Amusant que votre article paraisse au lendemain d’une conférence organisée à Paris par l’association
Démographie Responsable, où était notamment invité Hugues Stoeckel, auteur de «
La faim du monde ». Son livre (et sa conférence d’hier) est bien résumée
ici.
Vous écrivez : « Ce ne sont ni les ressources qui manquent ni la nature qui crée la rareté mais le système capitaliste. » L’un n’exclut pas l’autre ! Le fait est que nous avons à la fois le Pic Pétrolier ET le capitalisme, par conséquent sortir du capitalisme nous laissera encore le Pic Pétrolier.
La question de fond est de savoir si le déclin des hydrocarbures permettra de maintenir la production alimentaire actuelle, et même de l’augmenter au rythme de l’augmentation de la population mondiale. Les avis divergent : certains écologistes, comme
Marie-Monique Robin, affirment que l’agriculture bio peut produire
plus. Des pessimistes estiment au contraire que sans les engrais et les pesticides, énergivores, et la mécanisation de l’agriculture, énergivore également, les rendements vont s’effondrer. Et le fait est que la corrélation entre l’augmentation de la population mondiale au cours du 20e siècle et l’augmentation de la consommation d’énergie, est frappante. Entre les deux, certains, comme
Guislain de Marsily, estiment que le défi sera difficile à relever et qu’il faudra aussi contrôler notre démographie. Votre article évacue ces problématiques d’un revers de main.