@logan
Si je réfléchi de manière statique, c’est-à-dire en prenant comme hypothèses les origines et les destinations actuelles des prélèvements, je suis parfaitement votre raisonnement.
Si j’envisage un nouveau système de prélèvement et de redistribution sur la base de paramètres actualisés (à mon sens), tels que, par exemple, l’obsolescence du système de retraite par répartition, l’incapacité du système de sécurité sociale à jouer correctement son rôle, l’augmentation constante et nécessaire des prélèvements sociaux jusqu’à atteindre ses limites, alors le raisonnement est différent.
L’objectif fondamental, in fine, c’est-à-dire le but que devrait se fixer tout gouvernement digne de ce nom, est que chaque citoyen puisse vivre décemment (qu’il est une éducation, un toit, qu’il accède à l’énergie, à la sécurité, etc.), quel que soit son environnement. Il s’agit donc de s’adapter au contexte économique.
Le moteur de l’économie est constitué par les entreprises au sens large (toute entité capable de créer de la richesse). Il convient donc de veiller à ce que les entreprises prospèrent et que les salariés en tirent un bénéfice afin de perpétuer le cycle de production/consommation. Or à ce jour, les entreprises Françaises vont mal et ce n’est pas en surtaxant le système de production et les consommateurs potentiels que cela s’arrangera, bien au contraire.
Je pense qu’il faut trouver une partie du budget nécessaire aux financements sociaux ailleurs que dans ce qui fait tourner l’économie. Les prélèvements sociaux sur les salariés et les entreprises ont trouvé depuis longtemps leurs limites.
Or il se trouve que l’Etat persiste à considérer l’argent public comme une manne inépuisable qui lui est due et ne pense à résoudre les problèmes de budget qu’en augmentant taxes et impôts.
Comme je l’écris dans mon premier post, l’argent qui manque (des milliards d’euros) doit se trouver dans la restructuration de l’Etat, de la fonction publique, de son organisation et de son fonctionnement. Une partie des cotisations sociales ne doit plus être prélevée au niveau des entreprises et des salariés mais au niveau des économies attendues d’une refonte de l’Etat.
Tel que nous sommes parti, l’Etat sera toujours de plus en plus lourd et coûteux et la machine à fabriquer de la richesse de plus en plus affaiblie. L’Etat est une charge les entreprises un revenu. Les entreprises qui prospèrent créent de l’emploi, donc moins de charges pour la société, plus d’emploi génère plus de consommation donc plus de débouchés pour les entreprises. C’est un cercle vertueux.
Quand j’entends que l’Etat va raboter les avantages fiscaux de ceux qui emploient des salariés à domicile pour récupérer un manque à gagner, alors que de la sorte des milliers de petites entreprises vont être obligées de mettre la clé sous la porte et licencier des dizaines de milliers de salariés générant ainsi du chômage (coût pour la société) et privant l’Etat d’un revenu 5 fois supérieur au manque à gagner, alors là, je trouve qu’il y a un sacré non-sens.
Quand j’entends que l’Etat va embaucher 2000 fonctionnaires (charge supplémentaire) à pôle emploi pour résoudre le problème du chômage, alors là, je trouve qu’il y a encore un sacré non-sens.