Juste après avoir expliqué, sur le ton de la remontrance, que Lindbergh et Baumgartner partagent un « goût prononcé pour les Etats-Unis » (so what ? est-ce un crime ?), l’auteur pond ce magnifique paragraphe :
"On remarquera au passage que Felix Baumgartner a réalisé son exploit
au-dessus du désert du Nevada, avec le parrainage financier et
publicitaire d’une entreprise autrichienne au nom américain (Red Bull),
et une démonstration ostentatoire de toute la technologie et de tout
l’appareil médiatique des États-Unis.«
Ce ton complotiste m’a bien fait rire, mais je ne crois pas que c’était le but de l’auteur.
Premièrement, Baumgartner a effectivement atterri dans le désert du Nevada, mais il a décollé du Nouveau-Mexique, qui est à proximité de l’Etat du Nevada ; ce n’est donc pas un hasard géographique ni une aberration scientifique (il y a pas mal d’espace pour atterrir, en général, dans un désert).
Deuxièmement, il faudra m’expliquer ce qu’est un »nom américain« . Jusqu’à preuve du contraire, les Américains parlent anglais ; et donc un nom américain, c’est surtout un nom anglophone. À moins que les Américains aient un droit de propriété sur les mots »Red« et »Bull« , mais je ne pense pas.
Du coup, je me suis demandé qui est ce François Asselineau, intriguant auteur. Grâce aux liens en bas de page et mes recherches, j’apprends qu’il est membre de l’UPR, l’Union Populaire Républicaine. Son but (issu de la page Facebook) : »Nouvelle venue dans le débat politique, l’Union Populaire Républicaine
(UPR) rassemble tous les Français, quelles que soient leurs origines,
leurs convictions et leurs opinions politiques (droite, centre, gauche),
dans le but prioritaire de faire sortir la France de l’euro et de
l’Union européenne au plus vite".
Un souverainiste, en somme. #quandjaicompris
Morale de l’histoire : toujours regarder qui écrit avant de regarder ce qu’il ou elle écrit...