Vous êtes en plein dans le sujet ! L’épigénétique en biologie ne conduit pas à des mutations de l’ADN, mais à une modulation de l’expression des gènes. Certains sont activés, d’autres inhibés, en fonction, notamment, de notre comportement (exercice, nutrition, management du stress, plaisir, réseau social et familial).
Le but de mon article est d’ouvrir la voie vers des réflexions sur une possible « épigénétique d’Internet ». Comment les actions des internautes, des sollicitations extérieures, des mouvements psycho-sociologiques de masse, peuvent modifier les programmes globaux de fonctionnement de cet écosystème informationnel.
Le cerveau n’est pas un centre hiérarchique de décisions. Il est « fluide ». Intégré au corps. Il répond, par exemple, à des hormones gastriques et il existe 100 millions de neurones dans l’intestin. Il n’y a pas de « centre hiérarchique » de décision dans Internet. ce réseau est « fluide » comme le cerveau et s’adapte en permanence par reconfiguration de ses « synapses ». Voyez dans mon article, la référence de ma conférence donnée en 2001 au Global Brain Group.
Enfin, quand à la question de savoir si Internet, à partir d’un niveau de complexité très élevé peut devenir « conscient de lui même », je vous renvoie à deux de mes livres dans lesquels j’aborde ce thème : « L’homme symbiotique » (1995) et « Et l’homme créa la vie » (2010), en espérant que vous trouverez des réponses à vos questions.