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Commentaire de jack mandon

sur Edward Hopper, un colosse entre réalisme et abstraction


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jack mandon jack mandon 29 octobre 2012 19:46

Bonsoir Sabine,

Bien sur, vous avez raison, je me suis focalisé sur les personnages, sans doute parce qu’ils incarnent, dans leur environnement, un malaise qui s’impose à nous, les paysages retrouvent
leur identité paisible quand l’homme s’efface.
Si l’on entre dans le personnage, par effet d’introspection on en oublie l’espace extérieur.
Quand on reste vigilante, comme vous, on conserve son intégrité.
Peut être que le regard d’une femme recentre naturellement l’objet.
Cela me rappelle cette poésie de Jacques Prévert
 
Promenade de Picasso
 


Sur une assiette bien ronde en porcelaine réelle 
une pomme pose 
Face à face avec elle 
un peintre de la réalité 
essaie vainement de peindre 
la pomme telle qu’elle est 
mais 

elle ne se laisse pas faire 
la pomme 
elle a son mot à dire 
et plusieurs tours dans son sac de pomme 
la pomme...
 
...C’est alors que Picasso 
qui passait par là comme il passe partout 
chaque jour comme chez lui 
voit la pomme et l’assiette et le peintre endormi 
Quelle idée de peindre une pomme 
dit Picasso 
et Picasso mange la pomme 
et la pomme lui dit Merci 
et Picasso casse l’assiette 
et s’en va en souriant 
et le peintre arraché à ses songes 
comme une dent 
se retrouve tout seul devant sa toile inachevée 
avec au beau milieu de sa vaisselle brisée 
les terrifiants pépins de la réalité. 


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