Colre : Vous parlez d’une Information filtrée et hiérachisée. Question : par qui ? Comment ? Je suis plus inquiet que rassuré !
C’est à chacun d’entre nous de rendre pertinente « l’infopollution » (ou excès d’information) pour donner du sens à notre travail et à notre vie. Nous avons désormais des outils pour cela. Encore faut-il se former, informer, partager. Un surcroît de « sagesse » est préférable à un surcroît d’information !
Peut-on contrôler un écosystème ? Chaque « noeud » d’un écosystème a une influence sur l’ensemble, et la totalité de l’écosystème influence, en retour, chacun des noeuds du réseau. C’est la règle pour l’écosystème (biosphère, atmosphère, hydrosphère, lithosphère) dans lequel vit l’humanité. Devrait-il en être de même pour l’écosystème informationel que nous appelons encore « Internet » ?
Quant aux « maladies » d’internet, j’ai comme vous, des doutes sur nos capacités à les guérir « de l’intérieur » !
Votre phrase me paraît importante : « En d’autres termes, que la masse d’information indifférenciée n’est pas gérable par les cerveaux individuels. Et que cette situation est pathogène et produit nécessairement ces réactions qui caractérisent les forums d’Internet : paranoïa, complotisme, propagande, manipulation, agressivité, mégalomanie, négativisme... Autant de réactions qui agissent également par feed-back, au même titre que l’intelligence collective, ni plus ni moins. Il n’y a plus de discrimination entre processus sains et processus malsains »
Sauf, si vous le permettez, une nuance qui a son poids :« pas gérables par des cerveaux individuels » ? Pas totalement d’accord. Pour gérer ce que vous appelez « la sur-information », nous avons des outils collectifs : moteurs de recherche et réseaux sociaux par exemple. Avec eux, non seulement « je sais », mais nous « savons ensemble », et « nous savons aussi ce que les autres savent ». Comparaisons et partages, pourraient faire la différence pour répondre à votre inquiétude sur « la discrimination entre processus sains et malsains. »