@Alberto
[...] Mais si on allait regarder d’un peu plus près quels sont les revenus de ces aboyeurs et s’ils n’auraient pas bénéficier de quelques récompenses pour leur zèle ?« [...]
Tiens, ça me rappelle une autre histoire de buzz, récente elle aussi ! Celle du Guide des 4000 médicaments utiles, inutiles ou dangereux de Bernard Debré et Philippe Even.
Nous avons pratiquement le même déroulé ici, des lanceurs d’alerte sous couvert d’intentions louables font un buzz pas possible sur un sujet de santé publique. Et quelques semaines plus tard, on voit apparaître en librairie un livre à succès.
Sans rentrer dans le débat de la l’exactitude ou non des données qui sont contenues dans les deux recherches et leurs ouvrages associés (les deux publications sont pour certains un travail exceptionnel et sans précédent, et pour d’autres un salmigondis verbal bancal et alarmiste qui ne prouve rien du tout...) on voit très vite les similitudes :
- Dans le cas de Bernard Debré et Philippe Even, c’est le »Guide des 4000 médicaments utiles, inutiles ou dangereux« (Cherche Midi), c’est +200.000 exemplaires qui ont vendu. Ce qui a rapporté un peu plus de 4.7 millions d’euros, sur lesquels, nos deux anciens médecins (*) ont probablement touché 10% de droit d’auteur).
- pour Gille-Eric Séralini, c’est »Tous Cobayes !" (Flamarion) dont on ne connait pas encore le tirage et le film du même nom produit par Jean-Paul Jaud
Dans les deux cas, nous avons des gens qui ont profité des travaux d’autres personnes pour sortir leur buzz... La question sous-jacente est alors : est-on réellement en présence de personnages oeuvrant pour le bien de la collectivité, ou bien est-on en présence d’opportunistes profitant d’un problème de santé pour rebooster leur carrière et se faire un peu d’argent au passage ?
(*) Font-ils encore de la médecine aujourd’hui vu le nombre d’activités qu’ils cumulent chacun de leur côté ? Quand ont-ils vu un vrai patient pour la dernière fois (pas devant une caméra cela s’entend) ?
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Alexandre