J’attendais sur Agoravox un article sur ce sujet aujourd’hui et je ne suis pas étonné qu’il soit de votre fait, monsieur Moadab : vous êtes tout à fait légitime en tant que français de confession juive à critiquer le discours sur notre sol du premier ministre israélien et montrer ainsi que toute la communauté juive de notre pays n’est pas alignée sur l’idéologie du CRIF. Je vous félicite aussi pour votre courage quand on sait la violence dont sont capables certains groupuscules sionistes-ultra et l’ostracisation dont son victimes dans leur carrière tous les journalistes qui critiquent la politique israélienne et ses relais en France.
Mais qu’en est-il de la critique de l’État français et de son premier représentant, le président de la République pour qui la lutte contre l’antisémitisme est désormais une « cause nationale » ? J’aurais aimé vous lire aussi à ce sujet mais je vais m’en charger.
Comment peut-on raisonnablement annoncer aux français que la communauté juive serait en grand danger en France - et si ce n’est pas le cas, alors pourquoi parler de « cause nationale » ? - quand les goyim, qu’ils soient catholiques, musulmans, athées ou encore agnostiques font chaque jour un peu plus le constat navrant de la domination qu’exerce une certaine élite juive sioniste sur quasi tous les grands secteurs essentiels du pouvoir, la plus visible de ces dominations étant visible dans le monde politico-médiatique.
Il y aurait donc une élite communautaire dominante en danger, et au nom de la lutte contre l’antisémitisme, il faudrait donc que le peuple fasse siens les intérêts de cette élite, les défende et les soutienne aussi « inconditionnellement » que BHL soutient Israël. Tout ça sans doute au nom d’un nazisme à l’origine bien peu français, mais qui avec le temps, semble de plus en plus, suivant le discours de nos dirigeants soumis, se confondre avec l’histoire de notre pays. Comme si la France n’avait pas subi l’invasion allemande mais avait procédé de son propre chef et de bon cœur à la déportation de ses juifs. Et plus la guerre s’éloigne dans le temps, plus sa réalité est déviée et instrumentalisée au profit d’un implacable sophisme communautaire : ne pas être pour nous (en tant qu’individus, communauté, religion, Nation), c’est être contre nous, et être contre nous c’est être antisémite, donc nazi.
Et aujourd’hui pour monsieur Prasquier, le nazisme - comprendre l’extermination des juifs - c’est l’islamisme - donc l’Islam tout court, car fait-on la distinction entre un « pratiquant catholique modéré » et le catholicISME ? Il faut donc que le « souchien » choisisse son camp : soit soutenir inconditionnellement le discours des élites communautaires juives sionistes pro-israël qui nous traineront demain, n’en doutons pas, dans le conflit programmé contre l’Iran, soit soutenir quelques illuminés antisémites (et anti-français) de banlieue. Quel magnifique non-choix ! Quelle absence troublante de la seule voix légitime et juste : la voix de la France et de l’intérêt de son Peuple...
Pour finir, qu’on mesure bien que ce terrorisme de la pensée devenu d’État est tout à fait dangereux pour le petit peuple français juif en ces temps de crise économique aggravée qui n’en n’est sans doute qu’à ses prémisses. Ce ne sont jamais les riches manipulateurs qui subiront les répercutions concrètes des discours et des politiques anti-français imposés depuis plus de trente ans (communautarismes, repentance éternelle, abandon des souverainetés nationales, soumissions à l’UE, à l’OTAN, à l’idéologie anti-musulmane et pro-sioniste, etc). Que chacun, juif, musulman, catholique, ou tout simplement français, comprenne bien où est son intérêt et qui le représente le mieux : ce n’est pas M. Merah, mais ce n’est certainement pas non plus BHL ou L. Fabius. Il ne reste plus qu’à réinventer une troisième voie gaulienne... vite !