.
Mais parler de communautés est très hasardeux car il y a peu d’éléments historiques fiables
pour en avoir une juste connaissance.
*Marseille, Narbonne, Arles, Nîmes par exemple, puis dans la vallée du Rhône à Vienne, Lyon, Mâcon, ensuite à Clermont- Ferrand, Dijon, Orléans, Tours…
Différentes catégories de juifs arrivent progressivement en Gaule (immigration étalée sur
environ 3 siècles).
Tous ne viennent pas directement pas de la Judée rebaptisée par Hadrien, Palæstina -
Palestine.
En lui donnant le nom de ses anciens habitants, les Philistins, et en supprimant le terme de
Judée, Hadrien pensait ainsi couper définitivement le lien entre le peuple juif et sa terre.
« …tentative radicale (croyait-il) d’effacer de la mémoire des hommes le lien entre le peuple
juif et la terre qui l’a vu naître. »
(citation / E.Barnavi : Histoire universelle des juifs. Hachette 2002).
Il y a d’abord des prisonniers de guerre, emmenés comme esclaves à Rome, puis rachetés par
des coreligionnaires avant d’être affranchis. Certains d’entre eux vont partir vers cette contrée
qu’est la Gaule et qui semble riche de la promesse d’une nouvelle vie.
Après l’écrasement de la dernière révolte en 135, certains juifs de Rome immigrent
volontairement vers la Gaule.
D’autres encore partent directement de la Judée pour la Gaule, compte tenu des conditions de
vie devenues insoutenables.
Les premiers migrants sont donc d’anciens militaires, des fournisseurs de l’armée romaine ou
de simples marchands. Ils ont suivi les routes ouvertes par les romains et maintenues par
ceux qui deviennent des « gallo-romains ».
UNE VISION REDUITE
Forts des privilèges que leur avait accordés César en 48 avant J-C et pourvus d’un grand
dynamisme, les juifs de Gaule semblent connaître un relatif bien-être.
En 212, ils deviennent citoyens de l’Empire grâce à un Edit de l’empereur Caracalla donnant la
citoyenneté à tous les habitants de l’empire : c’est la constitution antonine.
Les Gaulois les assimilent à des romains en raison de ce privilège et de fait, les juifs ont accès
à la liberté de culte, au service militaire, aux fonctions publiques. Ils exercent des métiers
comme tout citoyen romain (viticulteur ou agriculteur...). Ils sont vêtus comme les galloromains
et parlent la même langue.
L’histoire de la « communauté juive » reste néanmoins très mal connue en raison du peu de
textes et de témoignages archéologiques existant.
Son importance ne se laisse entrevoir qu’à postériori, à la lumière de ce qu’elle fut à l’époque
suivante, le Haut Moyen Age.
Doc-D8
(2/3)
Source inspirée de : Esther Benbassa article Collections de l’Histoire. N°10.2001. / Encyclopédie juive.
CLASSES CONCERNÉES
Secondes GT / 1ère Année BEP
HISTOIRE DES JUIFS EN FRANCE
LES JUIFS À L’ÉPOQUE GALLO-ROMAINE

http://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=38&ved=0CEsQFjAHOB4&url=http%3A%2F%2Fwww.morim.com%2Fgallo.pdf&ei=yOaGULrpNojL0QWrzID4Aw&usg=AFQjCNGeeXEJGhIKY6BonVy-HQl4iFZNwA&cad=rja

https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_des_Juifs_en_Gaule_jusqu%27%C3%A0_l%27%C3%A9poque_carolingienne

http://lionel.mesnard.free.fr/le%20site/Histoire-des-Juifs-France-Europe.html

https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89p%C3%AEtre_aux_Romains

https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_%28ap%C3%B4tre%29

http://crm.revues.org/pdf/11789

 Revue belge de philologie et d’histoire lien Année 1949 lien Volume 27 lien Numéro 27-3-4 lien pp. 885-888

Griffe (Élie). La Gaule chrétienne à l’époque romaine. I. Des origines chrétiennes à la fin du IVe siècle

. Paris, Éditions A. et J. Picard ; Toulouse, Institut catholique, 1947 ; un vol. in-8° de xii-303 p. Le sujet abordé par M. Griffe dans ce premier tome de la Gaule chrétienne à l’époque romaine n’est pas nouveau. Il restait place cependant pour une synthèse, et l’auteur l’a voulue complète. Ajoutez que, surtout dans la première partie de ce volume (les Origines chrétiennes de 150-313), se posent plusieurs problèmes critiques auxquels les historiens se déclareront très heureux de trouver ici des solutions bien établies et qu’ils admettront sans peine. Le christianisme en Gaule débute pour nous par la lettre que la communauté de Lyon écrivit aux Frères d’Asie et de Phrygie. Ce document célèbre énumère 48 martyrs de l’an 177, dont la moitié au moins portent des noms grecs. On peut déduire de ce fait l’origine orientale de l’Église des Gaules. Les relations entre le midi de la Gaule et l’Asie étaient fréquentes à cette époque et bien souvent des historiens soulignèrent le rôle important joué dans la propagande chrétienne en Occident par des marchands syriens. Le nom du premier évêque de Tongres, Servais, ne nous ramène-t-il pas lui aussi à l’Orient ? Cependant, dans nos régions la nouvelle religion pénétra surtout de la vallée du Rhin, fortement romanisée au ive siècle.

Au vieil évêque Pothin, la plus illustre victime de la persécution de 177, succéda S. Irénée. C’est là un lien nouveau avec l’Asie . Irénée avait entendu, dans sa jeunesse, Polycarpe, évêque de Smyrne. On ne sait quand et pourquoi il arriva à Lyon. Il y bri’la d’un vif éclat et nous a laissé la première œuvre théologique du christianisme, VAdversus hereses, écrit en grec.

Du christianisme en Gaule après Irénée, on ne sait pour ainsi dire rien jusque vers le milieu du III siècle. Une communauté, avec ou sans évêque, existait à Vienne dès 177. Il subsiste de celle d’Autun, à la fin du 11e siècle ou dans la première moitié du IIIe, une inscription, celle d’un certain Pectorius,très touchante et, si l’on excepte celle d’Abercius d’Hiéropolis, le seul monument épigraphique de l’antiquité chrétienne qui ne se borne pas à un nom, à une date, à un symbole.

Vers 250, nous nous trouvons en présence d’un épiscopat gaulois : Saturnin de Toulouse, devenu évêque cette année même, que nous connaissons grâce à une pièce assez sûre, sa Passio ; Faustin de Lyon et Marcion d’Arles, dont il est question dans une précieuse lettre de saint Cyprien de Carthage à l’évêque de Rome, Etienne (254). D’où vient cet épiscopat ? Grégoire de Tours raconte que sous Dèce sept évêques, dont il donne les noms, partirent de Rome pour évangéliser la Gaule. M. Griffe ne croit pas qu’il faille prendre ce récit au pied de la lettre. Il n’est cependant pas loin de l’admettre intégralement puisqu’il en retient que, dans les années qui ont précédé ou suivi de près le milieu du ine siècle, plusieurs évêques ont été envoyés de Rome en Gaule et que parmi les villes dont la hiérarchie paraît complète vers 250 il en énumère précisément sept (en dehors naturellement de Lyon), à savoir : Arles, Narbonne, Vienne et Toulouse, en Narbonnaise ; et pour le reste de la Gaule, Paris, Reims et Trêves.

La longue période de paix, dont jouit l’Église des Gaules depuis la fin de la persécution de Valérien (258) jusqu’à Constantin le Grand (313) vit le christianisme se multiplier et s’organiser dans ce pays. Au concile réuni à Arles en août 314 seize églises de Gaule se trouvaient représentées. Une enquête serrée menée par l’auteur permet de doubler au moins ce chiffre et d’arriver à 34 ou même 36 sièges épiscopaux. Vers le milieu du ive siècle, le nombre atteindra environ 70. Comme il augmentera encore pendant la seconde moitié de ce siècle, on peut dire qu’à la mort de Théodose, en 395, l’Église des Gaules était pleinement organisée dans ses cadres diocésains et dans sa hiérarchie épiscopale.

Sur cette question de l’origine des évêchés, M. Griffe a déjà dû écarter bien des légendes. Mais il pouvait en général se rallier aux conclusions de Mgr Duchesne. Un autre point qu’aborde sa critique, est celui des martyrs gaulois.

Ils furent certes peu nombreux : sous Dèce, saint Genès d’Arles seul car pour saint Saturnin, sa Passio le fait mourir dans un tumulte populaire et rien ne prouve qu’il faille le rattacher à cette persécution. A celle de Valérien se rapporte avec vraisemblance le martyre de saint Denis de Paris. Et c’est tout, d’après M. Griffe. En effet, tandis que l’Orient chrétien gémissait sous la tyrannie de Dioclétien, de Galère, de Maximin Daia, Constance Chlore se borna, en Gaule, à détruire quelques édifices du culte. Cependant, à notre avis, l’auteur donne trop peu d’attention à certaines traditions anciennes. Un exemple. Celle qui se rapporte à un groupe de martyrs de la Belgica Secunda : Victorie, Fuscien, Quentin, Lucien, Crépin, Crépinien et Piat. De cette tradition on trouve les premières traces au vie siècle, elle apparaît pleinement formée au vine ; les deux premiers saints sont mentionnés dans l’archétype gallican du martyrologe hiéronymien, qui remonte au vne siècle. Non pas qu’il faille nécessairement considérer cette tradition comme sûre. Mais dans une histoire critique et complète de la Gaule chrétienne, ne méritait-elle pas une discus sion ?

De la littérature hagiographique à laquelle appartiennent surtout Vin Gloria martyrum de Grégoire de Tours et quelques passions ou textes antérieurs à l’auteur de VHistoria Francorum, comme par exemple la Passio Symphoriani et la Passio martyrum Acaunensium, de cette littérature la critique de M. Griffe retient donc bien peu de chose. Quant aux confesseurs, notamment aux saints évêques fondateurs des Églises et non martyrs, il faut avouer que les chrétiens ne s’empressèrent pas de consigner leurs fastes par écrit. Grégoire de Tours lui-même n’en sait pour ainsi dire rien.

L’histoire du ïve siècle donne naturellement lieu à moins de discussions. Il faut étudier surtout, en dehors de la multiplication des évêchés et de l’organisation des Églises, le rôle de l’épis- copat gaulois dans la crise arienne (ch. III) et la grande figure de S. Hilaire de Poitiers (ch. III, IV et V du livre II), les divers conciles qui se réunirent alors en Gaule, la carrière de S. Martin de Tours (ch. VI), quelques saints évêques, comme Victrice de Rouen, Delphin de Bordeaux, Phébade d’Agen, Simplicius d’Au- tun (ch. VII, par. I et II) et les contrecoups du Priscillianisme (ch. VII par. III). Enfin des deux derniers chapitres, le premier traite de l’organisation de l’Église des Gaules, le second de la Gaule chrétienne (progrès du christianisme ; moines et ascètes ; intensité de la vie religieuse chez les fidèles). Le travail de M. Griffe mérite d’être bien accueilli par les historiens. Il nous paraît réaliser presque parfaitement le but que son auteur a poursuivi. — E. de Moreau, S. I.

Dans les différent textes rien ne prouves qu’il y a eu des liens très fort entre la communauté juive et Chrétienne en Gaulle. Visiblement ce sont deux communautés distingues.
 Surtout quand on sait que un des facteur principale de la propagation de la religion Chrétien en Gaulle c’est fait par les légionnaires Romain qui aux préalables avait introduit le culte de Mithra.
 il s’avère que c’est le culte de Mithra qui est à l’origine des premiers foyer du Christianisme en Gaulle.

http://vivrevouivre.over-blog.com/article-le-culte-de-mithra-48978232.html

https://fr.wikipedia.org/wiki/Christianisme_dans_le_monde_romain


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