@ davideduardo
et @ Ornithorynque (du
8 nov à 10 h 48 ci-dessous)
L’auteur et
lulupipistrelle ont raison : l’Ancien Testament est bien l’un au moins des créateurs d’une forme de racisme et
« d’apartheid ». Mais je ne suis pas historien et ne m’aventurerai pas
à dire s’il en est au sens propre « l’inventeur », ni quelle est sa
place dans leur « création » par rapport aux autres grands courants
civilisationnels qui lui sont contemporains, antérieurs ou postérieurs.
Ce qui me paraît
aujourd’hui (pour nos enfants et petits-enfants…) le plus important c’est de
comprendre pourquoi les croyants sincères des monothéismes ne peuvent toujours
pas reconnaître cette réalité et, a
fortiori, combattre la déplorable utilisation toujours faite du mensonge religieux sur ce point précis tout à fait
monstrueux.
Petite parenthèse : il
y a quelques années j’avais cru avoir trouvé enfin l’intellectuel qui allait
mettre les pieds dans le plat « de l’intérieur ». J’avais écrit au
journal La Vie à Jean-Claude Guillebaud (dont Jean-Pierre Castel m’informe ici
sur l’évolution ultérieure) pour
l’inviter à combattre la théologie criminogène - je ne suis pas sûr que
j’employais alors cette expression - au sein de l’église catholique.
L’homme était cultivé,
d’esprit indépendant et il ne manquait pas de courage, il avait prouvé qu’il
était capable de se remettre sérieusement en question. Un premier échange
m’avait convaincu que j’avais visé juste. Mais non. La suite me montra qu’il
était décidé à « rester dans le rang » du catholicisme officiel dogmatisé
(en le bousculant superficiellement tout de même un peu sur des points
secondaires, comme il est de règle à La Vie).
Qui a jamais lu dans
des écrits - romans mis à part - des appels à commettre un génocide aussi
explicites que ceux que « Dieu » prononce dans le Livre de Josué ? Les
nazis eux-mêmes se gardaient bien de rendre publics aussi clairement leurs
intentions en la matière.
Pourtant, c’est
toujours la position officielle de l’église catholique : ne pas mettre en doute
le fait que ces appels sont bien, comme tout le reste des "Ecritures
saintes« , l’authentique »Parole de Dieu« (le même que celui du Jésus des Evangiles... »faut l’faire !").
Concentrer seulement son énergie intellectuelle, appuyée sur son inébranlable
foi, dans la recherche des meilleures « interprétations » de cette
épouvantable confirmation contradictoire, telle est toujours la "bonne
manière« d’être aujourd’hui »un bon chrétien" !
Le mur à abattre, pour
les croyants honnêtes et qui veulent sincèrement la pacification religieuse
(indispensable à la paix du monde) est alors très clairement celui-ci : c’est
ce mur qui leur interdit le regard
honnête sur les textes jadis sacralisés parce qu’il est contraire au maintien dans le dogmatisme, lequel est
indispensable, lui, pour que ce soit le pouvoir temporel de l’Eglise qui
continue de dicter la conduite des croyants, au mépris du grand principe de base qui fonde théoriquement le
christianisme.
Le devoir
d’honnêteté retrouvé, les catholiques
pourront alors, avec leurs frères de toute la communauté humaine (croyants
honnêtes des autres religions, agnostiques, athées, indifférents en matière
religieuse…) se consacrer à la paix du monde. Et eux pourront le faire en
s’appuyant éventuellement sur le meilleur de leurs écritures humaines désacralisées (Ancien Testament compris), seulement le
meilleur, le pire étant désormais considéré par eux comme n’étant pas, ne
pouvant pas être « de Dieu ».
Priorité dans la
méthode, me semble-t-il : publiquement dé-dogmatiser / dé-sacraliser / dé-diviniser la parole humaine
criminogène jadis divinisée,
sacralisée et dogmatisée.
PS : il faut lire le
»Qui est Dieu ?" de Jean Soler. C’est un livre de la plus haute
importance en ces temps de réanimation concrète de la violence islamique sacralisée - copiée jadis
sur la violence précédemment sacralisée par le judaïsme et (re)sacralisée par
le christianisme (trahissant ainsi le merveilleux réformateur Jésus dont il se prétendait
le disciple).