@Actias
Merci d’avoir réagi à mon commentaire.
Je suis partiellement d’accord avec votre réponse.
Si vous entendez bien par dérégulation durant les années 80 la création en France de la si ’fameuse’
Banque Universelle (que le monde ne nous envie pas
) vous conviendrez alors que celle-ci était un pas supplémentaire franchi dans le braquage (n’ayons pas peur des mots) organisé depuis 1973 dans la société française. En effet, nos élites sont loin d’être aussi stupides que leurs décisions et réactions à l’emporte-pièce pourraient le laisser entendre... Voyez-vous, je ne pense pas que l’argument du ’too big to fail’ ait pu fonctionner en France.
Pour que nos concitoyens jugés si remuants acceptent de mettre la main au portefeuille afin de sauver les banques d’investissement, il fallait qu’elles fussent indissociables des banques de dépôt (dans le but de les entraîner avec elles en cas de problème) et dès lors , vous comprenez bien le chantage exercé : on a perdu trop de sous (banque d’investissement) si on fait faillite alors les comptes de Mme Michu -1500 Euros- et de M Durand -2000 Euros- (banque de dépôt) vont disparaître avec nous :-> et comme les garde-fous qui rassurent le bon peuple (garantie par l’Etat des dépôts jusqu’à 100 000 Euros/citoyen/banque) ne sont que de la poudre aux yeux (si l’Etat ne veut pas se donner les moyens de restructurer le soi-disant trou de la sécu, il ne peut pas rembourser les innombrables clients d’une grande banque) il faut inévitablement transférer les pertes de ces banques privées dans le domaine public par tous les moyens possibles et imaginables.
Et si vous me dites que l’Etat a prêté aux banques des sommes que celles-ci ont rapidement remboursées malgré un marché boursier sous respirateur artificiel, c’est que vous ne prenez pas en compte la sournoiserie du système de la loi de 1973 (gravée dans le marbre par le traité de Lisbonne) qui permet aux banques d’emprunter à la BCE (avant la Banque de France) à un taux dérisoire, pour prêter aux Etats à un taux plus élevé (ou comment gagner de l’argent à coup sûr et à moindre coût
) et in fine transférer leurs pertes au domaine public !
P.S. : Mon avis personnel est qu’il faut toujours s’intéresser aux grands écrivains de science fiction. Si on lit le
Cycle de Dune de Frank Herbert, on se rend compte que c’est une sorte d’essai comme
de l’Esprit des Lois de Montesquieu (en substance les bons et les mauvais côtés des différents régimes politiques, comment on passe de l’un à l’autre et pourquoi ils échouent) en y adjoignant la lecture du cycle de
Fondation d’Isaac Asimov (idem) on s’aperçoit avec effroi que l’avenir annonce des lendemains qui déchantent... Bien entendu ça marche aussi avec
le Prince de Machiavel et
les Essais de Montaigne
. Si à cela on ajoute la méthode ou la grille d’analyse de l’historien d’Henri Guillemain pour essayer de comprendre ce qui arrive, je pense qu’on est sur le bon chemin...