Je note que l’église sur ce point a toujours été dans la contradiction, puisqu’elle faisait de l’avortement un péché, mais ne considérait pas le fœtus comme ayant une âme. Même les enfants nés mais non baptisés étaient exclus du cimetière communal. Je n’ai pas à me fatiguer à commenter les inepties de l’église.
Je ne comprends absolument pas pourquoi vous me parlez de l’Eglise. A aucun moment je n’ai fait appel à un argument religieux ou à une autorité spirituelle pour justifier ce que j’avance. Mais puisque vous avez abordé le sujet, et fait montre de votre ignorance en la matière, je vais me permettre de rectifier les faussetés contenues dans ce passage.
-il est faux de dire que l’Eglise considère que le foetus n’a pas d’âme. Elle croit au contraire que l’âme est créée dès la conception. Cela vient du passage de l’Evangile où Marie rend visite à Elisabeth, où celle-ci sent l’enfant qui vient d’être conçu tressaillir dans son sein.
-Le fait d’être non baptisé ne signifie pas, selon la religion catholique, qu’on n’a pas d’âme
-Le fait de ne pas être enterré au cimetière non plus.
Je n’ai rien à démontrer, c’est ma conviction, et elle vaut la votre
Le voilà, le sophisme ! Toutes les opinions se valent, n’est-ce pas ? Eh bien non, en parlant ainsi, vous venez de vous disqualifier pour le débat philosophique, car vous admettez que le fondement de votre point de vue n’est pas rationnel. En ce qui me concerne, je peux aller d’un bout à l’autre de mon raisonnement avec des arguments rationnels.
Conviction contre conviction, le doute doit profiter à la personne concernée, à savoir celle qui veut avorter.
Nous voyons bien là la perfidie du procédé, celui d’énoncer l’égalité des opinions sans passer au crible de la confrontation argumentée, pour faire en dernière instance pencher la balance de votre côté au nom du bénéfice du doute. Je ferais remarquer que ce sophisme, pour fourbe qu’il soit, ne clôt pas le débat, car même en admettant que ce soit « conviction contre conviction », rien ne permet de dire que le bénéfice du doute doit aller à la femme qui « veut » avorter et ainsi exercer ce que vous appelez son « droit naturel », car moi je peux toujours prétendre qu’il doit aller à l’enfant à naître, qui a lui aussi un « droit naturel » à la vie. Vous voyez donc que vous n’avez finalement rien tranché et que nous sommes revenus au point de départ.
Dans l’affaire, les tiers n’ont pas voix au chapitre.
Evidemment, il ne vous passe même pas par la tête que l’être humain dont l’existence est tributaire du choix de la mère n’est pas exactement un « tiers ».
Vous voyez que votre attitude n’a pour effet que de faire patauger le débat. Si vous le désirez, nous pouvons en rester là, mais si vous voulez poursuivre le débat, je pense qu’il serait préférable que vous répondiez à mes questions :
-pourquoi ne mettez-vous pas au « même plan » une vie humaine et un fœtus de 8 semaines ?
-pourquoi faut-il être croyant pour les mettre au « même plan » ?