Prenons l’exemple de TV-Isra... euh... d’ARTE, qui se revendique en tant que chaîne « culturelle ».
Pratiquement chaque jour, dans ses infos, elle évoque par exemple la guerre en Syrie (vous savez, ça se termine avec la sempiternelle image d’une fumée s’élevant au-dessus des toits d’une ville, sans aucune signification). Inlassablement, la chaîne franco-allemande présente Assad comme un massacreur de son peuple et les insurgés comme de gentils résistants volant au secours de ce pauvre peuple, gagnant sans cesse du terrain.
Pas une seule fois les « journalistes » d’ARTE ne se sont fait cette simple réflexion : <<On traite là d’un conflit, c’est donc qu’il existe deux parties, deux vues opposées en présence. Notre devoir d’informateurs objectifs serait, pour le moins, de présenter la situation de ce double point de vue, en proportions égales, et par conséquent d’aller tourner des reportages AUSSI du côté du régime en place afin de rendre compte de ce qu’ils ont à dire ou à montrer. Moyennant quoi les téléspectateurs pourraient se forger leur opinion au vu d’informations en provenance des deux camps. >>
Mais non. Cette idée ne leur effleure même pas l’esprit, à se demander s’ils ont jamais suivi une formation au journalisme d’information, laquelle impose comme première obligation de rester objectif dans toute la mesure du possible. Non. Rien de cela chez ARTE : on a affaire à des propagandistes, pas à des journalistes. Dommage.
Remarquez, on pourrait critiquer de la même façon la plupart des médias français, soumis aux mêmes intérêts, pressions et courants de pensée. Je ne suis d’ailleurs pas sûr qu’il faille mettre un « s » à intérêts et courants de pensée...