@ Magma,
Je reprends en partie votre commentaire. Sur les chiffres précis on peut discuter : à part les plaintes et les condamnations, on est dans une estimations - pour les hommes autant que pour les femmes. Ce qui ressort c’est d’abord que la criminalité spécifique dite domestique est peu importante en pourcentages et n’est pas le fléau annoncé par les campagnes. Cela ne signifie pas qu’elle soit peu importante moralement mais qu’elle sert de cheval de bataille à autre choses, d’où la surenchère de chiffres invérifiables. La deuxième chose est que ‘après les études les hommes sont presque autant victimes de violence physique et psychologique que les femmes, mais qu’il en parlent encore moins - ou qu’ils trouvent cela normal vu que les hommes ont toujours été envoyés au casse-pipe. Les campagnes univoques sont une malhonnêteté délibérée de la part des milieux féministes professionnels. J’ai eu de longs entretiens avec une féministe de l’uni de Genève, qui avait même écrit un petit mémoire reconnaissant que des hommes pouvaient aussi être victimes de violence conjugale. Quand je lui ai proposé de faire des campagnes unitaires sur les victimes femmes et hommes, elle a dit que c’était exclus... L’enjeu est culturel et économique. Le féminisme se développe sur une image dénigrée des hommes.
En ce qui concerne le passé : le système de répartition-complémentarité des rôles donnait la politique principalement aux hommes. Je suppose que c’était à cause du lien avec la guerre, dévolue aux hommes pour préserver l’espèce. En cas de guerre il fallait préserver les femmes pour reproduire l’espèce. C’était une stratégie de survie. Cette place politique a cependant aussi été tenue parfois par des femmes. Au point de vue des droits, différentes époques et sociétés donnaient aux femmes par exemple la préservation de leur dot pour qu’en cas de divorce elles ne soient pas dans rien. La première chose à considérer n’est pas que les hommes auraient pris les bonnes places et laissée les mauvaises pour les femmes. C’est que la survie de l’espèce a proposé une organisation et une répartition qui a permis à l’espèce de se développer. Aux hommes la politique et la guerre (et la mort pour défendre leurs territoires et leurs familles), aux femmes les soins et l’éducation. Cela se retrouve dans presque toutes les cultures. Les femmes étaient impliquées dans la vie : artisanes, commerçantes, maîtresses de la ferme, elles avaient un rôle puissant. Elles géraient l’argent du ménage et prenaient de nombreuses décisions. On identifie souvent la condition féminine avec la période de la bourgeoisie du 19e siècle, qui ne concernait qu’un petit pourcentage de couples. Mais il est vrai qu’il y a eu des époques plus misogynes, mais aussi des époques libertaires où les femmes avaient ouvertement des amants. Savez-vous qu’à Rome le couple était une formalité pour la famille, mais que hommes et femmes avaient d’autres relations et que les femmes pouvaient divorcer assez librement ?
On est loin du macho méchant qui met la femme à ses pieds.
Les femmes jouets sexuels ? La sexualité n’est jamais simple dans l’histoire humaine. Des femmes ont été abusée, c’est sûr. Des hommes aussi l’ont été par la séduction. Chacun ses armes. Mais de là à en faire une généralité, non. Je pense que vous êtes imprégné de l’image des hommes repeinte par les féministes. D’une proportion d’hommes elles font une généralité, elles systématisent la misandrie. Les hommes sont aussi beaux et importants que les femmes. Mais aussi tordus qu’elles parfois. Aucun sexe n’a de prime d’angélisme. Mais pour les femmes cela reste beaucoup plus tabou : inceste, pédophilie, infanticide, violence physique et psychologique, accusations vénales, ne collent pas avec le stéréotype féminin de la mère douce et bonne avec l’humanité. Mais ce stéréotype n’est pas juste. Quand je parle de la violence versant féminin, cela suscite de violentes réactions parce que l’on ne veut pas l’admettre. Pourtant il faut aussi en parler pour démonter le stéréotype binôme du bourreau et de la victime. La violence et l’oppression est des deux côtés. les femmes dominatrices et contrôlantes existent aussi, comme les hommes. L’égalité c’est aussi cela. L’égalité n’est pas de mettre toutes les femmes sur un piédestal, ce qui serait limite insupportable pour elles.
La femme a toujours ouvert la bouche. Elle n’a jamais été silencieuse. Le système de répartition change au profit d’une similarité et interchangeabilité des places dans la société. Ce n’est pas réellement nouveau dans la mesure où les femmes ont toujours travaillé, moins dans les entreprises au niveau dirigeant, plus dans l’artisanat et le social. Elle ont fait tout ce que les hommes faisaient quand ils étaient à la guerre, soit fréquemment, et elles faisaient très bien tourner le monde. Loin d’être des pauvrettes, les femmes.
Sur la lapidation, nous sommes évidemment d’accord. Notez que les hommes adultères sont aussi lapidés - en principe. Sur l’excision, personne n’est foutu de dire d’où vient cette folie. mais on sait que ce sont majoritairement des femmes qui la pratiquent. Les mariages forcés : on devrait plutôt dire des mariages arrangés. Les garçons ne choisissaient pas plus que les filles : les parents décidaient. le mariage d’amour est relativement récent et à été favorisé par l’église au Moyen-âge pour casser les transmissions familiales. Avant le mariage servait à la survie d’un clan. Et donc à sa prospérité. C’est une autre philosophie. Les occidentaux, avec leurs Roméo et Juliette, ont mis en avant le couple subjectif qui ne s’intéresse plus au clan. Ok, pourquoi pas. Grâce à cela l’Etat central s’est renforcé et financé (droit de succession par exemple) au détriment des familles-clans et de la noblesse du Moyen-âge. Tout cela n’est pas innocent. La libre disposition de soi, à quoi j’adhère, sert aussi l’économie et la division de la société au profit des systèmes centralisateurs. C’est d’ailleurs typique du socialisme à toutes les époques.
La féminisation de la société n’est pas forcément une bonne chose. Les hommes ont une culture, une histoire, une biologie, une utilité sociale spécifique. Ils ont appris à se battre et à prendre des risques, ils en avaient les moyens. La féminisation, le soin, le garçon qu’on encourage à pleurer sont la négation d’une partie de l’identité masculine, dont je ne pense pas que l’on doive se défaire simplement en disant que les hommes sont méchants. Je soutiens la virilité - comme la plupart des femmes d’ailleurs ! Le garçon encouragé à pleurer, c’est typiquement lui ôter sa puissance de résistance et de lutte. C’est un très mauvais plan pour l’avenir de la société.
Bon, il y aurait encore des millions de choses à dire mais je m’arrête pour le moment !