J’avoue que les hypothèses darwiniennes laissant le hasard seul et la sélection des bons, avec comme corolaire l’élimination des mauvais, m’ont toujours semblé suspectes.
Non en terme d’idéologie, mais en terme d’évolution elle-même. Si seul le hasard et la sélection des éléments viables était le mécanisme de l’évolution, celui-ci serait issu d’un gâchis considérable, et la viabilité de la vie elle-même n’aurait pas pu donner une telle diversité, et une telle vitalité, et surtout une telle perfection dans le fonctionnement des organes.
Absolument pas connaisseur de ce domaine, j’intuitionne une évolution fonctionnelle avec une « force » faisant tendre une espèce vers son évolution, en adaptation dialectique avec son milieu. Quant à la génétique, elle aussi me paraît simplificatrice, avec la carte du génome donnant des gènes de ceci, et des gènes de cela. Cela ressemble plutôt à du bricolage technique, qu’à une vraie analyse scientifique.
C’est comme si la génétique n’avait pas franchi ce que Bachelard appelait le second obstacle épistémologique, franchi lui au niveau mécanique par la relativité et la physique quantique.
L’avancée dont vous parlez est peut-être la pierre nécessaire à cette construction d’une biologie ayant franchi le seuil de certitude, et arrivant à maturité. Je crois que cela est hautement souhaitable au vu des aventures techniques qui sont en cours (OGM, ingénierie génétique, entre autres), à partir d’une technique se basant sur une science non mature, avec toutes les dérives que cela peut comporter.
Quoiqu’il en soit, merci.