Quand je lis ce genre d’articles, je suis effrayée par la vacuité de l’argumentaire employé, la démagogie des idées étalées de façon simpliste.
Tout d’abord vous dites :
« Peut-être tout d’abord parce qu’on touche à un tabou anthropologique inhérent à toute modification génétique, celui de s’accaparer le don (divin diront les plus pieux) de modifier la vie pour l’adapter à nos besoins. »
Je vous signale monsieur que l’évolution génétique est inscrite dans la nature de l’Humanité. Relisez Darwin : vos propos créationnistes sont inadéquat lorsqu’il s’agit de parler d’un sujet scientifique comme les OGM. Cette idée est donc dès le départ erronée.
« Le public découvre avec horreur ce que les industriels du secteur ont caché pendant de longues années, à savoir l’existence du doute. »
C’est entièrement faux. Ce propos est hautement démagogique, vous savez très bien qu’un débat sur les OGM existe depuis des années et que le public a toujours eu le droit de douter.
Quant aux reconnaissance de Séralini des autorités compétentes, j’ai envie de dire : mais qui est, et pour qui se prend monsieur Séralini ? C’est essentiellement un professeur écologiste, ou proche de l’écologie qui fait de l’idéologie dans la science, prenant des postulats de principe avant même de commencer sa démonstration, là où la science veut l’inverse : le constat ne doit être établi qu’après expérimentation. Or quand l’expérimentation est faussée pour permettre un constat proche de ses idées, on n’est plus dans la science mais dans le mysticisme.
je vous copie ce propos dans les Echos qui résume assez bien les tenants et aboutissants de cette farce « scientifique » :
« Après la charge sévère et unanime portée sur les travaux du biologiste par six académies, dont celle des sciences, la preuve de la toxicité du maïs NK603 n’est pas faite. Ce que les experts contestent tient en deux points : primo, la puissance statistique de l’expérience (20 groupes de 10 rats) a été insuffisante eu égard au nombre de questions posées par le scientifique sur la toxicité de l’OGM et son association avec le Roundup ; deuxio, il manque des arguments pour expliquer les mécanismes responsables de telles pathologies chez des animaux qu’on sait sensible aux tumeurs. La caution scientifique reconnue de la revue internationale qui a publié l’étude n’y change rien. Pire, elle jette un discrédit sur l’objectivité supposée des comités de lecture qui composent ces relais. »