Edward Hopper, un colosse entre réalisme et abstraction
Les étasuniens reconnaissent son génie, pourtant ses œuvres nous parlent d'un monde mutique, de solitude, de mélancolie, de vacuité... le cauchemar américain.
Mais l'Amérique pragmatique ne s'y trompe pas, E. Hopper est naturellement porteur d'espérance. C'est bien le caractère du rêve américain de tous les temps.
« Exposition présentée au Grand Palais du 10 octobre 2012 au 28 janvier 2013
Les peintures d’Edward Hopper ont la simplicité trompeuse des mythes, l’évidence des images d’Epinal. Chacune d’elles est un condensé des savoirs hypothétiques, des rêves que nous inspire l’Amérique. Expression des sentiments les plus poignants, ou pures constructions mentales, ces peintures donnent lieu aux interprétations les plus contradictoires. »
Voici une œuvre forte, allégorique, qui inclut la solitude, l'échec, l'effondrement mais qui fait émerger l'espérance. Dans la liaison symbolique, c'est un peu l'Alpha et l'Oméga de de l'univers paradoxal de l'artiste.
Tableau mystérieux et saisissant Excursion into Philosophy,
Sur le lit conjugal, un homme assis, accablé, spectral, devant lui, à ses pieds un rectangle ensoleillé, la lumière solaire devient la forme prosaïque de la spiritualité.
Ici, elle simule peut être l'ouverture de son tombeau. Derrière lui un corps flasque, osseux, d'une opacité confuse, à la fesse gâchée. La réalité agonisante. La désespérance d'un couple vers sa finalité tragique. Peut être signe-t-il ici sa propre histoire matrimoniale. Il connut lui même la longue déchéance de sa vie conjugale. La divergence des regards et les attitudes des couples étrangers l'un à l'autre constitue un thème central et récurent qui envahit l'espace pictural de l'artiste.
Dans un registre de la vie américaine, « Le peuple dans le soleil », représente des figurants figés,raidis est pétrifiés au fond de leurs transats.Que feignent-ils de contempler, sous la contrainte, dans cette aveuglante lumière ? Leurs visages partagent le même effroi caricatural, la même incommunicabilité avec l'espace naturel ambiant. ( à la limite de l'abstraction symbolique)
En retrait, un lecteur absorbé dans une lecture, histoire dans l'histoire, émergence d'une vie intérieure. C'est sans doute le philosophe de service. De facture plus réaliste. Humanisé par son action. Juxtaposition de deux modes de représentation.
Cet artiste décalé peint la vérité qui lui échappe, l'univers infini. Il se sent mortel, minuscule, malgré sa haute taille et promis à l'oubli . C'est un philosophe de la couleur, de la forme et de la perspective, il nous offre un immense espace onirique énigmatique et l'opportunité de se l'approprier, de l'occuper, de l'animer à notre guise.
Mais ceux qu'il dérange ? Ceux-ci croient naïvement au rêve américain d'antan.
Aux structures bétonnées et somptueuses des gratte-ciel, l’artiste a toujours préféré les phares, les maisons démodées, les espaces modestes, anonymes ou transitoires telles les chambres d’hôtel ou les embrasures de porte.
Les architectures érigées comme un décor de cinéma sont critiquées pour leur maladresse picturale, leur défaut de perspective, leur facture chromatique approximative. Peut être soulignent-elles justement les travers esthétiques de la beauté mièvre officielle.
Elles fustigent surtout par leur matière de carton pâte, la domination et la puissance vaines d'un monde d'apparence, sans consistance vraie, sans profondeur. .
Ses peintures contredisent les valeurs prônées par l' Amérique de son temps en pleine mutation économique et industrielle. La plus grande puissance du monde en gestation. Il dénonce les travers de sa modernité fonctionnelle.
Ses personnages solitaires, méditatifs ou prostrés, s'inscrivent en creux au regard du dynamisme arrogant imposé en référence, il oppose la solitude à la culture de masse, le mystère de la communication au marketing commercial boulimique et dévastateur, le calme d’espaces vides à l’essor des grandes cités.
Il peint obsessionnellement une quiétude métaphysique, des instants suspendus, une lenteur (à l’instar de sa propre élocution et la manière de se mouvoir ). Ses toiles montrent des personnages apathiques, murés mais dignes dans leur isolement. Il nage à contre courant de l’optimisme obligatoire généralisé.
Son rêve américain est de taille humaine, plus juste, plus écologique, humaniste, moins impérial, simple, dépouillé, cultivé. Il était en décalage, il est actualisé.
Sur les traces de Chaplin et ses temps modernes, pour lui, ce que l'on nomme progrès n'est qu'illusion. Voici deux personnages en parfaite opposition comportementale qui pourtant sont en phase. Ils dénoncent de concert ce que l'on subit maintenant, dans la faillite, le chômage, la misère et l'absence de repère et d'objectif...la déshumanisation.
L'âme de son œuvre, la femme par essence, est à multiples facettes. Les origines protestantes baptistes du peintre n'inclinent pas à l'érotisme débordant, à la luxure. Dans sa nudité, elle connaît quelques fois un état de congélation avancée. Morning in a city
Edward Hopper, 1944 Certes, c'est dans l'air du temps. Il en va de même chez ses contemporains européens comme Toulouse Lautrec où Egon Schiele et bien d'autres réalistes incisifs qui vivent la muse comme une croix voire même un boulet tant ils fusionnent tyranniquement avec elle. Pour Hopper, dans son rapport à la femme,il faut compter avec le puritanisme auquel bien peu d’Américains échappent, du moins à cette époque...
Dans son positionnement philosophique et existentiel, il s'efforce de maintenir un équilibre entre deux sources. Le voici affairé dans l'harmonisation de la lumière solaire éblouissante de sa culture hellénistique et son introspection christique austère confidentielle.
C'est d'une fenêtre ou d'une porte que, dans la plupart de ses tableaux figurent la séparation entre ces deux mondes. L'univers de l'intériorité évangélique, méditative, prostrée ou paisible, personnages extatiques en métamorphose, dans le rayon solaire conquérant.
La lumière de ce dieu antique, hors du champ, génère un effet salvateur.
« la chair et l’esprit, la lumière des poètes grecs et celle des pères de l’Église. Sagesse des derniers feux »...
- Excursion into philosophy
- People in the sun
- Morning in a city
- Morning sun
- Hotel room
- Nighthawks
- House by the railroad
92 réactions à cet article
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Merci Jacques Mandon,
pour ces reproductions dont deux sont des découvertes pour moi.
Votre texte est intéressant. En lisant je pensais à Eric Satie, dont j’aime également beaucoup la musique. Il me semble que ces deux artistes seraient seraient aussi bien assortis que Sergio Léon et Ennio Morricone, ou Federico Fellini et Nino Rota.
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Bonjour JL
Non moi c’est Jack, comme London mais avec un petit mandon.
Votre lien avec Erik Satie est subtil.
Deux âmes communes, heureux mélange des genres.
Quand les sonorités s’égrainent, lumineuses et la couleur résonne en accord.
L’art devient alors la musique de l’âme dans un univers chromatique.Deux belles personnes, une heureuse intuition de votre part.
Merci
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J’adore. Ces tableaux me donnent la même sensation qu’un Paul Delvaux ou un Poumeyrol.
(Ou encore des jeux vidéos comme Myst ou Riven)..Une sensation de temps suspendu pour ces trois peintres. Avec un quelque chose d’inhumain, la présence de la lumière solaire pour Hopper (né (probablement) sous le signe du Lion (un 22 juillet, pas d’heure), je le signale puisque je sais que l’astrologie vous parle), la clarté lunaire pour Paul Delvaux (As Cancer). Une présence de la femme vécue très différemment pour les trois. Sa Vénus Vierge donne une présence discrète, d’un érotisme chaste, chez Hopper, alors qu’elle est une quasi déesse chez Delvaux (conjonction Lune/Vénus en Lion) avec présence de ruines antiques souvent (carré Saturne) et en jonction avec Thanatos (Saturne/Uranus Scorpion en carré de Vénus)..Et très érotique chez Poumeyrol, d’un érotisme presque anal, très plutonienne.. (opposition Lune/pluton angulaire)-
Je comprends bien que l’auteur de cet article soit en raisonnance avec ce peintre ; L’apport et la vision astrologique de Gollum est suprenante et pertinante ! Voilà une intelligente façon d’amener le débat sur une voie plus élevée et spirituelle. J’adore. Merci à vous.
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Dora, dorienne,
Toujours prêtresse à Delphes ?
Pythonnisse, c’est une vocation, c’est une charge.
Merci pour votre oracle.
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Bonjour Jack, très bel article !
Vos commentaires sonnent très juste.
Ce peintre de la solitude GLACEE peut faire passer son sentiment par une lumière TRES CHAUDE. C’est unique !
L’ image de l’ Amérique ! Brrr...-
Bonjour Furax,
L’ image de l’ Amérique ! Brrr...
Brrr...votre icône.
projection n’est-il pas ?
Nous projetons tous en permanence et surtout les plus émotifs parmi nous.
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Au grenier de la grande maison après avoir monté le grinçant escalier en noyer
sombre , ouvert la clenche de la porte un fouillis inextricable de vieux objets
entreposés ça et là . Un vieux tapis un traineau avec 2 places assises des
piles de vieux livres , magazines , d’ anciens reader’s digest des années 50 ,
des Cinémonde avec Ava Garner Marylin et Brigitte Bardot , des chaises bancales
une paire de gants de boxe cuir impeccable lacets noirs , de la poussière , un vieux
fusil , une commode désarticulée , un mannequin sur pied , un paravent et derrière
au fond un coffre en bois qui avait été magnifique du temps de sa jeunesse .
En soulevant le couvercle un gramophone avec son remontoir et à côté une pile de disques 78 tours . Je sors ma découverte et pose l’ engin sur une table à trois
pieds se tenant à côté . L’ aiguille semble en bon état le remontoir fonctionne je
saisis le premier disque au-dessus de la pile dans son emballage jauni ,
un Charles Trénet des années 40 du siècle 1900 . L’ aiguille grince sur les
premiers sillons ....longtemps .....longtemps....longtempsLongtemps, longtemps, longtemps
Après que les poètes ont disparu
Leur âme légère court encore dans les rues
Leur âme légère, c’est leurs chansons
Qui rendent gais, qui rendent tristes
Filles et garçons
Bourgeois, artistes
Ou vagabonds.
Longtemps, longtemps, longtemps
La la la...Merci Jack et Hopper
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Bonjour Capitaine,
Dans un premier jet un bric à brac à la Prévert qui illustre bien l’activation cérébrale.
Dans un second temps la nostalgie flottante de la mémoire et la voix du poète.
et la tendre bonhommie d’un grand navigateur.
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En vous lisant Capt’ain.. je pense à cette chanson... allons donc savoir pourquoi..
http://www.youtube.com/watch?v=baH8sgi00q0&feature=related
Vous aimez ?
Je trouve que cela va bien en toile de fond pour visionner les oeuvres du peintre en question...rires... salutations chaleureuses... -
Bonjour Dora-Rafaella ,
Dommage le lien n’ aboutit pas .
Conjuguer musique et peinture d’ une manière harmonieuse donne
une perception plus complète .Pour le tableau avec la vitrine arrondie le serveur et les clients accoudés
je verrais bien Errol Garner .....Garçon un hot-dog garni choucroute-moutarde
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Dora ,
permettez que je vous dise que vous êtes très jolie .
Bien à vous .
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Hello Cap’tain !
Parfait votre lien musical...
Le mien était un peu plus moderne certes... de mon temps quoi !
Quoi que un peu osé je l’avoue, mais c’était histoire de réveiller les
gens sur ces peintures...
Thomas Dutronc, comme un manouche sans guitare..
Il me semble que vous avez compris bcp de choses essentielles de la vie...
qui se résument, pour moi, a ceci :
« Se lever du bon pied et voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide » n’est-ce pas ?
YES !! Meilleures salutations depuis l’Italie... -
Constant danslayreur 29 octobre 2012 20:17« Le mien était un peu plus moderne certes... de mon temps quoi ! »
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@AUTEUR
Personnellement, je n’aime pas les peintures de ce monsieur.
Je suis exigeant donc un minimum de qualité m’importe bien plus.
J’aime plus ce qui est réaliste, avec quelques défauts.
Je me souviens avoir entendu que ce peintre est apprécié parce que ce sont ses erreurs (dans sa peinture) qui font son charme.
Aberrant.
NB : je n’ai pas lu votre article mais je me souviens de l’artiste alors je me suis dit que chez vous, je me dois de commenter.
J’aime ce que vous faites.
Cordialement
Leo Le Sage
(Personne respectueuse de la différence et de la pluralité des idées)-
Bonjour Léo,
Un des intérêts majeurs de l’art est de nous faire réagir .
C’est l’occasion de s’interroger.
Merci de votre visite.
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Bonjour Gollum,
Eh oui une longue gestation, le temps suspendu, pour un univers saturnisé et l’effet d’une ombre grouillante chez Delvaux, un dépouillement plus lumineux, solaire, chez Hopper.
Espace libéré chez l’un, très occupé chez l’autre, qui me met un peu mal à l’aise, espèce de Jérôme Bosch, de repère fourmillant de l’Anima chez Delvaux.
Une dominante allégorique qui n’est pas sans éveiller l’angoisse dans la multitude.
Difficile pour l’homme de ne pas s’égarer dans ce paradis de liliths.De quoi dérouter un salafiste. Et d’ajouter une couche de voilure pour cacher l’objet de convoitise. Heureusement qu’il y a Argos. (ça me rappelle une pub.)
Qui vous a confié que j’astrolisais sur les rives de l’Enfer ? seriez vous devin ?
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Non je ne suis pas devin. Vous m’aviez confié cela sur un fil ici-même..
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Le cauchemar climatisé d’Henry Miller en images ....
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Tous deux avaient fait l’expérience de la vie européenne de l’époque ,Hopper avant Miller ,et ces chocs à l’aller ,et surtout au retour .
Le glacis bourgeois pour tous ,le cauchemar climatisé . -
Bonjour Jack,
Je ne connaissais pas HopperComme vous dites la mélancolie se lit sur ses tableaux.Ce n’est donc pas ce que vous trouverez chez moi.J’aime le surréalisme de Magritte qui en définitive nous correspond le mieux en tant que Bruxellois. Pourtant c’est le réalisme pur et dur dans la finesse du dessin presque photographique d’une époque révolue que vous y trouverez chez moi.J’étais le jour du lancement du Musée Magritte à Bruxelles et j’en ai fait des photos.Je vous conseille un jour de venir voir. Mais attention, ce n’est peut être pas un musée comme je le disais en fin d’article.-
Bonjour l’enfoiré,
Magritte est ludique, il place un labyrinthe devant nous en s’adressant à la virtuosité
de notre imaginaire, autre monde, autre esprit. Sérénité de l’enfant joyeux et farceur.
La philosophie est aussi au rendez-vous, c’est tout de même complexe même
si le graphisme est plus lisse et plus paisible.Quand on voit votre icône...on comprend votre choix, enfoiré va !
Merci de votre visite.
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Deux articles sur la peinture aujourd’hui sur Agoravox, on est gâté. Comment des personnages prisonniers d’un intérieur aussi laid que l’extérieur pourraient-ils exprimer de la joie de vivre ? Vermeer peignait des intérieurs près d’une fenêtre mais les êtres étaient expressifs, car évoluant dans des décors chaleureux.
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Bonjour Taverne,
Voulez-vous dire que la joie de vivre est ce qu’il y a d’essentiel dans la vie ?
Comment la trouver selon vous ? -
Il n’y a rien de personnalisé dans ces chambres : pas de portrait, pas de décoration. C’est nu et cubique et on dirait que les femmes se sont tellement adaptées à cet environnement qu’elles en deviennent aussi anguleuses et peu désirables. Les êtres sont sans identité, sans goûts personnels, il sont comme résignés. Là où il n’y a pas de désir, il n’y a pas de joie de vivre.
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Bonjour Taverne,
Le peintre n’exprime pas ce qu’il voit, mais ce qui sera vu.
Il anticipe, c’est un clairvoyant.Depuis près d’un siècle les artistes nous révèlent des choses étranges,
inquiétantes et souvent monstrueuses.La beauté prend alors l’apparence de la vérité, mais celle ci nous indispose.
Nietzsche nous dit,
Quoi qu’en disent ses détracteurs, une belle femme a tout de même
quelque chose de commun avec la vérité : toutes les deux donnent
plus de bonheur lorsqu’on les désire que lorsqu’on les possède.Nietzsche, ce visionnaire qui connu si bien le monde qu’il en devint aphasique et pendant 12 ans, jusqu’à sa mort, demeura dans un profond mutisme.
Comme la phalène il s’approcha si près de la flamme qu’il en perdit l’expression de vie.
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@ Jack
« Le peintre n’exprime pas ce qu’il voit, mais ce qui sera vu.
Il anticipe, c’est un clairvoyant. »Oh que oui !
D’où l’importance que j’accorde à mon petit préféré que vous avez cité plus haut :
http://www.youtube.com/watch?v=zP4dTV9VXf4&feature=related -
Bonsoir Furax,
Jérôme Bosch, un livre animé et coloré qui respire et transpire la collectivité artisanale
grouillante, joyeuse, habile, gourmande et dévergondée dans les coins et sous les tables.
Dans l’esprit c’est rabelaisien, c’est à dire bien gaulois.Merci de la visite.
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Oui, vous avez tout dit.. l’ennui quoi. Et forcément, si on peint l’ennui, c’est qu’on est ennuyeux
dedans... élémentaire mon cher Watson. Mais vous n’avez pas répondu à ma question, comment faire pour remplacer l’ennui par la joie ? Vous avez une méthode ? -
Ce dernier message était pour Taverne
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Pour Jack :
...je cite « Nietzsche nous dit,
Quoi qu’en disent ses détracteurs, une belle femme a tout de même
quelque chose de commun avec la vérité : toutes les deux donnent
plus de bonheur lorsqu’on les désire que lorsqu’on les possède. »Absolument. En définitive, c’est le sentiment, la joie, le désir amoureux que l’on ressent à la vue d’une femme qui nous plait (ou un homme), qui est le vrai bonheur et qui nous appartient pour toujours.
Désirer posséder une femme est égocentrique, narcissique.. forcément, si on veut priver un être de sa liberté.. on s’en prend plein la g... un jour ou l’autre. C’est ailleurs qu’il faut chercher l’amour...
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Vaste question mais qui n’est pas hoppertinente...
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Pour Furax : Si vous aimez Bosch vous aimerez sans doute ceci : http://www.amazon.fr/LArt-Visionnaire-Michel-RANDOM/dp/2092905317/ref=sr_1_2?ie=UTF8&qid=1351581207&sr=8-2
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Désirer posséder une femme est égocentrique, narcissique.. forcément, si on veut priver un être de sa liberté.. on s’en prend plein la g... un jour ou l’autre. C’est ailleurs qu’il faut chercher l’amour..
Quand on possède une femme on tue ce pourquoi l’on était en fait venu. -
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Taverne , bonjour ,
Les femmes il faut les regarder avec les yeux de l’ amour ...
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Nietzsche m’ a toujours fait rire comme patronyme , on dirait le prénom d’ un éternuement ...
Merci pour vos messages sympa Jack , la vie est cool quand ça l’ fait comme ça
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Bonsoir, Jack
J’apprécie Hopper depuis assez longtemps. C’est Américain, mais pas trop : c’est donc transposable un peu partout dans l’urbanitude et la vie qui fout le camp doucement, comme de l’eau entre les doigts.
La premier tableau me fait penser à une illustration du fameux vers de Mallarmé :
« La chair est triste, hélas, et j’ai lu tous les livres ».
Bref, Hopper ou Stéphane, on est assez mal armés face à la vie.-
Sandro, bonsoir,
« La chair est triste, hélas, et j’ai lu tous les livres ».Fameux, suffisamment que vous semblez toujours bien armé ...je dirais finement.
Je ne cherche pas vraiment un contact soutenu avec vous car lorsque vous faites irruption
au bas de mes papiers, je suis heureux de découvrir qu’il me reste une vaste bibliothèque
à découvrir, donc la chair n’est pas encore triste.
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Mallarmé, c’est aussi celui dont un célèbre poème commençait par « le ciel est mort ».
(titre plagié de façon éhontée par le nouvelliste John W. Campbell, mais bon...)
Et justement, dans la plupart des oeuvres de Hopper, il n’y a pas de ciel (ou alors un petit bout collé dans coin pour la forme, comme un timbre), seulement des intérieurs clos, ou de la nuit urbaine.
Vous avez sans doute dû chercher les oeuvres où il y a un ciel, comme celles que vous montrez.
« Le ciel est mort », c’est la phrase qui m’est souvent venue à l’esprit en regardant Hopper, ou en me promenant dans Singapour ou Toronto, où le ciel est mangé par les « sky scrappers ». -
Sandro,
Dans la vision matérialiste, l’esprit de conquête, l’horizontalité s’impose et la terre absorbe
le ciel. L’oblitération de l’espace vertical n’est en effet qu’un rappel, un souvenir.
Le temps de la verticalité amérindienne est révolu.
Oui ce sont de bonnes remarques. -
Il n’y a rien de moins poétique que la critique de la poésie .D’ailleurs, la poésie n’existe pas et l’art non plus ,seul subsiste le style .
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Bonsoir Sabine,
Bien sur, vous avez raison, je me suis focalisé sur les personnages, sans doute parce qu’ils incarnent, dans leur environnement, un malaise qui s’impose à nous, les paysages retrouvent
leur identité paisible quand l’homme s’efface.
Si l’on entre dans le personnage, par effet d’introspection on en oublie l’espace extérieur.
Quand on reste vigilante, comme vous, on conserve son intégrité.
Peut être que le regard d’une femme recentre naturellement l’objet.
Cela me rappelle cette poésie de Jacques Prévert
Promenade de Picasso
Sur une assiette bien ronde en porcelaine réelle
une pomme pose
Face à face avec elle
un peintre de la réalité
essaie vainement de peindre
la pomme telle qu’elle est
mais
elle ne se laisse pas faire
la pomme
elle a son mot à dire
et plusieurs tours dans son sac de pomme
la pomme...
...C’est alors que Picasso
qui passait par là comme il passe partout
chaque jour comme chez lui
voit la pomme et l’assiette et le peintre endormi
Quelle idée de peindre une pomme
dit Picasso
et Picasso mange la pomme
et la pomme lui dit Merci
et Picasso casse l’assiette
et s’en va en souriant
et le peintre arraché à ses songes
comme une dent
se retrouve tout seul devant sa toile inachevée
avec au beau milieu de sa vaisselle brisée
les terrifiants pépins de la réalité. -
Aita pea pea , Bonsoir,
Vous avez raison, la critique occulte en partie la créativité.
Dans sa spontanéité la poésie est pleinement créative.Bonsoir et merci
-
Je dis simplement que l’art n’existe pas.,C’est le discours qui lui donne une apparence .
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Peinture dont je pense qu’elle a inspiré la pochette de « Sultan of swing » de Dire Straits.
(putain, les souvenirs, pas sur la tête...)
-
Prefère « Brothers in arms » ,pas sur la tete non plus ....
-
Sabine,
On peut épiloguer à l’infini.
J’aimerais apporter une précision, dans ce que nous avons en nous, artistes ou non,
il y a quelque chose d’intemporel. Je l’ai vécu dans les états hypnotiques ou sophroniques.
Ce n’est pas du livresque, c’est de l’expérimentation, du concret.
Fort de ces expériences sur plusieurs décennies, j’ai mieux compris l’inspiration artistique
et ses effets prédictifs, visionnaires. Là, je ne partage pas votre avis.
Le cerveau n’a pas livré tous ses secrets.Bonne nuit Sabine
-
Je connais mal Hopper mais le peu que j’en ai vu me ferait dire ceci :
il est le peintre des egos enfermés en eux-même, enveloppés du mystère fondamental de l’existence, mystère personnifié par cette lumière qui baigne le tableau, qu’elle passe par une fenêtre ou pas. L’indicible est toujours là, omniprésent, mais les gens sont aveugles...En ce sens il est bien un peintre du monde moderne..(Interprétation personnelle basée sur un simple feeling..) -
Ah ben je viens de voir que gaijin dit pareil que moi juste en dessous.. Bon.. je devrais lire les posts avant quand même..
-
gollum
ne changez rien
il y a des messages que l’on ne sera jamais trop nombreux a faire passer -
Bonjour Gollum,
Je me suis un peu abstenu de vous répondre, ou d’une manière évasive.
Ce que vous soulignez là dans cette mise en mots ésotérique,
est pour moi, et pour d’autres bien sur, intense et très subtile.L’âme de tout homme, l’anima, est vécu chez l’artiste Hopper,
sur un mode de rupture, de divorce, de conflit, d’incompatibilité.
C’est une situation absolument cornélienne.
C’est d’autant plus cruel pour lui, qu’il s’agit de sa muse.
De plus elle est aérienne, spirituelle épanouie, rayonnante,
tout ce qu’il faut pour que l’amour y soit.
Cependant, elle est d’essence masculine, elle domine,
entreprend, organise, stimule, administre dans le réel.
Lui est féminin, effacé, hypersensible, très émotif,
il rêve sa vie et vit son rêve, il est dans cette introspection
riche et créative de l’art pour l’art, passive, orientale.
Sa muse est un peu son coach, sa gouvernante,
elle domine et lui nonchalant ne peut suivre,
il traine le pas, souffre de ne pouvoir être debout.
Debout comme un guerrier, un leader pacifique.
Médium il pressent le monde à travers son impuissance.
Et c’est alors que la couleur, les formes et les perspectives
vont lui permettre de traduire cette triste dichotomie.
Bien entendu il va vibrer avec les mêmes équations sociétales.Et c’est là toute la complexité de l’expression artistique ou se mêlent
en partages fusionnels, les problèmes de l’âme, bien subjectifs,
qui laminent l’hypersensibilité de l’artiste,
et l’accouchement douloureux d’un monde entre guerre et crise sociale.En toile de fond, j’ai utilisé son thème astrologique,
comme on ignore son heure de naissance, il faut anticiper intuitivement.D’instinct, je pense que le noeud et l’essentiel de l’interprétation
vient du fait que Hopper place son Soleil entre deux signes
artisans et témoins de l’évolution de son identité chaotique,
Le Cancer suprématie de la femme matricielle-maternelle et
le Lion empire du soleil, règne du masculin à l’ego imposant.Cette double signature confirme la complexité de cette âme
qui se vit en métamorphoses épuisantes qui entretiennent
la mélancolie lunaire, chimérique mais aussi créative et
la puissante vitalité solaire qui accompagne et souligne
sa présence à la fois stimulante mais aussi écrasante.Le bourreau rencontre sa victime, la victime, son bourreau.
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Bonjour Jack. Comme vous me relancez sur l’astro de Hopper je penche fort pour une valorisation du trigone global de Vierge à Taureau, archétype du matérialisme ambiant du monde moderne..
Précisément Saturne culmine avec un Ascendant Lion, belle image de cet enfermement avec ce goût Lion de la Lumière qui est ici filtré par un Soleil maître du signe en Cancer. D’où sans doute le fait que cette Lumière envahit souvent la pièce par la fenêtre..Mais le côté « médium » branché sur le monde moderne est clairement du côté de ces amas en Vierge/Taureau.. Le signe de la Vierge étant celui de l’ego comme vous le savez.D’autres orientations sont sans doute possible je n’ai pas étudié cela à fond. Un Soleil Lion avec Saturne au FC peut-être...Bonne journée -
Bonjour Gollum,
Votre interprétation est fine, je suis en mesure de vous l’affirmer.
J’ai consacré, entre autres recherches, près de 40 ans de ma vie à l’astrologie.
d’un point de vue également expérimental. Plusieurs milliers de thèmes étudiés,
Une approche psychologique était accompagnée la plupart du temps du thème.Pour cela j’insiste sur le caractère global et pluridisciplinaire de l’analyse.
Pour cette raison aussi, je me suis souvent énervé devant les insultes et les
déclarations, d’ignorance et préjugés proférées par certains commentateurs.Bref, je le sais, on peut se montrer insolent et agressif quand on est dans
l’interrogation et surpris par la nouveauté, l’inconnu. C’est un réflexe normal.Bien sur on pourrait répondre comme Hubert Reeves, l’astro-physicien,
« Je ne sais pas, mais j’ai confiance, je poursuis mon investigation »
Cela requiert un minimum de sagesse, d’équilibre et de connaissance.A votre analyse sensible, je vous fais part de mon approche qui est sensiblement
identique sur le fond et un peu différente sur la forme, mais si peu.Je ne conçois pas le travail de l’intuition sans un appui scientifique, reconnaissez qu’à ce moment là on peut éviter les chimères.
Tout d’abord le soleil du thème d’Hopper n’a jamais été en Lion.
Le jour de sa naissance, le 22 07 1882, le lever du Soleil sur New York est à 6h51, son coucher à 16h33
Quelques exemples de positionnement astronomiques solaires
Ce jour là,
à 3 h le Soleil est à 29° 09’ 32" du Cancer
à 6 h « 29° 16’ 42 » "
à12 h « 29° 31’ 02 » "
à18 h « 29° 45’ 21 » "
à22 h « 29° 54’ 54 » "
à23 h « 29° 57’ 18 » "
à23 h 50’ « 29° 59’ 17 » "
Comme vous le voyez la particularité de cette position zodiacale c’est que le Soleil, entre 0h et 24h le 22 07 1882
est absolument circonscrit dans le dernier degré du Cancer.
Maintenant si l’on s’interroge sur la luminosité forte, quelques fois écrasante du soleil dans les toiles d’Hopper ?
Vous suggérez l’Asc en Lion pour justifier votre vision, ok,
dans le même temps, à ce moment là, Saturne culmine au MC, ce qui peut expliquer l’aspect plombé des oeuvres d’Hopper,
mais aussi et surtout, l’atmosphère mélancolique, triste, inhibée, solitaire, intériorisée...etc. ok
Vous observerez en passant que Neptune est conjointe au MC
La nébulosité, l’aspect flottant et surtout médiumnique, visionnaire de sa peinture, quant à la forme mais aussi quant au fond.
Il n’est pas anodin de mentionner que cet homme était une espèce de géant, (près de 2m.), surnommé la sauterelle en raison de ses immenses jambes.
Autre caractère marquant que l’on peut attribuer à sa taille, il se mouvait lentement, c’était un lymphatique nerveux, en raison de son hyperémotivité qui noyait son énergie psychique, sa libido. Ce qui fait de lui un être peu actif, avec fort retentissement secondaire qui accentue la lenteur et campe un caractère sentimental contemplatif (élément eau marqué)
Son débit de parole était très lent, ce qui confirme ce caractère nonchalant, mou, passif, hystérique mais aussi inhibé, féminin.
Vous pouvez observer la longueur des jambes de ses modèles masculins (projection)
Astrologiquement, Saturne se situant au MC en Taureau, l’ASC est autour du Lion, ce qui fait naitre Hopper entre 8h30 et 9h GMT
Ce qui confirme la puissance du surmoi inhibitrice.
Les trigones en terre, Vierge et Taureau nous parlent de la matérialité, de la densité, de l’enracinement. Par ce positionnement il ne peut être que concerné par l’esprit de son temps, mais en qualité de contemplatif, il prend le contre-pieds et dénoncent les risques de l’hégémonie matérialiste de ce début du XXème siècle. Sa subjectivité native ne peut que le faire réagir dans cette voie.
Un paramètre important place le Soleil en secteur XII, cela souligne un aspect de claustration, il vit comme dans une prison. C’est un tôlard ! le gout pour l’intimité, l’intérieur, l’ombre enveloppante des pièces, sa manie du rayon qui filtre comme à travers l’exiguïté d’une fenêtre de prison. intériorité psychique et architecturale, introspection absolue.
Ce peut être ressenti par les visiteurs devant ses toiles. Un caractère intéressant touchant ici la médiumnité par la position de son Soleil.
Cela explique la puissance lumineuse, les raies solaires qui filtrent à travers sa nuit, d’où leur intensité.
Nous pourrions épiloguer longtemps comme ça, j’ajoute que chacun entre dans un thème selon son caractère, sa formation etc,
mais l’astrologie n’a de sens que parce qu’elle est globale. L’étude d’un thème réclame un esprit de synthèse.Merci Gollum, je vous confirme publiquement mon estime et ma sympathie.
-
Magnifique interprétation Jack avec laquelle je me sens en phase. Décidément vous avez de la bouteille en astrologie.
Par contre pour ce qui est du parcours solaire zodiacal je crains fort que vous fassiez une erreur. Les positions que vous me donnez sont à peu près celles que l’on a sur le sol européen aux alentours du méridien de Greenwich.. Pour ce qui est de New-York, le Soleil entre bien en Lion au moment même du coucher solaire. C’est la raison pour laquelle j’ai évoqué la position de Saturne au FC. À ce moment là le Soleil est bien en Lion.Mais j’avoue avoir une préférence pour le Saturne culminant, avec Soleil Cancer en XII.. -
je vous confirme publiquement mon estime et ma sympathie.
Moi de même cher Jack. Je me conduis en rustre, j’ai failli oublier ceci. -
Bonjour Gollum,
Bien sur, vous avez raison, il faut envisager la translation sur le continent américain.
En fait c’est un vrai, un vrai faux, je dirais même mieux (j’ai lu tout Tintin)
c’est un faux vrai ! car Hedgard, que j’ai très bien connu, a été rapatrié
de la vieille Europe dans son placenta d’origine.
Ce fut un déclencheur de mélancolie et plus tard, la multiplication
des bas reliefs en milieu carcéral, puis des tags dans l’espace urbains.Pour revenir à nos moutons...de Panurge, le suiveur, pour moi c’est Claudius,
Pour retrouver Saturne au fond du ciel, il faut appliquer la théorie du retournement,
C’est un mouvement délicat à 180 °qui demande une grande maitrise.Dans mes calculs, j’ai utilisé le Tetrabiblos, ouvrage que nous avons rédigé avec
Ptolémée pendant nos études de philosophie en haute Egypte, à Alexandrie.
D’ailleurs, à l’époque, j’ai fait une traduction de l’ouvrage en arabe ancien,
oui je parle couramment l’arabe, mais seulement sous la torture.Après la récréation, je reviens à la galaxie, à droite d’Antares dans le Scorpion.
A bientôt.
-
Dans mes calculs, j’ai utilisé le Tetrabiblos, ouvrage que nous avons rédigé avec
Ptolémée pendant nos études de philosophie en haute Egypte, à Alexandrie.Vous êtes finalement plus vieux que je ne pensais.. Mes amitiés à Ptolémée. Du coup je comprends mieux pourquoi vous faites vos calculs à la main. Mais de grâce Jack, devenez moderne. Vous savez, il y a de très bons logiciels d’astrologie à notre époque... -
Gollum du matin,
Au pèlerin du voyage intérieur,
La modernité...c’est le transitoire, le fugitif.
Dans les coulisses de la vie, un chemin mystérieux s’insinue vers le dedans.
C’est en nous, sinon nulle part qu’habite l’éternité avec ses mondes,
le passé et l’avenir.Bonne nuit.
-
En attendant, marin d’eau douce, quand vous interférez avec votre humanité limpide
je comprend mieux qu’il est bon de ne pas se prendre la tête.
Comme vous êtes tolérant, naturellement, vous comprendrez qu’il existe des gens plus
compliqués et que j’en fais partie.-
mais le capitaine a raison pourtant et la quand on célèbre la vie la chair cesse d’être triste ......
pour moi ces tableaux communiquent une mélancolie sans borne : des êtres immobiles et froids, figés et quoi que la lumière soit présente ils en demeurent coupés ......
que dire ? : a bruler sur un feu de joie un soir de saint jean ....... ( symboliquement )
https://www.youtube.com/watch?v=jeNsr_nQEfE&feature=related
pas mieux a dire -
Constant danslayreur 29 octobre 2012 19:51« En attendant, marin d’eau douce » ,
« vous comprendrez qu’il existe des gens plus compliqués et que j’en fais partie. » et re-
Pu... même pas eu besoin du talion, Il est venu tout seul Aaahhh la belle nuit que voila, merci Mme Irma même si c’est à l’insu de votre plein gré et de vos tarots
-
Bonsoir gaijin,
Ce que j’ai écrit plus haut, le message fut délivré par le peintre dans une période
particulièrement difficile. Entre les deux guerres mondiales.
La peinture devient un livre ouvert sur un présent chaotique et un avenir incertain.Le peintre n’exprime pas ce qu’il voit, mais ce qui sera vu.
Il anticipe, c’est un clairvoyant.Depuis près d’un siècle les artistes nous révèlent des choses étranges,
inquiétantes et souvent monstrueuses.Les artistes sont en quelque sorte des visionnaires, des prophètes malgré eux.
Leur sensibilité leur permet de faire des sauts dans l’espace et le temps.
Ici la beauté devient vérité et bien sur nous ne la tolérons pas dans sa monstruosité.
La beauté prend alors l’apparence de la vérité, mais celle ci nous indispose.
La philosophie traverse l’art.
Merci de votre intervention.
-
jack
je souscrit pleinement a votre analyse
ainsi qu’ a la pertinence de la vision de l’artistevous dites« cette monstruosité » c’est exactement cela !
c’est pour ça que j’ interviens : pour témoigner qu’un autre monde est possible
même si je n’ai pas le talent qu’il faudrait ......
depuis que les grecs ont inventé la tragédie nous portons en nous cette malédiction de penser le monde au lieu de le vivre.
mais pourquoi ne pourrions nous regarder le ciel comme si c’était la première fois ?!
la terre est jeune encore et la vie mérite mieux que ça !les hommes sont libres et ils ne le savent pas ......
il faudrait peut être que quelqu’un commence a le leur dire -
Bonjour Gaijin,
Depuis nous nous sommes compris.
Musique et danse tellurique dans un coin du monde que j’aime.
Anthony quinn plus grec que nature, Zorba, un des sommets de sa carrière.Bien sur nous sommes aux antipodes de l’inhibition d’un surmoi tyrannique.
Ici c’est le ventre de la terre qui vibre à l’unisson des entrailles humaines.C’est, symboliquement l’expression d’un volcan rouge qui crache sa lave
régulièrement, au rythme pendulaire de ses besoins pour perdurer sainement
dans le temps universel.Chez Edward Hopper, nous sommes en présence d’un volcan gris très ancien
qui semble dormir, dont il ne faut pas sous-estimer la dangerosité,
plus concrètement son potentiel éruptif peut modifier à très long terme
la surface de la terre, c’est à dire, les valeurs culturelles et sociétales..
-
Je voulais m’adresser au propriétaire du château de Moulinsard, bien entendu.
-
Pour Jack :
Pythonnisse... Ouaouh... votre Anima porte aussi ce nom sans doute...
Il s’agit maintenant de boule de cristal contre boule de cristal.. eh eh...
Qui va gagner le « round » ? Je crois que nous risquons de faire exploser le
site d’Agora.. c’est pas très sage... -
Dora,
Je constate que par la négative,
L’inhibition d’Edgard Hopper...opère à travers les commentateurs
L’effet transactionnel, lui aussi, ne cesse d’opérer.
-
Bonjour fleur des cimes,
edelweiss,
Univers pesant de claustration, ça sent la moquette de bureau, les vieux papiers,
les boiseries nobles et vieillissantes.
Un bureaucrate austère se concentre gravement sur sa tâche, oubliant la rondeur
pourtant joliment galbée et provocante de sa collaboratrice innocente.
Au pays du puritanisme, on prie et l’on travaille dur.Ce tableau traduit aussi l’ambivalence du peintre.
N’oubliez pas que le réalisme de cet artiste inhibé
masque des allégories chargées de sens.
Le désir et la sensualité se lovent toujours dans un coin du tableau.
-
edelweiss,
Peut être faut il abandonner les clichés et laisser parler l’intuition.
Le monde sensible n’est pas celui de la réalité concrète.
Au fond qu’est que la réalité ?
-
Cela me fait étrange de voir depuis quelques semaines « Excursion into philosophy » un peu partout placardé sur la toile. Auparavant je voyais ce tableau sans ses couleurs, sans même savoir son titre ni son auteur. Mais je trouvais que cela convenait parfaitement à un certain esprit balnéaire.Cela convient toujours d’ailleurs…Après l’effusion, une fois le vent retombé l’écume se dispersera… Mais quelque chose aura changé.-
Bonsoir Axel.
« balnéaire, » la lumière s’est imposée à vous, tant de personnes projettent la mélancolie
qu’elles portent dans le coeur.
Au moins, vous exprimez la joie, la détente.
Quand on y regarde de plus près, l’ombre existe et prend sa place discrètement au point
d’exclure tout le reste, c’est bien le déferlement de la dépression qui masque le soleil.Bonne soirée
-
Il semble finalement que chacun projette sa propre fantasmagorie en regardant
un tableau , une scène de la vie ou en lisant un livre ou écoutant la musique .On dirait que les yeux , oreilles nez toucher filtrent la trépidation de la machine
qui nous emmène vers la destination finale .-
Je cite ...« Il semble finalement que chacun projette sa propre fantasmagorie en regardant
un tableau , une scène de la vie ou en lisant un livre ou écoutant la musique . »..
Clin d’oeil Capt’ain... c’est évident ! Bien à vous. -
bonjour capitaine, à tous.
Matinal !
C’est tellement vrai ce que vous dites que cela contrarie au moins deux personnes.
Je pense que la part émotionnelle, subjective, donc projective nous conditionnent et nous poussent à réagir spontanément.
Pour faire court, le caractère de chacun, la culture et la sensibilité véhiculent des langages
différents, par exemple, l’expression romantique met l’accent sur les expériences émotionnelles subjectives et esthétiques au dépend de l’analyse rationnelle et des explications scientifiques. (d’essence classique)Là nous rencontrons Hopper, qui, comme le décrit fort bien Gollum est lové dans son intériorité, sa subjectivité inhérentes à sa sensibilité féminine par exemple.
De plus, comme je le pense, il est aussi un médium en interaction avec le monde de son temps. Tous ces paramètres se retrouvent globalement dans ses tableaux.
Pour cette raison, chacun de nous a exprimé une parcelle de vérité, c’est la synthèse de tous ces commentaires qui fait sens et porte témoignage.
Nietzsche, dont le nom vous fait sourire et éternuer disait :
L’art, est similaire à nos sens car il agit comme un médium par lequel nous percevons le monde.
A ceux qui prétendent que l’art n’existe pas, ce n’est pas l’art qui n’existe pas mais le caractère moral de l’art. l’art est animal, amoral, c’est la forme qu’il a prise depuis quelques décennies à partir du moment où les artistes se sont affranchis de tout, des lois humaines, de la religion, etc...(réponse à Sabine entre autre.)
A l’époque de Wermeer, la morale, la religion et les règles des trois unités classiques, de temps, de lieu et d’action contenaient l’humanité dans son ensemble.
On peut regretter ce temps mais cela ne change rien à cette forme d’évolution inexorable qui pousse l’humanité. ( pour Taverne)
En définitive, l’art est un moyen d’échange et de réflexion.
-
bonjour
Hopper est, comme on l’a tellement dit, le peintre de la solitude, de l’enfermement intérieur, avec l’extrême importance accordée, dans pratiquement tous ses tableaux, aux jeux de l’ombre et de la lumière, comme un reflet de notre propre vie ; sociale, amoureuse, intime.
Solitude assez tragique, tant les REGARDS des personnages peints par Hopper montrent une intensité en décalage avec l’apparente banalité de leur situation.
Pour moi,Hopper est le peintre de l’isolement engendré par le monde moderne, et, spécifiquement, le monde occidental, plus spécialement américain.
Un monde très cinématographique, avec ses plans fixes, et ses personnages la plupart du temps figés dans une sorte de contemplation intérieure représentée de façon assez tragique, du moins assez dépitée, songeuse, comme un regret d’une vie qui ne satisfait pas l’âme.
Pour les femmes, outre les tableaux connus, où elles semblent elles également pensives et assez tristes, il existe néanmoins quelques tableaux où surgit leur sensualité, ici ou là .
Aspect « solaire » (toujours le jeu entre l’ombre et la lumière), contrairement aux hommes, toujours du côté « ombre », même lorsqu’ils s’exposent au soleil, pour essayer, peut-être, d’atténuer l’ombre intérieure de l’âme.J« ai vu l’expo ; très complète, notamment avec ses dessins, ses illustrations, et la plupart de ses tableaux connus. Dommage qu’il y manque celui qui est, pour moi, le plus beau, d’une composition parfaite, un véritable chef-d’oeuvre : »le bistrot" (réalisé dans le sud de la France)digne des plus beaux tableaux impressionnistes.
Hopper, peintre de la solitude, de l’isolement, de l’ombre et de la lumière ; la lumière étant toujours extérieure, quand l’ombre plane sur les personnages, dépeints dans un monde vide, quasiment déshumanisé ; Hopper, peintre visionnaire d’un monde moderne condamnant l’homme à la solitude, due à la rupture de tout lien social (si ce n’est à la marge).
Belle expo d’un peintre tragiquement moderne, témoin d’un monde figé, en attente d’une lumière intérieure, qui semble ne jamais pouvoir venir. .
-
Bonjour Sam,
Je vous ai partiellement répondu, en même temps que vous rédigiez votre excellent commentaire. Il serait mal venu de surenchérir tant il nous parle très clairement du peintre, de son monde, et du monde en général.
Cela prend maintenant une tournure philosophique, en toute simplicité et ennobli le débat.Merci Sam
-
Merci pour cet article.
J’adore ce peintre, je pense que je vais me régaler en reproduisant certaines de ses toiles.-
Bonsoir Appoline,
C’est un moment d’intimité, de confidence, de partage...bon voyage intérieur.
-
Je cite :
"Dora,
Je constate que par la négative,
L’inhibition d’Edgard Hopper...opère à travers les commentateurs
L’effet transactionnel, lui aussi, ne cesse d’opérer.«
Que voulez-vous dire par »par la négative ?"Jack, pouvez-vous être plus précis SVP ?
-
Bonjour Dora,
Votre commentaire comportait en un temps -3
Par la négative, quand une chose échappe on sanctionne.
La pythonisse... ???, réaction - - -
Logique, l’incompréhension suscite une inquiétude et l’on ferme.
L’inhibition du peintre, son art instinctif, viscéral, non conventionnel
agit inconsciemment sur des esprits qui portent un jugement de valeur,
jugement dogmatique, académique alimenté par une vision classique
rassurante plusconventionnelle.
Depuis un bon siècle les artistes se sont libérés...même de Dieu.Picasso qui cultivait la provocation déclarait :
Je peins avec ma queue !Certains détracteurs d’ajouter ça ne m’étonne pas avec ce qu’il produit !
L’effet transactionnel, le débat, même d’un bon niveau fait interférer
des réactions et des réflexes contradictoires. C’est la transaction.
Il me semble que dans l’ensemble elle fut constructive.Merci de me poser des questions, ça me fait voyager.
Je m’empresse d’envoyer cette réponse, car à l’instant j’en avais sorti
une, assez différente...elle est parti dans la machine.Bonne journée
-
Je cite :
La pythonisse... ???, réaction - - -
Logique, l’incompréhension suscite une inquiétude et l’on ferme.
Ah bon, vous trouvez que j’ai fermé ? En ce qui me concerne, j’avais plutôt l’impression d’avoir ouvert le débat... quant à l’incompréhension, non plus, puisque pour moi le terme pythonisse veut dire clairvoyante...
Je cite : « L’effet transactionnel, le débat, même d’un bon niveau fait interférer
des réactions et des réflexes contradictoires... »Là, c’est le Capt’ain qui apporte le mot de la fin, à savoir : je cite : « »Il semble finalement que chacun projette sa propre fantasmagorie en regardant
un tableau , une scène de la vie ou en lisant un livre ou écoutant la musique .Et qu’est-ce que l’on projette ? .. et bien selon moi, ce que l’on a respectivement dans le coeur et la tête..à savoir, certains ont des explosifs de joie, d’autres des méandres de mélancolie.. reste à décider si on veut vivre en s’amusant ou en s’ennuyant... telle est la question. TO BE OR NOT TO BE... comme dirait Sh.
Belle journée cher Monsieur au beau costume...
-
Dora,
Difficile la communication
émetteur - récepteur et visé-versa,
ceux qui ont fermé ce sont ceux qui voté négativement, mais je vous l’accorde
et je vous prie de me croire, derrière, les mots, dans votre commentaire, il y avait
sans doute une partie non formulée qui attira sans doute le réflexe de rejet.Pour cette raison, mais cela intéresse peu de gens, nous sommes responsables,
malgré nous, de ce que nous suscitons chez l’autre.
Quelle que soit notre bonne volonté.-
Je voulais dire ceux qui ont voté
J’en profite pour ajouter que je voulais aussi dans mon commentaire, dire
que l’expression de l’art ne se rattache plus aux normes et aux lois religieuses ou non.L’art le plus vrai, le plus authentique est libéré de tous les dogmes,
il est animal, viscéral, instinctif, d’ailleurs il prend en partie sa source
dans la tragédie grecque qui est d’une rare cruauté, en fait,
elle est avant tout amorale, c’est le propre de l’art.Vénus, lilith, et tout autre prêtresse et sorcière, aucune inspiratrice
ne saurait porter la burqa ou autre travestissement traditionnel,
la nudité la plus totale est source de fraicheur et de puretéL’inquisition chrétienne et autres folies islamiques n’ont rien à faire avec l’art.
De toute façon dans ces prises de position radicales, l’humour est inconnu,
l’esprit aussi d’ailleurs, c’est bien là l’expression de la folie meurtrière.-
Re à tous ,
Le cinéma a très bien reproduit ce qu’ est l’ art .On a la vie courante , faut bêcher le jardin , rentrer la brouette , essuyer leschaussures bref des trucs un peu fastidieux soudain .Soudain tu vois au cinoche un mec qui chante sous la pluie .Imperméable à l’ eau , à la mauvais humeur , les emmerdes ,le type est singing in the rain , pourquoi ? parce que .-
Bonsoir Capitaine,
Confidentiellement, avez vous une opportunité pour me faire entrer
dans votre école de tragicomédie, ça restera entre nous.
Merci d’avance. -
Bonsoir Jack
Faut pas l’ ébruiter Jack l’ école en question est ouverte à tous et chacun la sienne ,pour ma part 30 ans de marchés foires pérégrinations en tous genres des hautsdes bas avec un amour de la vie , du pont de Brooklyn que j’ ai jamais vu ,des films de Chaplin Laurel et Hardy les années 60 les gens célèbres et les inconnus , le joli melon que j’ ai eu à dix ans en cadeau d’ anniversaire , les conversations avec les passants quand je joue de la scie musicale dans les rues ,l’ acceuil de ma belle-famille quand je me suis aventuré dans le sud , Ray Charles et sson immense chanson Georgia , Chopin et ses si jolies valses et ballades , ma grand-mère Joséphine , ma jolie maman , mon vieux qui ressemblait à Marlon Brando mon patron d’ apprentissage qui m’ a appris un magnifique art , celui de la boulangerie ,les rencontres virtuelles sur Agoravox , les carreaux Vichy de la belle Brigitte , le regardde Romy Schneider , le bruit d’ une Harley , la gueule de Lino Ventura , Mémère deMichel Simon les vieilles filles vitrières dans mon quartier en 1960 , le cordonnier , le droguiste , Arsène Lupin , mes enfants mon épouse les petits enfants , les copains d’ école , un prof de Français un ilot de bonheur dans une mer sèche , Claude Debussy Ravel et tous ces inventeurs de notes jolies , la messe que j’ ai servie auprès de l’ abbé Pierre à Giel en 1958 , le chef boulanger qui m’ a invité à mangerchez lui quand j’ étais ouvrier à Paris vers 1964 enfin plein de choses qui arriventdans une petite vie tragi-comique .Vous et tout le monde autour de nous pourrait raconter les bons ou moins bons moments de sa vie , plutôt que vouloir imposer des points de vue qui indiffèrent .Reste que l’ art dont il est question ici nous arrache et nous prend par la mainvers le sublime , là où l’ âme flotte entre deux eaux poussée par le souffle de l’ esprit .Cordialement Jack . -
Au découvreur d’horizon,
Ce ne sont pas les paroles et les doctrines qui enseignent, autrement
l’humanité serait depuis longtemps savante.
Mais c’est un son, un sourire, une lumière qui invitent parfois
et tout devient clair.Bonne nuit
-
Bonsoir Sabine,
Tout à fait, presque en miroir.
Au dernier diagnostic l’homme souffre d’épuisement,
sa compagne d’insatisfaction constitutionnelle aggravée.D’ailleurs, plus tard Léo Ferré a écrit,
Avec le temps...
avec le temps, va, tout s’en va
on oublie le visage et l’on oublie la voix
le cœur, quand ça bat plus, c’est pas la peine d’aller
chercher plus loin, faut laisser faire et c’est très bien-
Bonjour Sabine,
De confidence en confidence, l’écoute,
L’oubli du lever du soleil, la naissance d’un monde,
le soleil levant, le dévoilement du matin,
un couple mystérieux dans un coin du tableau.
Partages amicaux dans le silence de l’absence,
dans un imaginaire fourmillant à tous les temps de la vie.A travers la peinture, son auteur nous dévoile peut être,
que nous vivions en plein jour sans bien voir.Bonne nuit Sabine.
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@Jack mandon , je bat ma coulpe j’avais raté votre bel article et les non moins intéressants
commentaires.C’est ma fille qui m’a fait découvrir ce peintre mon cerveau et ma rétine s’etant bloqué définitivement àTurner , je compte faire un aller retour à Paris voir cette exposition . Beaucoup voient dans ces tableaux la vie américaine , la vie ? vous me pardonnerez j’y vois une absolue et terrifiante solitude se glissant dans les moindres interstices de ses peintures, Gollum y vois un oeil inhumain je dirais plutot clinicien je cesse la mes élucubrations, encore
bravo à vous lire de nouveau rapidement.
Asinus : ne varietur-
Bonsoir COVADONGA722,
Votre intérêt pour Turner nous emporte dans l’épopée romantique de la nature.
Entre ciel est terre une tornade aquatique, la Genèse, avant la séparation de la terre
et des eaux. On sent pourtant émerger la culture, un gout pour les marines.
Mais la nature reste inquiétante, explosive et dominante.
Le Romantisme avait rompu les digues, les règles et les contraintes culturelles du
classicisme, la nature avait repris le contrôle de l’espace pictural.
Avec Hopper, on intériorise et l’on place l’humain au milieu de nulle part, méditatif,
douloureux, largué dans un univers fabriqué et hostile.
La culture pesante, devient une chape de plomb qui ne peut éviter quelques raies
solaires filtrer en des lieux ou le temps est suspendu et l’attente intense.Merci de votre visite et bonne introspection avec Hopper.
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