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Commentaire de Mmarvinbear

sur Le lobby pro-requin a réussi son coup au séminaire requin à La Réunion !


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Mmarvinbear Mmarvinbear 29 octobre 2012 10:26

Les requins sont passionnants car ils sont télégéniques, impressionnants, libres et carnassiers. Il y a une grande part d’identification avec nous, ou en tout cas avec ce que l’on voudrait être parfois.


Le surfeur, en revanche, est fade, faible, con, arrogant sans raisons valable avec le sex-appeal d’une limande qui s’est renversé un seau de gel capillaire sur la tête. Il nous ressemble trop pour qu’on l’aime.

Pourtant, même en faisant abstraction de tout cela, on ne peut que privilégier le requin à ces fils de bourges qui claquent un SMIC par semaine pour essayer de tenir en équilibre sur la planche à repasser de la bonne à l’autre bout du monde.

La raison en est qu’à l’inverse du requin, qui est un élément essentiel de la chaîne alimentaire et écologique, le surfeur est inutile et envahissant. Un vrai virus qui pollue les plages en laissant derrière lui une trainée gluante de gel capillaire, telle la bave d’escargot.

Ce genre de surfeur est un nuisible, le genre à s’enfiler trois bouteilles de Gatorade avant d’aller là ou il ne faut pas et quand il ne faut pas pour essayer d’impressionner la blonde à forte poitrine ( et à faible QI ) aperçue une heure avant sur la plage qu’il quittera ensuite en 4x4, laissant ses bouteilles vides à même le sable de l’île lointaine qu’ il a choisie car les photos de spots rendaient super bien sur le site internet ou le dernier Sport Illustrated swimsuits special.

Gardons nous cependant de jeter la pierre à tout ce qui porte une longue planche sous le bras. Il existe une sous-espèce, parlons plutôt de l’espèce originelle, dont est issue le genre décérébré dont nous venons de parler.

Ceux là, devenus rares en raison de l’exode maritime et de la disproportion désormais en faveur des gominés précités, constituent la véritable espèce de surfeurs.

Ils vivent près de la plage, ou en tout cas, ils ne cherchent pas à joindre à tout prix la côte la plus mode pour assouvir leur passion. Quand ils arrivent sur la plage, c’est sans les plus gros sound-systèmes qui pulsent leurs basses technos à trois kilomètres à la ronde. Ils fartent sur place, utilisant les produits les plus efficaces, pas ceux avec les meilleurs arômes. Il chevauchent les vagues, se prennent dans des rouleaux insensés et quand ils repartent, seuls quelques traces de roues et de pieds subsistent sur le sable.

Et ils reviennent, telles les tortues luth, sur les mêmes plages car ils ont appris à respecter l’endroit et surtout les règles de la nature.

Si l’heure est trop tardive, ou l’eau trop trouble, ils se contentent de regarder car ils savent que sinon, un squale pourrait les confondre visuellement avec un phoque ou une tortue, et se payer une tranche de Sapiens à la place.

Ils ont appris à respecter la nature et à en accepter les règles, dont la première est la plus importante : entrer dans la mer, c’est entrer dans la chaîne alimentaire.

C’est pourquoi ils n’iront jamais pleurer leur sort funeste à la vue du moindre aileron. Ils ne réclameront pas qu’un aviso de la marine nationale viennent mitrailler ou torpiller ceux qui ne jouent au fond que leur rôle.



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