Le playdoyer pour les patrons et les actionnaires de Gallois n’oublie pas la formation. Et il ne vas absolument pas dans le sens de ce que vous préconisez à très juste titre : à savoir une formation initiale permettant d’acquérir une large et profonde culture scientifique. Que l’on peut d’ailleurs étendre à large culture tout court, si on élargie effectivement le périmètre de l’innovation : les langues (pas que l’anglais), l’histoire, l’art, la sociologie etc, et surtout la philosophie sont indispensable pour produire de la connaissance et créer de l’innovation.
Mais Gallois et nos patron à courte vu préfere encourager les formations par alternance tout en détruisant les lycée professionnel (tout simplement la supression d’une année d’enseignemant). Il faut rappeler que si ce mode d’apprentissage à le mérite de fournir de la main d’oeuvre docile et très bon marché aux entreprises, renouvelable en permanence, elle a l’immense inconvénient de ne donner que des apprentissage « maisons » certes plus immédiatement productive. Or la formation initiale, c’est avant tout apprendre à apprendre et avoir les clés générales permettant de suivre et même de produire les évolutions techniques, de s’adapter à la diversité de la façon d’exercer un métier. Et c’est là à mon avis une base essentielle de la capacité d’innovation.
Dans une société où l’on porte au pinacles les « managers » les « gestionnaires », les « commerciaux » et où la technique, la science n’est vu, y compris par les politiques, que comme une tache basse et subalterne, l’avenir de la production n’est pas radieux. Il suffit de voir la façon dont l’état a démantelé en 10 ans ses capacités propres d’ingénierie (par exemple en matière d’équipement du territoire, notamment l’ingénierie publique pour le compte des collectivités locales).
Tout cela n’a rien d’étonnant dans une UE qui prone et suit la stra(g)tég(d)ie de Libsonne pour mettre en place une économie de la connaissance qui n’en a que le nom mais qui est en fait une stratégie de destruction des acquis sociaux au profit d’une société de plus en plus brutale où la mise en concurence totale des individus permet l’exploitation la plus profitable. Et le rapport Gallois est ici dans la droite ligne de cette stratégie