Votre vécu vous empêche de parler sereinement et le parti pris suinte à chaque ligne.
Qui les a conseillées à redire avec autant de détails des choses qui les enfoncent comme le souligne Alinéa
Personne ne les a conseillées mais elles ont été bombardées de questions par les avocats des accusés. D’un côté, on avait 2 victimes terrorisées, de l’autre, 14 accusés + avocats (soit 30 personnes), exerçant une pression constante à demander des détails sordides mais surtout, pour pointer des « contradictions » car oui, elles ne souviennent pas avec précision des dates, des heures, des lieux de viol.
Je suis persuadé que tout ça a influencé le jury. Une autre affaire de viol bcp moins médiatisée mais exemplaire vient de connaître son verdict. Mais la victime n’a pas dit un mot, c’est Muriel Salmona, spécialiste du suivi des victimes de violence depuis plus de 20 ans qui a tout expliqué. Voici ce qu’elle dit sur sa page Facebook (accessible sans avoir de compte)
« finalement malgré l’énervement des magistrats et de l’avocat de la défense, la cour et les jurés ont été sensibles à mes explications et à ma description de ses troubles psychotraumatiques et ont perçu la gravité de son traumatisme, devant son mutisme la défense n’a rien pu utiliser contre elle si ce n’est son silence !!
VERDICT : 10 ans d’emprisonnement ferme dont 4 années de sûreté, 3 ans de suivi sociojudiciaire avec 2 ans de sûreté. »
La suite ici :
Ce qui veut dire que quand la victime n’est pas harcelée par des avocats qui savent très bien comment déstabiliser des personnes traumatisées mais qu’elle est défendue par des personnes compétentes, le verdict est tout autre. Dans le cas présent, elle a dû subir un interrogatoire très malsain lors du dépôt de plainte, son employeur ne l’a pas du tout soutenue.
Si MS avait été à Créteil, je suis sûr qu’il n’y aurait pas eu autant d’acquittements. A méditer avant de crier à la manipulation, aux « faux » viols", à la médiatisation des féministes.