Je viens de lire en entier le dernier livre de Onfray ,« rendre la raison populaire ».
Je le dis sans embage ,c’est un petit livre en volume mais un grand livre en valeur ,meilleur que tous ces autres livres où il descendait en flammes les grands philosophes établis , bien meilleur que le très gros livre où il attaquait injustement Freud .
Certes oui Onfray a fauté en attaquant injustement les grands penseurs de la philosophie classique et académique ,mais c’était là un péché de jeunesse pour pouvoir exister au delà de l’ombre des grands génies .Marx lui aussi a commis ce genre de péché de jeunesse en s’attaquant particulièrement à l’hégémonie impériale de HEGEL pour pouvoir faire reconnaitre l’originalité de sa propre oeuvre .Un autre exemple dans un autre domaine ,le grand François Truffaut attaquait aussi injustement les grands cinéastes classiques et le cinéma académique pour tracer son chemin personnel et devenir ce grand cinéaste de la Nouvelle Vague pour ensuite devenir à son tour un cinéaste considéré classique et être lui-même critiqué comme un cinéaste académique et commercial à cause de la popularité de ses films .
Toutefois il a bien le droit de critiquer les philosophes du panthéon et qui sont bien malgré lui aussi des philosophes transcendantaux et idéalistes alors qu’il se réclame de la philosophie matérialiste et immanentiste comme d’ailleurs Marx qui lui est rejeté par son côté révolutionnaire systémique .Son tord n’est pas de critiquer comme le dit très justement Sylvain Reboul le transcendantalisme et l’idéalisme mais de s’en prendre plus aux personnes qu’aux concepts
cependant dans son dernier livre « Rendre la raison populaire »,il semble avoir pris de la bouteille et de la sagesse ,il a par exemple fait l’éloge des grands philosophes modernes des Lumières dont la grandeur fait contraste avec la petitesse voire la nullité des prétendus philosophes contemporains postmodernes ,avec raison
Onfray n’a jamais été meilleur lorsqu’il se défend et défend son oeuvre comme dans son dernier livre et moins bien lorsqu’il attaquait les oeuvres des autres