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Commentaire de Chupa chups

sur La polémique sur les 35 heures fait rage, mais de quoi parle-t-on exactement ? Et que se passerait-il si on les supprimait ?


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Chupa chups Chupa chups 4 novembre 2012 21:42

"Commençons par la fin, puisqu’apperemment c’est une vieille question : la gauche est historiquement libérale ? Vous voulez dire ’liberal’ sans doute ? Le mot anglais qui signifie généreux ? La droite va vous rire au nez : ’généreux avec l’argent des autres !’ Gardez ça pour vos ’amis’ d’extrême gauche.« 

Les »liberals" anglais n’ont rien de libéral. Ce sont bien souvent des keynésiens ou des radicaux. D’ailleurs en anglais un libéral se dit « libertarian ». J’avoue moi même que c’est assez déconcertant. Au fait, résonner en terme de « droite » ou « gauche » n’a aucun intérêt en soi : mieux faudrait-il résonner entre conservateurs, socialistes et libéraux afin de réellement appréhender la composition idéologique des partis politiques : il existes de gens de droite parfaitement opposés au inégalités et des gens de gauche les acceptant bien plus que certains gaullistes.

« Vous dites : »Les lobbys sont extrêmement critiqués par les libéraux, qui n’y voient ici que les prémices de l’intervention de l’état dans l’économie."

Je conclue de votre réponse que, pour vous, le lobbyisme est un interventionnisme aussi haïssable que le keynésianisme. Vous confirmez ?"

Oui, mais toutes les formes de lobbying, càd celles des syndicats, des écolos, des banquiers, des promoteurs, des salariés, etc. Car bien souvent le socialiste est bien content lorsque le salarié va demander des avantages à l’état et gueule dès que le patron en demande lui-aussi.

"Ceci dit, quels libéraux ?"

Tous. Ceux ne la faisant pas ne sont pas des libéraux (car bien souvent vous les cataloguez tel quel.).

"Ceux dont vous parlez qui seraient si l’on vous écoute, de purs esprits ?« 

Il n’y a pas de  »bon libéraux« ou de »mauvais libéraux". Il y a le libéralisme et ses différents courants ou rien.

"Je n’ai JAMAIS vu un libéral dénoncer : « 

 »l’évasion ou les niches fiscale."

Pour ce qui est de l’évasion fiscale, c’est normal, nous sommes pour. Il ne faut pas s’étonner que lorsque l’on met des impôts à 75% sur les riches ils veuillent partie ailleurs. Baissez les impôts en France et vous verrez que tout cet argent reviendra.

Par contre renseignez-vous  : les libéraux sont clairement contre les niches fiscales et les dénoncent avec véhémence. Nous considérons ceci comme inutile et débile. Cela ne fait qu’ajouter des complications en plus pour les entreprises lorsqu’elles payent leurs impôts et cela est contre le principe de l’égalité en droit promu par les libéraux.

"le travail au noir,"

La grande majorité des libéraux sont contre sauf le courant anarcho-capitaliste des agoristes. Mais d’un autre coté lorsque le coût du travail est artificiellement augmenté avec des réglementations comme le salaire minimum (tous les libéraux ne sont pas contre cf. Hayek mais la plupart le sont.) ou un droit du travail rigide comme l’acier, il ne faut pas s’étonner que le travail au noir, bien souvent pratiqué dans les TPE, explose. Et puis personnellement je pense que l’état devrait être plus laxiste avec ça, et placer un « seuil » en dessous duquel le travail au noir serait toléré, notamment avec les vendeurs à la sauvette ou avec les personnes qui s’entraident pour par exemple faire des travaux.

« l’argent sale »

N’importe quoi : dire que les libéraux sont pour que des groupes utilisant la force afin de spoiler des gens fassent de l’argent par ces méthodes est grotesque. Cela est contre le principe de propriété ou de droit naturel que nous prônons.

"au contraire, comme pour la spéculation,"

Et alors ? Que voulez-vous faire ? Interdire la spéculation ? Ridicule : même un écureuil faisant des provision pour l’hiver est un spéculateur. Vous ne pouvez pas interdire la spéculation, c’est un organe essentiel de tout principe de création de richesses.

"Les libéraux rappellent que la spéculation a pour effet principal de réduire les écarts entre les évaluations d’un même bien par des acteurs différents. Par exemple, spéculer sur la pénurie d’un bien consiste à acheter ce bien aujourd’hui pour le revendre demain plus cher, ce qui a pour effet de pousser à la hausse le prix actuel du bien, et donc de pousser à une augmentation de la production, et d’augmenter les quantités disponibles dans le futur, donc d’en baisser le prix tout en atténuant la pénurie prévue. Autrement dit, toute spéculation tend à éliminer les motifs mêmes de cette spéculation. C’est la notion à la base même de la théorie financière moderne avec l’absence d’arbitrages. Cette analyse ne repose nullement sur l’hypothèse du marché « pur et parfait », les mécanismes décrits pouvant jouer sans que le système atteigne jamais l’équilibre.

Philippe Manière va plus loin dans la défense de la spéculation d’un point de vue libéral, en écrivant dans L’aveuglement français que le spéculateur ne peut gagner que s’il y a des faiblesses déjà existantes dans l’économie du pays qu’il ne fait que révéler. Autrement formulé, l’action du spéculateur (sur les monnaies dans l’exemple cité) n’est pas un déséquilibre du marché mais au contraire un rééquilibrage du cours à sa juste valeur. Et Manière de rappeler que Soros perdit presque autant d’argent en misant à tort contre le franc en 1992 qu’il n’en gagna en misant à raison contre la livre[1]." Wikibéral

"Pourquoi n’y a-t-il pas un parti libéral ? Je vais vous le dire : les libéraux sont une sorte de diaspora, nichés dans tous les partis politiques et toutes les instances de pouvoir"

Alternative libérale ; Parti libéral démocrate ; Liberté chérie, Bastiat2012.

Mais imaginons. Si en France il n’y a pas de gros parti libéral, c’est tout simplement que les français n’aiment pas le libéralisme. Contrairement aux autres pays d’Europe qui « tolèrent » (et encore ...) le libéralisme et qui donc ont de relativement gros partis libéraux, les Français font exception et favorisent beaucoup plus le socialisme/keynésianisme tant de droite (Sarkozy) que de gauche (Hollande).


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