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Commentaire de Christian Labrune

sur Procès de L'Aquila : pour moi, les juges Italiens ont eu raison !


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Christian Labrune Christian Labrune 25 octobre 2012 23:57

Avant toute chose, un petit extrait du « Candide » de Voltaire :

« Après le tremblement de terre qui avait détruit les trois quarts de Lisbonne, les sages du pays n’avaient pas trouvé un moyen plus efficace pour prévenir une ruine totale que de donner au peuple un bel autodafé ; il était décidé par l’université de Coïmbre que le spectacle de quelques personnes brûlées à petit feu, en grande cérémonie, est un secret infaillible pour empêcher la terre de trembler. »

Il serait assez facile d’actualiser le texte de Voltaire en remplaçant quelques mots qui situent l’événement ou désignent les autorités responsables de la solution trouvée pour empêcher de nouvelles catastrophes. Il convient toutefois d’ajouter qu’il n’y eut pas le moindre autodafé après le tremblement de terre de Lisbonne : l’anticléricalisme de Voltaire prend ici des libertés avec l’histoire. Autrement dit, le Portugal fort chrétien du milieu du XVIIIe siècle était encore bien en dessous de l’obscurantisme actuel des juges italiens. Il fallait désigner des boucs émissaires pour satisfaire le bon peuple, ce qui fut fait. Je suppose qu’une procédure d’appel annulera un jugement tout à fait digne des formes de « justice » qui eurent cours quelquefois au moyen-âge et qui n’ont été observées dans les temps modernes que dans les sociétés les plus primitives gouvernées par une pensée magique. L’article en haut de cette page n’est pas moins consternant.


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