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Commentaire de easy

sur L'épouvantail capitaliste de la surpopulation


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easy easy 25 octobre 2012 11:36

Nous devenons cyborgs.

Le cyborg ne fait déjà plus concurrence avec l’homme mais avec le surhomme. On ne va pas remplacer une jambe en viande qui court à 10m/s par une jambe de synthèse qui court à 10m/s mais par une roue qui court à 1000m/s.
L’oeil cyborg remplace dans un premier temps un oeil perdu dans un accident. Mais dans un second temps, il remplacera un oeil sain pour voir bien mieux et depuis mille places à la fois. L’oreille pareil, le nez pareil.
Et le cerveau pareil.
Il va donc y avoir une augmentation très rapide de la cybernétisation des hommes et plus ils seront cyber, plus ils domineront les viandeux.

Encore quelques olympiades et les handicapés feront les meilleures performances. Les jeux changeront donc de nature ou de classe et deviendront des foires aux cyborgs.


Numériquement, à moins de se payer des jambes made in Pakistan qui se déglinguent en 8 mois, les cyborgs à matériel cher seront peu nombreux.
Mais déjà ce petit nombre de « gens » aux propriétés physiques extraordinaires gouverneront le monde
Or, ils ne se nourrisent pas de carottes, ni même de surimi les cyborgs.

Alors qu’ils seront très dominateurs, très décisionnaires (Il est évident que nos futurs présidents seront des cyborgs dont les performances évolueront de jour en jour, chaque matin ils se chargeront un logiciel nouveau) ils n’auront aucun intérêt pour les carottes et les navets dont se nourriront encore les pauvres viandeux.


De nos jours, être 100 milliardaire n’apporte pas de plus par rapport à être 100 millionnaire. Parce qu’on mange la même chose que les gueux, parce qu’on a la vue qui baisse en vieilissant, comme les gueux, parce qu’on se choppe des grippes comme les gueux, parce qu’on perd sa mémoire comme les gueux.
Ce n’est pas satisfaisant pour les très riches. Ils veulent que leur fortune leur offre une plus nette différenciation de sort et ça passe par la case cyborg. Déjà, si l’on proposait à un milliardaire de construire un cyber cerveau (en dehors de lui) qui réagisse à son identique, ça lui plairait, il subventionnerait et lui survivrait donc un cerveau « comme le sien » mais qui s’améliorera au fil des progrès BANG.


Tout ça fait que la question des carottes et des maïs deviendra le souci des seuls viandeux.

Dans le monde cyborg, tout se recycle (faut de l’argent mais c’est possible). Ça fait que le cyborg minuscule de demain ne consommera que très peu de matière et d’énergie. Il deviendra très petit et visera un dasein submoléculaire. 
Une eau macroscopiquement sale ne l’est plus au niveau nanométrique,. L’être cyborg hyper petit peut, s’il a encore besoin d’eau, prélever dans une fange les molécules d’eau (comme le font les radicelles des végétaux, voire en triant encore mieux qu’elles)

L’être cyborg nanométrique n’a que faire des crottes de chien, que faire des terrains de golf, que faire des orchestres philharmoniques (il peut jouir d’émotions artificielles, ressentir ce qu’il veut quand il veut et où il veut).
Et il peut se marier à un, deux, mille, cent mille autres entités pour former un multi-être.


Comme tout ça n’est pas très loin, les questions que nous nous posons aujourd’hui concernant les moyens de subsistance de 10 milliards de viandeux seront très vite obsolètes.


Il y aura probablement encore longtemps des viandeux mais leur combat pour cultiver de bonnes tomates et fabriquer de bons fromages aura l’air de plus en plus dépassé. A part dans quelque groupe viandiste où une omelette aux morilles restera une valeur sûre, pour les autres viandeux qui regarderont avec envie les cyborgs, la faim, le froid, la maladie, le temps, les distances, la fatigue, la vieillesse, ressortiront dépassés.


Concernant la question de la valeur du viandeux Vs valeur du cyborg, il y aura bien des batailles de mots. Mais la victoire sera aux cyborgs. Déjà de manière dialectique mais aussi de manière martiale s’il le fallait.

Il y a trop de turpitudes vécues par le viandeux. Il y a trop de contradictions dans ses éthiques (il se voudrait saint mais dénie alors être égocentrique voire égoïste). Le cyborg n’a pas ces embarras (exit la fécondation, l’avortement, le meurtre, le vol, le viol, les rateaux, les lapins, les sida, la prison, les lynchages...)

L’être de demain se passera complètement de tout ce qui est biologique. Iil n’aura pas besoin de l’éradiquer pour autant mais la Terre redeviendra une friche sauvage qu’arpenteront des sortes humanoïdes équivalent de nos Cro Magnons.


Ca ne veut pas dire qu’il faille pour autant ne plus lutter pour continuer de produire de bonnes carottes mais ça veut dire qu’il ne faut pas paniquer de manière absolue. Chacun de nous, encore très largement viandeux, a certes du souci à se faire pour remplir son estomac demain et dans un an. Se faire du souci pour soi, pour ses enfants, ses amis, ça a encore du sens. Mais se faire du souci pour l’Humanité de l’an 3000 n’a plus de sens (ça en avait avant l’an 1500).



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