Ce qui est certain, c’est qu ’aux Etats-Unis, le lobbying est une forme de corruption et que
dans le contexte de l’immense bond en arrière qu’a engendré partout la
sauvagerie ultra libérale, aucun politicien américain ne peut aller au plan économique et
social au-delà du centre droit.
Celui qui s’aventurerait plus à gauche, se ferait serait aussitôt
flingué politiquement (voire physiquement...).Il y a donc une lutte factice
entre un homme de centre droit, otage de ses banquiers donateurs qui l’entourent
de conseillers chargés du retour sur investissements, et un autre qui a un pied
dans la droite extrême et un autre dans l’extrême droite.
Aucun des deux
n’a actuellement la volonté ni la possibilité, de revenir sur un partage des
richesses délirant. Les millions de pauvres continueront à souffir et à se
trouver devant ce choix enthousiasmant : crever dans la rue ou crever en
prison.
Quant à la politique étrangère, inutile de jouer les autruches :
aucun des 2 candidats ne changera le logiciel impérialiste qui est la seule
carte à jouer du pays pour continuer à exister à ses propres yeux et à ceux de
la communauté internationale, ni concernant l’Amérique Latine, ne changera le
logiciel colonialiste qui va du harcélement médiatique aux coups d’Etat, le
tout piloté par une CIA qui n’a toujours rien compris, ni rien appris.
Cela étant, l’amitié entre les peuples doit toujours être présente à
l’esprit de tout démocrate progressiste. Il y a aux USA de nombreux
citoyens,très actifs et de toutes conditions, qui luttent pour un monde meilleur
et plus juste.
Le cinéaste Michael Moore a fait des films cinglants
contre la misère galopante, les injustices sociales et la dictature des marchés.
Des manifestations massives ont fait échoué des projets de l’OMC et de nombreux
économistes et universitaires (qu’on retrouve souvent dans le Monde
Diplomatique) condamnent la brutalité et l’inhumanité d’un ultra libéralisme
poussé aux limites de l’absurde.
Rien n’empêche qu’à l’avenir émerge un
parti réellement progressiste.
C’est du moins ce qu’il faut souhaiter et
espérer, même si ce n’est pas pour la semaine prochaine.